Essai Peugeot RCZ 2010 : fascinante et enthousiasmante

 
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Un double bravo pour Peugeot ! Le premier pour avoir osé, et en un temps record, transformer un beau concept-car en une fascinante voiture de série, le second pour avoir fait de cette voiture de série « hors série » un objet roulant particulièrement enthousiasmant à conduire, mieux, à piloter.

 

Date de commercialisation : 22 avril 2010 - date de l'essai : mars 2010

 
 

Puce rouge PEUGEOT RCZ : SOMMAIRE

>> Conception

>> Design

>> Habitabilité

>> Equipements

>> Motorisations

>> Comportement routier

>> A retenir

 

Puce rouge CONCEPTION

 

Du concept-car à la voiture de série en 2 ans seulement

 
Peugeot RCZ 1.jpg
 
 

C’est au Salon de Francfort 2007 que débute la première étape du projet RCZ. Au départ, et comme pour la plupart des concept-cars, le coupé sportif 2+2 compact qui se laisse admirer sur le stand Peugeot a plus pour mission de démontrer que les designers « maison » ont un joli coup de crayon que de donner naissance, un jour peut-être, à un véhicule de série.


Le concept-car de Francfort porte alors le nom de 308 RCZ : 308 parce qu’il repose sur la même plate-forme que la berline que Peugeot s’apprête à commercialiser et qu’il lui emprunte quelques traits distinctifs comme sa calandre à la bouche vorace, « RC », parce que ces deux lettres distinguent les Peugeot les plus « excitées » (206 puis 207 RC). Quant au « Z », c’est un hommage au carrossier Zagato dont nombre de créations se singularisent par le double bossage de leur toit.... l’une des caractéristiques du concept-car 308 RCZ.


Les réactions de la presse puis du public sont suffisamment enthousiastes pour que les responsables de Peugeot commencent à se poser quelques questions quant à l’avenir que pourrait connaître la 308 RCZ. Et c’est en mars 2008, au Salon de Genève où il est à nouveau présent (et tout aussi admiré) que sera prise la décision de lui donner vie commercialement.
Aux stylistes et aux ingénieurs de mettre alors leurs talents en commun pour concevoir, en moins de deux ans, un véhicule dont les prestations soient en rapport avec tout ce qu’il évoque extérieurement.


Aujourd’hui, sur le parking de l’étrange hôtel Marqués De Riscal, conçu par le célèbre architecte Frank O. Gehry à qui l’on doit aussi le non moins surprenant musée Guggenheim de Bilbao, une bonne vingtaine de RCZ nous attendent pour les premiers essais presse.
Des RCZ, pas des 308 RCZ ! En effet, pour mieux affirmer son côté exclusif et pour symboliser son positionnement singulier par rapport à la gamme Peugeot, la RCZ est le premier véhicule particulier de la marque à ne pas utiliser la numérotation avec un zéro ou un double zéro central !

 

La RCZ est donc un véhicule « hors série »... construit de série, à l’image de ce que fait Citroën avec sa gamme DS « décalée ». Et comme il y aura prochainement d’autres DS que la DS3, il y aura aussi dans les années à venir d’autres Peugeot « hors série » qui posséderont, dixit Peugeot, une identité propre et qui seront porteuses de sensations nouvelles. Chic !!!

 

 

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Puce rouge DESIGN

 

Une ligne particulièrement distinctive

 
Peugeot RCZ 6.jpg
 
 

L’une des contraintes imposées aux ingénieurs du projet RCZ est de conserver l’esprit stylistique du concept, en dépit du défi que constitue l’intégration de toutes les contraintes inhérentes à sa fabrication et à sa commercialisation. On pense en particulier à la lunette arrière à double bossage qui, soit dit en passant, a du faire passer quelques belles nuits blanches aux « vitriers » de Saint-Gobain !


En plus de sa lunette arrière et de son toit au double bossage caractéristique, la RCZ se démarque par de nombreux autres détails distinctifs. C’est le cas de son pavillon délimité par deux arches en aluminium et repoussé vers l’avant (comme sur les 907 des 24 Heures du Mans), des passages de roues surdimensionnés ou sont logées de grandes roues affleurantes (18 pouces de série, 19 pouces en option) le décroché « en virgule » au niveau de la porte qui permet une originale jonction entre un avant plongeant et un arrière particulièrement musclé, ou encore le capot « coiffant » en aluminium qui englobe une partie des ailes avant et permet de souligner un peu plus encore la largeur du véhicule.


Véritable sculpture sur roues, la RCZ est dans son élément sous les circonvolutions métalliques qui servent de toiture à l’hôtel Marqués De Riscal.

 

 

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Puce rouge HABITABILITÉ

 

De la place devant... et dans le coffre

 
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La Peugeot RCZ est un coupé 2+2. Elle offre donc deux petites places de secours à l’arrière qui pourront convenir à des passagers ne mesurant pas plus de 1,60 m. Au-delà, et en dépit du double bossage qui procure une meilleure garde au toit que dans une Audi TT (la rivale clairement désignée !), parcourir plus d’une dizaine de kilomètres à l’arrière de la RCZ se soldera inévitablement par quelques bosses sur le sommet du crâne. Cela étant dit, on n’achète pas un coupé pour emmener en balade la famille ou les amis !


En revanche, partir en RCZ à deux pour un week-end ou de plus longues vacances ne posera aucun problème. Le coffre se montre en effet étonnement généreux pour la catégorie avec ses 321 dm3 auquel viennent s’ajouter environ 30 dm3 de rangement sous son plancher. Et si cela ne suffit toujours pas, il suffit de rabattre les dossiers des sièges arrière (d’un seul tenant, hélas) pour bénéficier d’un volume utilisable de 639 dm3. A titre indicatif, un vélo peut alors tenir dans le coffre.


A l’avant, la place n’est pas comptée et les sièges sont particulièrement bien dessinés. Des renforts latéraux ajustables seraient cependant les bienvenus pour améliorer le maintien latéral des passagers les moins corpulent(e)s lorsque l’envie d’attaquer saisira leur « pilote ».
Ce dernier bénéficie d’une excellente position de conduite typée « sport » (assise basse, volant haut) et toutes les commandes, à l’image du court levier de changement de vitesses, tombent idéalement sous la main. Seule l’épaisseur du montant de pare-brise s’avère gênante dans les virages serrés.

 

 

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Puce rouge ÉQUIPEMENTS

 

Un seul niveau de finition...

 
Peugeot RCZ DSC05190.jpg
 
 

... plus des options, des packs et une offre de personnalisation ! Du coup, même si un seul niveau de finition est proposé, il est pratiquement possible de se concocter une RCZ unique !
Quelle que soit sa motorisation, la Peugeot RCZ fait preuve de générosité. Climatisation automatique bi-zone, radar de recul, jantes alliage 18’’, limiteur et régulateur de vitesse, pédalier, repose-pied et seuils de porte aluminium, projecteurs antibrouillards, rétroviseurs électriques et dégivrants, rabattables électriquement, accoudoir central avant, aileron arrière escamotable 2 positions... tout est de série.
De plus, la RCZ ne mégote pas avec la sécurité : fixations Isofix aux places arrière, airbags frontaux et latéraux, ABS avec aide au freinage d’urgence, ESP (entièrement déconnectable) avec contrôle de traction et aide au démarrage en côte, capot avant actif minimisant les conséquences d’une « rencontre » avec un piéton sont aussi de série... comme le sera, courant 2010, le Peugeot Connect SOS.


Moyennant 200 €, il est possible de troquer les arches en aluminium « brut » pour des arches en alu « chrome noir » ou « sable », de teinter de noir les coques de rétroviseurs extérieurs (80 €) ou les étriers de frein (250 €), ou encore de piocher dans toute une palette de jantes (2 modèles en 18’’, 5 en 19’’) toutes plus belles les unes que les autres. Un système HiFi JBL est proposé à 200 € et le système de navigation avec écran couleur 7’’, cartographie Europe 3D, téléphone et lecteur DVD (à l’arrêt) s’échange contre 2.000 €.


A tout cela viennent s’ajouter six Packs (Confort, Cuir, Cuir Intégral, Premium, Vision et Sport) dont les tarifs s’échelonnent de 500 à 3.700 €. Grâce à eux vous pourrez bénéficier d’options cumulées regroupant toutes sortes d’équipements divers : allumage automatique des feux, détecteur de pluie, aide au stationnement avant, projecteurs au Xénon directionnels, planche de bord tendue de cuir, sièges chauffants en cuir...
On notera que le Pack Sport (volant sport petit diamètre, levier de vitesse court et Sound System sur le THP 156 ch (voir § motorisations) est offert de série avec le 1.6 THP 200 ch.

 

 

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Puce rouge MOTORISATIONS

 

De 156 à 200 ch

 
Peugeot RCZ DSC05193.jpg
 
 

A l’image de l’Audi TT qui a droit à un 2.0 TDI de 170 ch, la Peugeot RCZ reçoit un 2.0 HDI de 163 ch. En France, ce moteur devrait représenter 65 % des ventes et, d’après Peugeot, aucun bloc « mazout » d’une puissance inférieure ne devrait venir l’épauler. Apparu en 2009, ce moteur délivre un couple maximum généreux de 340 Nm, disponible de 2.000 à 3.000 tr/min. Bien insonorisé, souple et vigoureux, le 2.0 HDI permet de profiter pleinement du comportement routier de la RCZ tout en limitant sa consommation à seulement 5,3 l/100 km en cycle mixte pour de rejets de CO2 de 139 g/km (bonus/malus écologique neutre).
Reste qu’en dépit de tout l’agrément qu’est capable de procurer cette mécanique, ce n’est pas elle qui distille le plus de sensations et de plaisirs au conducteur d’une voiture aussi efficace que la RCZ !

  

Lors de la présentation presse de la RCZ, Peugeot nous a fait une fleur en nous faisant essayer, en plus de son 2.0 HDI, son moteur essence le plus puissant, un 1.6 THP de 200 ch qui n’arrivera que le 10 juin 2010.
Avec ce bloc turbocompressé qui délivre un couple maximal de 275 Nm (dès 1.700 tr/min et jusqu’à 4.500 tr/min) et dont la puissance de 200 ch est disponible de 5.500 à 6.800 tr/min, le pilotage de la RCZ prend une toute autre saveur. 7,5 secondes suffisent pour atteindre 100 km/h, et passer de 80 à 120 km/h sur le dernier rapport ne demande que 6,5 secondes. La consommation atteint 6,9 l/100 km en cycle mixte avec des rejets de CO2 de 159 g/km (malus écologique de 200 €).


Pour obtenir de tels chiffres, ce 1.6 l utilise les technologies les plus récentes : turbocompresseur Twin Scroll, injection directe d’essence et levée variable des soupapes d’admission couplée aux déphaseurs d’arbres à cames d’admission et d’échappement.
Cerise sur le gâteau, ce bloc bénéficie de série du Sound System qui augmente le bruit du moteur (dans l’habitacle) en phase d’accélération uniquement (heureusement !). De quoi permettre au « petit » 1.6 l de sonner comme un gros moteur et de renforcer subjectivement l’impression de puissance qu’il dégage.

 

Disponible le 22 avril, tout comme le 2.0 HDI, un 1.6 THP de 156 ch constituera l’offre la plus accessible. Accouplé, comme tous les blocs de RCZ, à une boîte manuelle à six rapports, il sera le seul à pouvoir bénéficier d’une boîte automatique séquentielle à six rapports que Peugeot nous promet intelligente, douce et réactive.

 

 

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Puce rouge COMPORTEMENT ROUTIER

 

Scotché !

 
Peugeot RCZ 13.jpg
 
 

La RCZ repose sur une plate-forme déjà reconnue pour son dynamisme, celle de la 308. Comparée à la berline, le coupé RCZ possède une assiette et un centre de gravité abaissés respectivement de 23 et 40 mm. A cela s’ajoute une largeur supérieure (+30 mm) avec des voies élargies de 44 mm à l’avant et de 63 mm à l’arrière. Les trains roulants ont été adaptés en conséquence pour assurer plus de raideur et donc plus d’efficacité et de précision. Et comme la RCZ repose sur une monte pneumatique généreuse (18 pouces de série, 19 pouces en option), on est en droit de s’attendre à un comportement routier hyper efficace. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on n’est pas déçu !


Sur les petites routes du pays basque espagnol, et sous une pluie battante, la RCZ 2.0 HDI au volant de laquelle nous entamons la première moitié de notre parcours d’essai se révèle particulièrement plaisante à emmener. La stabilité est sans faille à haute vitesse et les grandes courbes se négocient sans aucun problème à des vitesses qui seraient hautement répréhensibles de l’autre côté des Pyrénées, et qui, heureusement pour nous, le sont un peu moins dans ce joli coin d’Espagne où la principale préoccupation de la police espagnole est... l’ETA.


Après la savoureuse mise en bouche offerte par les 156 ch du 2.0 HDI, arrive enfin le moment d’attaquer un plat de résistance encore plus corsé avec les 200 ch du tout nouveau 1.6 THP.
Un volant plus petit offrant un ressenti encore plus subtil du travail d’un train avant d’une précision chirurgicale, un levier de vitesse raccourci pour monter et descendre les rapports encore plus vite, 73 kg de moins sur le train avant, une barre anti-rapprochement inférieure intégrée au train avant... tout concourt à faire de la RCZ un engin au comportement routier irréprochable. Sans prendre un poil de roulis, la voiture négocie les courbes les plus serrées et la motricité est telle que, même sur le mouillé, il n’est pas nécessaire d’attendre que les roues soient droites pour souder la pédale d’accélérateur au plancher. L’efficacité de la RCZ et la facilité avec laquelle elle avale les virages les plus vicieux sont telles qu’on en viendrait presque à lui reprocher d’être trop parfaite. Un comble ! Encore heureux que le Sound System, dont les sons rauques emplissent l’habitacle à chaque accélération, accentue (un peu) l’impression de vitesse !

 

 

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Puce rouge À RETENIR

 
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● Un look d’enfer
● Enfin un vrai coupé sportif... français
● Des tarifs raisonnables (de 27.400 à 29.900 €)
● Un confort préservé


Les plus
Motorisations efficaces et relativement sobres
Un comportement bluffant d’efficacité
Aspects pratiques préservés (pour un coupé 2+2)
5.000 € environ de moins qu’une Audi TT 2.0 TFSI 200 ch

 

 

Les moins
Montant de pare-brise épais
Banquette arrière rabattable d’un seul tenant
... et c’est tout !

 

 

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Mise en ligne : mars 2010

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