Benelli Tornado Naked Tre 1130 : Explosive !

 
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Lancé en 2004, le méchant roadster de Benelli s'appelle désormais, officiellement, Tornado Naked Tre 1130. Mais, pour tous les connaisseurs, cette machine au look de mante religieuse revue façon Manga se nomme toujours TNT. Un surnom qui va comme un gant à une machine dont le caractère se résume en un seul mot : explosif.

 
 
benelli
L’âme de la Benelli Tornado Naked Tre 1130, c’est son moteur, un trois cylindres qui dérive de celui de l’hypersportive Tornado 900. Les motoristes italiens ont quand même rajouté 230 cm3 à ce bloc déjà très performant, tout en retravaillant les chambres de combustion, la distribution, les arbres à cames et l’échappement, pour lui donner un peu plus de caractère encore, pour lui permettre aussi de balancer du gros couple dès les plus bas régime. Gagné ! A la moindre rotation de la poignée des gaz, la TNT vous colle le cerveau dans le fond de la boîte crânienne ! Autant dire tout de suite qu’il vaut mieux garder la tête froide au guidon de cette machine qui vous colle des frissons avant même d’avoir engagé le premier rapport.
 
La gueule de l’emploi
Des lignes taillées à coup de serpe, une face avant d’insecte carnivore, une partie arrière d’une finesse extrême caractérisée par un échappement sous le selle, deux radiateurs latéraux curieusement positionnés de chaque côté du réservoir et une foule d’autres choses encore que l’on ne se lasse pas de détailler, rien que par son grand méchant look, la Benelli TNT 1130 ne peut laisser indifférent. Du bras oscillant constitué d’un mini-treillis en tube d’acier à l’énorme fourche avant inversée de 50 mm de diamètre, en passant par le cadre en trois parties (treillis en tube d’acier, boucle arrière en aluminium et partie basse en alliage coulé), on sent tout de suite que la partie-cycle de la belle italienne a été définie pour favoriser l’efficacité.
Une petite pression sur le bouton du démarreur et le trois cylindres émet aussitôt une sonorité rauque et métallique qui vous met l’eau à la bouche. C’est sûr, il va se passer quelque chose !
Une fois en selle, on se sent pourtant assez rapidement à l’aise. La position de conduite typiquement roadster est légerment basculée vers l’avant et le large guidon qui contribue à rendre le train avant d’une surprenante légèreté tombe naturellement sous les mains ce qui est une bonne chose, vu qu’il va bientôt falloir solidement s’y accrocher.

Taillée pour les virages
En ville, la TNT ne s’en sort pas trop mal. Bien que l’on peste un peu contre le rayon de braquage démesuré lorsqu’il s’agit de manœuvrer dans un espace serré, la Benelli permet d’évoluer avec une certaine aisance dans le trafic grâce à la souplesse du 3 cylindres qui accepte de rouler sur un filet de gaz sans hoqueter. Dès le premier rond point, on se régale de la facilité avec laquelle il est possible de passer d’un angle sur l’autre, ce qui augmente la hâte de se retrouver sur la petite route de campagne qui va bien, mais qui ne s’offre à vous qu’après un passage obligé par l’autoroute. Sur voie rapide, le saute-vent pourtant minimaliste permet de soutenir sans problème la vitesse autorisée (et même beaucoup plus !) sans avoir la tête ballottée par les remous d’air. Et pas besoin d’appel de phares ou de coups d’avertisseur pour tailler sa route dans le trafic du week-end. Le bruit (la musique ?) qui émane de l’échappement semble être perçu des kilomètres en amont et tous les automobilistes se rangent respectueusement pour vous faciliter le passage. Mais bon, une « naked » n’est pas une GT et ronger son frein à 130 km/h en sixième, l’aiguille du compte-tours calée aux environ de 2.500 tr/min alors qu’il en reste 7.000 à exploiter est bien vite frustrant.
Vive donc le réseau secondaire, bien revêtu de préférence car les suspensions très sèches « enregistrent » la moindre irrégularité du bitume. Heureusement, la Benelli ne se désunit pas pour autant sur les revêtements bosselés et on se régale jusqu’à l’indigestion de sa vivacité dans les enchaînements rapides. Qu’on la travaille au guidon ou en pesant sur les repose-pied, la TNT se pose sur l’angle avec une facilité dérisoire et suit au millimètre la trajectoire que vous lui imposez. Reste qu’il vaut mieux attendre la sortie de courbe pour remettre les gaz à fond, surtout si le revêtement est humide. Les Dunlop à gomme tendre ont beau offrir un grip remarquable, le couple monstrueux qui déboule dès 2.000 tr/min incite alors à un minimum de prudence. Sur le sec en revanche, impossible de ne pas transformer la moindre balade en séances d’accélérations / freinages qui, si elles n’altèrent jamais la remarquable puissance du freinage, vident le réservoir à vitesse grand V.

Le plaisir a un prix !
Vendue 13.660 €, la Benelli Tornado Naked Tre 1130 n’est pas spécialement bradée. Mais avec ses suspensions sèches et son pot d’échappement dont les effluves remontent dans le dos de votre passagère à basse vitesse, c’est bien là son unique défaut. Et puis n’attendez pas de ce roadster pur et dur qu’il se montre pratique. Inutile de chercher le moindre rangement sous la selle pour y caser un « U » ou le moindre crochet pour y arrimer vos bagages. La Tornado Naked Tre n’est rien d’autre qu’une machine à sensations (fortes) et lui demander de jouer les utilitaires au quotidien tiendrait de l’hérésie.

Fiche technique
Benelli Tornado Naked Tre 1130
Moteur :
3 cylindres en ligne, 4-temps, refroidi par eau, 1.130 cm3, 106 ch (78 kW) à 9 200 tr/min, 117 Nm à 6.750 tr/min
Vitesse maxi : + 200 km/h
Réservoir : 21 litres
Hauteur de selle : 780 mm
Poids à sec : 199 kg
Prix : 13.660 €

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Essai Benelli Tornado Naked Tre 1130. Notre spécialiste a testé la nouvelle Benelli Tornado Naked Tre 1130.