Dossier : Questions pratiques voisinage
Vos voisins vous gênent avec des pollutions diverses? Sachez qu'un « trouble anormal du voisinage », pour être condamnable, doit cependant être excessif, continu ou répétitif.
Les troubles dus aux odeurs
Difficile parfois d'échapper aux odeurs provenant du voisinage... Quelques limites sont cependant à ne pas dépasser, sans quoi ces pollutions peuvent devenir anormales.
Les pollutions visuelles
Définir un trouble anormal du voisinage visuel est beaucoup plus simple qu'un trouble de l'odeur, généralement provisoire, et dont les preuves sont plus difficiles à trouver.
Que faire en cas de troubles?
Non coûteux et généralement bien plus rapide que par la voix de la justice, il consiste tout d’abord à informer le voisin des troubles dont il est l’auteur, et d’essayer de négocier un arrêt de ces nuisances (coupe d’un arbre, nettoyage d’un jardin infesté de déchets…).
Dans le cas où votre voisin ne souhaite pas mettre fin à cette situation, n’hésitez pas à lui envoyer un courrier recommandé avec avis de réception : cela pourra vous servir ultérieurement si vous décidez d’entamer une procédure judiciaire.
Par leur intermédiaire, le locataire en tort sera mis en garde.
La mairie peut également vous diriger vers un conciliateur de justice, qui tentera une négociation entre les deux parties.
En effet, en vertu de ses pouvoirs de police, le maire de votre ville peut réprimer les atteintes à la tranquillité publique en établissant un procès-verbal qu’il transmettra au procureur de la République.
Vous pouvez également faire appel au conciliateur qui a pour mission de faciliter le règlement amiable des litiges, en accord avec les parties au litige. Pour saisir le conciliateur, vous devez lui adresser une demande écrite ou verbale en indiquant les difficultés rencontrées.
Si la conciliation aboutit, le conciliateur va dresser un constat d'accord dans lequel chacune des parties s'engage l'une envers l'autre.
En revanche, le dernier recours est de faire appel au juge.
Sachez que les troubles du voisinage dépendent généralement de la responsabilité civile (obligation de répondre des dommages que l’on cause à autrui), sauf le tapage nocturne qui relève quant à lui du pénal (Code pénal, art. R.623-2).
Il s’agit alors de saisir le juge civil : juge de proximité (litige de moins 4 000 €) tribunal d’instance (4 000 à 10 000 €) ou tribunal de grande instance (au-delà de 10 000 €) et prouver l’existence de ce trouble.
Dernière mise à jour : mai 2011