Crédit immobilier : où sont passés les primo-accédants en ce début d'année ?

Alors que les taux sont historiquement bas en France, le courtier en crédit immobilier Vousfinancer.com constate une baisse du nombre des primo-accédants sur le marché. 2014 avait marqué un léger retour de ceux qui achètent pour la première fois (35 %), mais en janvier 2015, ils ne sont plus qu’à 25 %. Où sont-ils donc passés ?

Actuellement, les emprunteurs peuvent obtenir un crédit immobilier à 2,30 % en moyenne sur 20 ans, contre 4,30 % trois ans auparavant. Ainsi, le coût d’un crédit immobilier de 20 000 euros a été divisé par deux par rapport à janvier 2012, tandis que la capacité d’emprunt a augmenté de 18 %. Dans ce contexte, pourquoi les primo-accédants sont absents ? Selon le courtier, ce phénomène s’explique par la forte proportion de renégociations de prêts, qui concernent 40 % des dossiers.

Jérôme Robin, président et fondateur du courtier en crédit immobilier, explique que « le niveau historiquement bas des taux profite actuellement davantage à ceux qui ont déjà un crédit qu’aux potentiels acheteurs qui restent attentistes en raison du contexte économique ». Le taux de chômage élevé, nombreux sont les particuliers qui reportent leur achat immobilier. Cette absence serait ainsi aussi due au manque de confiance des potentiels acheteurs en l’avenir.

Soucieux de relancer la demande en matière de crédit immobilier, l’État avait décidé d’ouvrir le prêt à taux zéro aux achats dans l’ancien. Néanmoins, cette mesure n’a pas encore eu l’effet escompté. Selon M. Robin, « ce dispositif qui concerne moins de 6000 communes rurales est trop limité géographiquement et trop contraignant quant aux travaux à effectuer ». De plus, avec les taux de crédit immobilier déjà bas, beaucoup de particuliers choisissent de s’y résigner.

Néanmoins, il y a ceux qui empruntent toujours. Ainsi, ceux qui ont décidé d’acheter leur premier logement ont pu emprunter 13 000 euros de plus au début de l’année, par rapport à 2014. Le courtier en crédit immobilier précise que les revenus sont restés stables, tandis que le montant moyen de l’apport personnel a diminué légèrement.