Suzuki Bandit 650 S : Elle sait tout faire !

Ceux qui s’attendaient à une toute nouvelle machine lors de la présentation de la Suzuki Bandit 2005 au dernier Salon de la moto de Munich ont certainement été un peu déçus. La nouveauté tant attendue ressemblait en effet comme deux gouttes d’eau à la version qu’elle allait remplacer. Pourtant, en y regardant de plus près, les évolutions apportées à la moto Suzuki la plus vendue étaient beaucoup plus profondes qu’il n’y paraissait.

Une position de conduite réglable
Fidèles à l’esprit du modèle originel, les lignes de la nouvelle Bandit évoluent sensiblement. Le réservoir d’abord : tout en conservant sa capacité de 20 litres, il adopte un dessin plus moderne et perd 30 mm en longueur dans le but d’améliorer la position de conduite. Et pour que celle-ci soit parfaite pour les tous les motards, quel que soit leur gabarit, la selle, très confortable pour le pilote comme pour le passager, se régle sur deux positions (770 mm ou 790 mm) tandis que le guidon peut reculer ou avancer de 10 mm. Le pot d’échappement perd son extrémité biseautée, le garde-boue avant de même que les platines repose-pieds pilote sont redessinés et la coque arrière adopte un dessin plus effilé.

Nue ou habillée ?
Comme sa devancière, la nouvelle Bandit est proposée en deux versions, N et S. La première, dépourvue de carénage (Naked) joue la carte roadster. La seconde, celle de notre essai, joue les mini-GT avec son demi-carénage dont le dessin confère beaucoup d’agressivité à la face avant. Ne quittons pas le chapitre esthétique sans signaler que le moteur est désormais peint en noir, ce qui contribue à donner à cette nouvelle Suzuki 650 un aspect plus imposant.
Moins visibles, les autres améliorations touchent la partie-cycle. La fourche avant gagne un réglage en précontrainte de ses ressorts et le mono-amortisseur arrière, déjà réglable en précontrainte sur la version précédente, bénéficie aujourd’hui d’un réglage en précharge. De quoi adapter idéalement les suspensions à un usage en solo ou en duo. Quant au freinage, il fait appel aux disques avant de la sportive SV650 et peut bénéficier en option de l’ABS, ce qui est encore rare sur les machines de moyenne cylindrées.

57 cm3 qui vous changent un tempérament
Beaucoup plus que ses timides évolutions esthétiques, ce qui transfigure la nouvelle Bandit c’est à coup sûr l’augmentation de cylindrée dont bénéficie son increvable 4 cylindres en ligne. En le faisant passer de 599 à 656 cm3 par augmentation de l’alésage de 3 mm, les motoristes de Suzuki se sont avant tout attaché à améliorer l’agrément à bas et moyens régimes. Du coup, la puissance ne change pas mais le couple, qui faisait grandement défaut à la Bandit 600, gagne 1 mkg et sa valeur maxi est délivrée 2.000 tr/min plus bas. Et c’est bien çà qui, une fois au guidon, vous donnera la réelle impression de piloter une « vraie » nouvelle Bandit.

La moto universelle ?
Laissant à la Honda Hornet 600, à la Kawasaki Z 750 et à la Yamaha YF6 le rôle de motos « excitées », Suzuki a délibérément choisi de faire de sa nouvelle Bandit 650 une moto conviviale, performante mais sûre, facile à prendre en main par les débutants mais pas triste pour autant à piloter pour les motards confirmés. Après plusieurs centaines de kilomètres parcourus au guidon de la version carénée S, force est de constater que la nouvelle Bandit 650 correspond idéalement au cahier des charges qui a guidé sa conception.

Quand facilité rime avec efficacité
Grâce à une position de conduite très naturelle, on se sent immédiatement à l’aise à son guidon. Ce sentiment est bien vite renforcé par la douceur de l’embrayage, par la précision de la boîte et par la souplesse du moteur. Voilà qui rend encore plus aisées les évolutions dans le trafic. Les 57 cm3 supplémentaires facilitent incontestablement le pilotage. Il n’est plus nécessaire désormais de rentrer plusieurs rapports et de grimper haut dans les tours pour obtenir de bonnes relances. On peut donc adopter une conduite plus coulée (le passager appréciera !) mais pas moins efficace pour autant. La protection apportée par le demi-carénage et le moelleux de la selle invitent aux longues balades tranquilles mais la partie-cycle est suffisamment précise pour vous permettre d’attaquer sans retenue dès que des virages se présentent. Là, on appréciera la facilité de mise sur l’angle, les reprises toniques et la puissance du freinage parfaitement dosable. Facile, mais pas triste pour autant la nouvelle Bandit 650 !

Fiche technique

Moteur
Type : quatre cylindre en ligne transversal face à la route, 4-temps, refroidi par air et huile
Distribution : double arbre à cames en tête, 4 soupapes par cylindre, 4 carburateurs
Cylindrée : 656 cm3
Puissance maxi : 77,5 ch à 10.200 tr/min
Couple maxi : 6 mkg à 7.500 tr/min
Vitesse maxi : + de 200 km/h
Consommation moyenne : 6,5 l/100 km

Transmission
Boîte de vitesses : 6 rapports
Transmission secondaire : par chaîne


Partie-cycle
Cadre : double berceau tubulaire en acier
Suspension avant : fourche téléhydraulique (diamètre 41 mm, débattement 130 mm)
Suspension arrière : monoamortisseur (débattement 126 mm)
Pneumatique avant : 120/70 x 17
Pneumatique arrière : 160/60 x 17

Freins
Avant : deux disques de 290 mm avec étriers 2 pistons
Arrière : simple disque de 240 mm avec 1 piston
ABS : option

Dimensions et poids
Longueur : 2,110 m
Hauteur de selle : 0,770 m / 0,790 m
Poids à sec : 204 kg
Réservoir : 20 litres

Prix
Suzuki GSF 650 Bandit S : 6.349 € (version N non carénée : 5.899 €)