Selon des experts, les pictogrammes colorés censés distinguer les médicaments à risque pour la conduite n’auraient pas eu l’effet escompté. Le nombre d’accidents de circulation relatifs à ces médications n’a pas baissé en France.
Les médicaments face aux accidents routiers
Cette étude de l’Inserm, parue dans la British Journal of Clinical Pharmacology indique que « les informations inscrites sur les boîtes de médicaments sont pertinentes, mais ça ne suffit pas ». Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs se sont penchés sur l’efficience des pictogrammes en se concentrant sur 150 000 conducteurs concernés par des accidents de la route à différente période.
Accident : l’impact de ces idéogrammes
Les experts ont étudié les effets des idéogrammes niveaux 2 (triangle orange – être très prudent et ne pas conduire sans l’avis d’un professionnel de santé) et 3 (ne pas conduire du tout) sur les accidents de circulation. Ils ont surtout suivi les chauffeurs prenant des médicaments contre l’anxiété « de la famille des benzodiazépines et apparentés » et des somnifères. En effet, ceux-ci représenteraient 70 % des médications liées aux accidents. Emmanuel Lagarde, principal auteur de cette étude, déclare : « Nous n’avons pas vu de baisse durable du risque d’accident lié aux médicaments ».
Une légère augmentation des collisions observée
Par ailleurs, les chercheurs indiquent avoir observé une légère augmentation des accidents causés par la prise des médicaments tels que les somnifères de la famille des benzodiazépines. La raison évoquée pour cela est le fait que les personnes âgées ont de plus en plus recours à ces soporifères. D’ailleurs, M. Lagarde souligne que les médecins devraient avertir leur patient lorsqu’un médicament présentant des risques lui est prescrit.
Une autre enquête sur le taux d’accident
Une enquête de l’Inserm s’était déjà penchée sur ce sujet par le passé. Elle avait révélé qu’en France, 3 à 4 % des accidents routiers sont causés par la prise de ces médicaments.
Martine Bonnet
Création en cours...