Et bien non, Subaru ne construit pas que des Impreza 2,0 l turbo. Le "petit" (tout est relatif !) constructeur japonais commercialise en France une gamme complète qui va de la Justy, une citadine dérivée de la Suzuki Swift, à la grande berline Legacy (et ses dérivés breaks), en passant par le tout-chemin Forester et l'incontournable Impreza.
4 roues motrices permanentes sur toute la gamme
La première particularité de Subaru est de ne proposer que des voitures équipées de quatre roues motrices permanentes. La seconde est d'équiper tous ses modèles (à l'exception de la Justy) de moteurs "Boxer", autrement dit de mécaniques dont les cylindres sont positionnés à plat et opposés deux par deux.
La faible hauteur de la mécanique autorisée par cette architecture permet de la positionner le plus bas possible dans le berceau moteur et d'abaisser ainsi le centre de gravité de la voiture pour le plus grand bénéfice de son équilibre général.
Le retour du six cylindres à plat
Après le 3,3 l du confidentiel Coupé SVX, disparu il y a près de 4 ans, le H6-3.0 est le deuxième six cylindres à plat mis au point par Subaru. Les ingénieurs se sont tout particulièrement attachés à le rendre puissant, souple et silencieux, bref, digne d'équiper un véritable haut de gamme. Mais un haut de gamme un peu particulier puisqu'il rentre dans une catégorie dont Subaru est l'initiateur, celui du grand break de loisirs.
Dans cette niche, outre la Subaru Legacy Outback proposée avec un 2,5 l de 156 ch et le nouveau 6 cylindres à plat, on trouve également l'Audi Allroad et la Volvo Cross Country. Ces trois voitures ont en commun le fait de dériver d'un break existant dont ils diffèrent par une présentation plus "virile" et une garde au sol relevée.
Mais revenons à notre six cylindres à plat pour signaler qu'il bénéficie d'une technologie raffinée. Outre son système d'admission à longueur variable qui permet d'optimiser la puissance sur toute la plage d'utilisation, le H6-3.0 bénéficie également d'une soupape mécanique située à l'arrière du pot d'échappement. Celle-ci permet de moduler le volume de ce dernier, favorisant ainsi l'augmentation de la puissance du moteur à toutes les plages de vitesses. A l'inverse, en conduite urbaine par exemple, la soupape reste fermée, réduisant ainsi le volume de la chambre.
Au final, le moteur qui se signale par sa disponibilité et son silence de fonctionnement, développe 210 ch à 6.000 tr/min et délivre un couple de 282 Nm à 4.400 tr/min. Il est exclusivement accouplé à une boîte automatique 4 rapports commandée par un levier au plancher coulissant dans une grille en escalier, à l'image de ce que l'on trouvait sur les anciennes Mercedes.
Haut de gamme... mais "fun" aussi !
La Legacy Outback dérive directement du break Legacy. Il s'en distingue par une présentation plus "fun" faisant appel à des boucliers plus imposants, à une peinture bi-ton mais aussi, et surtout, par des suspensions rehaussées qui "hissent" les soubassements de la voiture à 190 mm du sol. Cela ne transforme pas l'Outback en tout-terrain mais permet d'envisager sans crainte de s'élancer dans les chemins creux, qu'ils soient boueux ou même enneigés, les 4 roues motrices permanentes se chargeant alors d'assurer la progression.
Si la présentation extérieure évoque évasion, loisirs et liberté, celle de l'habitacle se veut résolument haut de gamme. Outre une sellerie spécifique en cuir beige, l'Outback H6-3.0 vous fait bénéficier d'une climatisation automatique, de sièges avant et de rétroviseurs chauffants, d'un siège conducteur réglable électriquement, d'un régulateur de vitesse, d'un dégivrage électrique des balais d'essuie-glace, de deux toits ouvrants électriques et d'une radio RDS avec lecteur cassette et CD. Et j'allais oublier le très beau volant Momo dont la jante marrie bois et cuir !
Bien sûr, Subaru n'oublie pas non plus la sécurité, qu'elle soit active ou passive. Pour la première, il y a les quatre roues motrices permanentes et l'ABS à 4 canaux et, pour la seconde, une structure générale à montants tubulaires à l'avant, au centre et à l'arrière, quatre airbags, des ceintures avant avec prétensionneurs électriques, trois ceintures trois points à l'arrière ainsi que trois appuis-tête.
Sérénité et efficacité sur la route comme sur les chemins
Grâce à ses quatre roues motrices et à l'équilibre naturel que lui confère son architecture mécanique, la Subaru Legacy Outback H6-3.0 est très plaisante à piloter sur tous les types de revêtement. Sur le chemins défoncés la souplesse des suspensions efface les accidents de terrain. Sur la route, le comportement n'est jamais affecté par la haute garde au sol. Les mouvements de caisse sont parfaitement maîtrisés et la voiture vire à plat. De plus, grâce à la répartition du couple sur les deux essieux (45% sur l'avant, 55% sur l'arrière) l'Outback conserve un tempérament légèrement typé propulsion qui la rend moins pataude (c'est un peu sévère !) que ses deux rivales.
On peut donc rouler à bonne allure, en toute sécurité et par tous les temps, en profitant des montées en régime d'un moteur qui, sans être sportif comme celui d'une Porsche, fait pourtant preuve de beaucoup de disponibilité. On laisse agir alors la boîte automatique à sa guise en regrettant toutefois, lorsqu'on accélère le rythme, que l'engagement très doux des différents rapports ne soit pas un tout petit peu plus rapide. Compte tenu de toutes les qualités de cette voiture qui gagne à être connue, c'est bien peu de chose en réalité.
D.ALLIGNOL
Peugeot 2008
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