Pour améliorer la performance énergétique des voitures électriques, la compagnie grenobloise SymbioFCell a installé une pile à combustible dans des Renault Kangoo électriques. Cette pile est censée agir comme un prolongateur d’autonomie. La particularité de ces voitures électriques est le fait qu’elles font usage de l’hydrogène. La technique est en phase de test à Grenoble.
Vingt-et-une voitures électriques munies d’une pile à combustible sillonnent les rues de la région Rhône-Alpes en ce moment. Dans les 18 prochains mois, elles devraient être au nombre de cinquante. Pour approvisionner ces véhicules, la région s’est équipée de trois stations de distribution d’hydrogène. Selon les experts, ces voitures électriques ne font presque pas de bruit en roulant et ont deux fois plus d’autonomie qu’un véhicule électrique standard.
Ce concept a pour but de suppléer aux limites des voitures électriques, qui, rappelons-le, sont nombreuses. La faible autonomie en kilométrage de leurs batteries est l’une des motivations clés. La technique de l’hydrogène permettra donc aux autos de rouler malgré des batteries à plat. Certes, de nombreux véhicules utilisent déjà l’électricité et l’hydrogène, mais la particularité de ces Kangoo réside dans leur réservoir : un gaz sous pression alimente en effet une pile à combustible qui, en retour, produit de l’électricité.
Grâce à la technologie de l’hydrogène, l’utilitaire électrique pourra rouler encore 300 km en cycle urbain. Du côté du prix maintenant, l'on apprend que le coût d’usage de ces voitures électriques fonctionnant à l’hydrogène est similaire à celui d’un véhicule diesel comparable. Cela a été possible grâce à la contribution financière de l’État (ADEME et DREAL) et de la région rhônalpine.
Rappelons que c’est le département de la Manche qui a été le premier à s’équiper de ces voitures électriques. Au début de l’année, le siège du CG50 s’est muni de cinq Renault Kangoo, ainsi que d’une station de distribution d’hydrogène.
Martine Bonnet
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