Essai Citroën DS3 THP 150 2010 : sportive, chic et contemporaine

Premier maillon de la lignée DS, appelée à regrouper sous ces deux lettres mythiques des voitures à la fois plus radicales et plus haut de gamme que celles dont elles dérivent, la DS3 joue à fond la carte chic pour mieux contrer la Mini, sa rivale déclarée. Et les noms donnés à ses différents niveaux de finition de le confirmer sans contestation possible : Chic, So Chic et Sport Chic... Le message est on ne peut plus clair !

La DS3 dérive donc très étroitement de la récente C3 à laquelle elle emprunte sa plate-forme. On retrouve ainsi, sous une carrosserie qui ne partage aucun élément avec la C3, une architecture identique qui fait appel à des solutions éprouvées en terme de liaisons au sol, pseudo McPherson triangulés montées sur un faux châssis à l’avant et essieu de torsion à traverse déformable à l’arrière.

Côté motorisations, le statut de la DS3 lui permet de refuser dédaigneusement les « petits » moteurs de la C3 (1.1 l de 60 ch et 1.4 l de 75 ch en essence ; 1.4 HDI / 70 ch en Diesel) pour ne conserver que les plus « gros ». Elle a donc droit, en essence, à un 1.4 l de 95ch et à un 1.6 l de 120 ch et, en Diesel, à un 1.6 HDi proposé en deux niveaux de puissance, 90 et 110 ch. En prime, et en attendant les 200 ch de la DS3 Racing qui ne sera, hélas, qu’une série limitée (1.000 exemplaires seulement), la DS3 la plus puissante bénéficie d’un 1.6 l turbo de 150 ch, le moteur de notre voiture d’essai... pour notre plus grand bonheur !
 

Ceux qui attendent désespérément une resucée de la 2CV en sont une fois de plus pour leurs frais car la DS3 se veut, comme le dit clairement la pub, absolument antirétro.
Surprise, séduction et dynamisme sont les trois maîtres mots qui ont conduit le projet Style de la DS3. En résulte une voiture compacte et dynamique dont la silhouette musclée se nuance de pièces d’accastillage chromées raffinées.

Déjà beaucoup plus basse que la C3, la DS3 accentue visuellement sa faible hauteur (1,46 m) par son toit « flottant » qui peut se parer de quatre teintes distinctes du reste de la carrosserie : Noir Onyx, Blanc Opale, Bleu Botticelli ou Rouge Carmen.
La face avant à la calandre vorace se signe d’originales écopes latérales verticales qui intègrent des feux diurnes à LEDS tandis que la partie arrière typée « break de chasse » promet visuellement une bonne habitabilité.

Mais la meilleure « trouvaille » stylistique dont bénéficie la DS3 reste sans conteste le montant central en forme d’aileron de requin qui s’interrompt avant de rejoindre le toit. C’est original et cela confère un peu plus de dynamisme encore à un profil qui n’en manquait déjà pas.

A l’intérieur, la DS3 reprend, en plus cossu, la planche de bord d’assez belle facture de la C3. Sa partie supérieure « aérienne » en plastique moussé fait écho au toit flottant et son horizontalité est renforcée par le bandeau teinte carrosserie qui la parcourt de bout en bout. Le combiné d’instruments à trois cadrans coniques, le volant de petit diamètre, les sièges bas et enveloppants ainsi que le pédalier aluminium de notre DS3 SportChic achèvent de conférer à l’ensemble un caractère résolument sportif.

A l’avant, les sièges aux généreux renforts latéraux offrent un maintien parfait ainsi qu’un excellent confort. Le siège du conducteur réglable en hauteur (celui du passager l’est aussi) et le volant réglable en hauteur et en profondeur autorisent une parfaite position de conduite. Si le conducteur et son passager ne sont pas trop grands, la bonne amplitude des réglages des sièges avant, l’espace dégagé en dessous et les dossiers amincis permettront aux passagers arrière de disposer d’un espace conséquent pour leurs jambes. Précisons en passant que la DS3 peut accueillir trois passagers sur sa banquette arrière alors que la Mini n’en accepte que deux.

La DS3 prend aussi un très net avantage sur la Mini grâce à son vrai coffre. Son volume de 285 litres est en effet nettement supérieur à ce qu’offre la voiture britannique qui se contente de 160 litres pour engloutir les (maigres) bagages de ses occupants.

Et la DS3 d’enfoncer un peu plus le clou avec ses nombreux et généreux rangements. A titre d’exemple sa boîte à gants, à laquelle s’ajoutent des rangements sur la façade et la console centrale, est la plus spacieuse de sa catégorie (16 litres).

La gamme DS3 est disponible en trois niveaux de finition, Chic, So Chic et Sport Chic, mais notre élitiste voiture d’essai, animée par le 1.6 THP de 150 ch, n’est proposée qu’avec le dernier des trois. On ne s’en plaindra pas puisqu’on dispose ainsi de série d’une climatisation automatique, de sièges sport, d’un siège passager réglable en hauteur, de surtapis avant et arrière, de baguettes latérales chromées, de jantes alliage de 17’’, d’une Connecting Box (prise Jack, prise USB, kit mains libres Bluetooth) et d’un système Hifi haut de gamme comprenant une 3ème voix centrale et un caisson de graves amplifiés.

Tous ces équipements s’ajoutent bien entendu à ce qu’offrent déjà les niveaux inférieurs : ABS avec aide au freinage d’urgence, ESP, régulateur-limiteur de vitesse, volant réglable en hauteur et en profondeur, vitres avant électriques, ordinateur de bord, condamnation centralisée au plip, siège conducteur réglable en hauteur, rétroviseurs électriques, projecteurs antibrouillard... dès la version Chic (uniquement avec le VTi 95 ch), lumières à LED dans les entrées d’air, éclairage et parfumeur d’ambiance, climatisation manuelle, vitrage arrière surteinté, jantes alliage 16’’... pour la version So Chic.
La plupart des options (sellerie cuir, radar de recul, allumage automatique des feux, sièges chauffants...) sont regroupées dans des Packs.

Comme la Mini et la Fiat 500, la DS3 est personnalisable à souhait. 38 combinaisons de teinte caisse / pavillon et jusqu’à douze modèles de jantes sont proposés, des adhésifs de personnalisation extérieure sur toit, déclinés en quatre univers (Urban Tribe, Onde, Zebra et Perle) permettant de pousser encore davantage la personnalisation de votre DS3« exclusive ».

Et comme l’intérieur de l’habitacle est également personnalisable, le plus simple est de vous rendre sur le configurateur en ligne de la DSR (http://www.Citroen.fr) pour avoir une idée de l’étendue des possibilités qui s’offrent à l’acquéreur d’une DS3.

Le paragraphe « conception » recensant déjà toutes les motorisations essence et Diesel proposée sur la DS3, nous ne reviendrons que sur le « petit » 1.6 HDI de 90 ch qui, pour le même prix, est proposé en deux versions, toutes deux équipées d’un filtre à particules, mais qui se distinguent par leurs émissions de CO2 : 104 ou 99 g/km. Dans les deux cas, le bonus écologique est de 500 €.

Mais revenons bien vite sur le moteur de notre voiture d’essai qui, s’il est un peu moins propre que les petits Diesel avec ses rejets de 155 g/km de CO2 (ce qui n’a d’ailleurs rien d’excessif et lui vaut un bonus-malus neutre) se révèle carrément excitant.
Fruit d’un développement mené conjointement par PSA et BMW, ce quatre cylindres de1.598 cm3 bénéficie d’une injection directe par rampe commune, de deux arbres à cames en tête commandant 16 soupapes, d’une distribution variable côté admission et d’un turbo à double entrée soufflant à 1,8 bars.

Dès le contact mis, le 1.6 THP annonce la couleur par la sonorité rauque qui émane de sa double sortie d’échappement. Grâce à son couple généreux de 240 Nm disponible de 1.400 tr/min à 4.000 tr/min, il fait preuve d’une sidérante souplesse à bas régime, ce qui permet d’évoluer en ville à des régimes que ne renierait un gros turbo-Diesel. Et dès que la route se dégage, une pression sur l’accélérateur se traduit immédiatement par une montée dans les tours constante et vigoureuse jusqu’à la zone rouge.

Un régal auquel s’ajoute le plaisir de manipuler une boîte de vitesses à 6 rapports dont le parfait guidage de la commande s’accompagne de verrouillages francs. Idéalement étagée pour exploiter au mieux la mécanique sur ses 5 premiers rapports, cette boîte dispose d’une 6ème largement surmultipliée qui permet d’atténuer le niveau sonore et de limiter la consommation sur autoroute. A 130 km/h, le 1.6 THP ne tourne ainsi qu’à 2.800 tr/min !

• Le premier rejeton de la famille DS
• Une « Mini française » plus habitable, plus confortable, plus efficace, mieux équipée... et moins chère
• Un 1.6 THP souple, puissant et non malussé

Les plus
Châssis au top
Moteur vivant et sobre
Excellent rapport encombrement / habitabilité
Très bons sièges avant
Banquette arrière 3 places

Les moins
Look un peu trop « bling bling » pour certains
Accès aux places arrière réclamant un minimum de souplesse

Toutes les fiches techniques et toutes les cotes de la Citroen DS3 :

- Cote - fiche technique Citroen DS3 2009
- Cote - fiche technique Citroen DS3 2010