Espagne : immobilier en crise, nouveau départ de la construction

L’Espagne a traversé ces derniers temps des difficultés d’ordre économique. La crise qui a frappé l’Europe a eu des conséquences au niveau de l’emploi et de la croissance dans la péninsule ibérique. Il faut rajouter à cela l’immobilier, avec la récente liquidation d’un des groupes leaders du secteur. Lundi 2 mars, Martinsa-Fadesa était officiellement en situation de liquidation.

Pourquoi le secteur immobilier est-il aussi sensible à la disparition de ce groupe ? La première raison tient dans la création de ce monument en Espagne, né en plein essor en 2006, à l’époque où les ventes de biens allaient bon train. Deux ans plus tard, la bulle spéculative éclatait, après le rachat de Fadesa qui avait fait de l’entreprise le premier promoteur en Espagne.

C’est cette même bulle de l’immobilier en 2008 qui fut annonciatrice de la crise qui allait secouer l’Espagne. Le dérèglement de la construction, associé à un comportement des banques qui prêtaient facilement, a donné lieu à une brutale cessation de paiement. La dette du conglomérat a atteint les 7 milliards d’euros, avec 45 banques du pays comme créanciers.

Le marché immobilier en Espagne a été assaini en grande partie, avec la transmission d’une partie des actifs « toxiques » issus de l’éclatement de la bulle immobilière. Des logements sont vendus à prix plancher pour le bénéfice de la Sareb, une banque publique. La reprise semble se dessiner en Espagne, avec un crédit immobilier en progression de 1,6% en 2014, parallèlement à une hausse de la construction (+1,7%).

L’Espagne a connu un séisme immobilier sans précédent en 2008, entrainant en grande partie une des troubles économiques dans tout le pays. Depuis, une vaste opération d’assainissement avec le concours de la Sareb, banque publique de restructuration, a eu lieu pour rétablir la situation et relancer le marché. Comme pour le secteur automobile, les sorties de terre repartent, ainsi que le crédit immobilier.