Essai Jeep Grand Cherokee 2003 2.7 CRD Limited : né sous une bonne étoile

 
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Archétype du 4x4 américain de luxe, le Jeep Grand Cherokee se voit offrir le meilleur de la technologie Diesel européenne. Merci qui ?  

 
 

Date de commercialisation : mai 2003 / Date de l'essai : mai 2003


Si c'est avec ses gourmands V8 essence que le Jeep Grand Cherokee correspond le mieux à l'idée que l'on se fait d'un vrai gros 4X4 américain, c'est avec sa motorisation Diesel qu'il réalise tout naturellement le plus gros de ses ventes en France.
Avec ses 3,1 litres de cylindrée et ses 140 ch, le 5 cylindres VM d'origine italienne installé à partir de 1999 sous le capot du Jeep Grand Cherokee, ne déméritait pas, bien au contraire, mais il était carrément goulu et émettait, de plus, des sonorités et des vibrations carrément "agricoles" qui ne collaient pas vraiment avec la philosophie haut de gamme de la voiture qu'il était chargé d'animer.

 



Puce rouge MERCI MERCEDES !

 
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Aujourd'hui, le Jeep Grand Cherokee reçoit un autre moteur turbo Diesel, mais d'origine Mercedes cette fois. C'est donc la toute première synergie d'envergure visible sur un produit depuis le rapprochement entre Mercedes et Chrysler (propriétaire de Jeep) intervenu en 1998.

 

Jeep a tout naturellement porté son choix sur un moteur ayant déjà fait ses preuves sur un gros 4x4 : le 5 cylindres 2.7 l du Mercedes Classe M. Comparé à l'ancien 3.1 litres, le déficit en cylindrée du nouveau moteur est largement compensé par une technologie de pointe. Le 2.7 litres bénéficie d'une injection directe par Common Rail alors que le 3.1 litres se contentait d'une désormais obsolète injection indirecte. Le 2.7 litres reçoit également un turbo à géométrie variable et, ainsi gréé, enfonce littéralement le précédent propulseur : la puissance fait un bond de 23 ch (163 ch au lieu de 140) et si le couple ne s'accroît que de 4% (400 Nm à 1.800 tr/min au lieu de 384 Nm à 1.800 tr/min), il affiche une courbe constante sur une large plage de régime, de 1.800 à 2.600 tr/min.

 

Tant qu'à faire, Jeep a conservé l'excellente boîte automatique Mercedes accouplé au 2.7 litres. Cette boîte offre donc 5 rapports au lieu de 4. Finement gérée par l'électronique, cette boîte convient parfaitement au Jeep Grand Cherokee. Et comme elle se débrouille très bien toute seule, on ne regrette pas un instant le fait qu'elle soit dépourvue de la commande séquentielle dont bénéficie le Mercedes Classe M.

 



Puce rouge PERFORMANCES EN HAUSSE, CONSOMMATIONS EN BAISSE

 
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Alors qu'il fallait 14 secondes au Jeep Grand Cherokee 3.1 TD pour couvrir le 400 m départ / arrêté, le Jeep Grand Cherokee 2.7 CRD ne réclame plus que 11,2 secondes.

 

Quant à la vitesse de pointe, elle passe de 173 à 182 km/h. Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, ces performances en hausse sensible s'accompagnent d'une baisse spectaculaire de la consommation : en cycle mixte, le 2.7 l ne réclame que 9,7 l aux 100 km alors que le 3.1 l avalait sans vergogne pas loin de 12 litres sur le même exercice.

 

Avec son réservoir de 78 litres, le Jeep Grand Cherokee 2.7 CRD dispose d'une très généreuse autonomie qui fait de lui une formidable machine à bouffer du kilomètre que ce soit sur la route, l'autoroute... ou la piste, un terrain de jeu où, en vraie Jeep qu'il est, il continue à exceller

 



Puce rouge UN COMPORTEMENT ROUTIER EFFICACE ET RASSURANT

 
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Contact ! Sur le ralenti, le moteur semble un peu plus bruyant que sur le Classe M, mais les progrès réalisés par rapport à l'ancien 3.1 l sont évidents. En ville, une fois le gabarit "intégré", on évolue en souplesse grâce à la douceur de la direction et de la boîte auto. Sur les petites routes, on peut se permettre d'attaquer gentiment, même si la direction fortement assistée fait preuve d'un léger flou. En dépit des deux essieux rigides, le confort est excellent, mais la souplesse de l'amortissement se traduit par de généreuses prises de roulis. Les quatre roues motrices permanentes assurent une parfaite motricité ainsi qu'un comportement d'une rassurante neutralité. A la limite, le Grand Cherokee décroche de l'arrière, mais toujours avec progressivité.

 

En tout-terrain (où il n'ira pas bien souvent !), le Jeep Grand Cherokee reste l'un des gros 4x4 de luxe les plus performants. Ceux qui auront l'audace d'aller le traîner dans la boue apprécieront la judicieuse réduction offerte par les rapports courts ainsi que la redoutable efficacité du système Quadra-Trac II, à même d'envoyer beaucoup plus de couple sur la ou les roues offrant le plus d'adhérence qu'un classique système mécanique autobloquant.

 



Puce rouge BEAUCOUP PLUS D'AGRÉMENT MAIS UN PRIX EN HAUSSE SENSIBLE

 
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L'arrivée du 2.7 l CRD renforce incontestablement le capital séduction du Grand Cherokee qui bénéficie toujours d'un équipement redoutablement complet (voir fiche technique).

 

Mais Jeep en profite pour faire grimper son prix. Alors que le 3.1 TD était facturé 42.412 Euros en finition Limited, le 2.7 CRD réclame un chèque de 44.000 Euros. Il est désormais un tout petit peu plus cher que ses deux rivaux, le BMW X5 3.0dA et le Mercedes Classe M 2.7 CDI. La différence de prix étant toutefois minime, à vous de choisir entre la rigueur germanique ou l'exubérance américaine !

 



Puce rouge TOUTES LES FICHES TECHNIQUES ET COTES DE LA JEEP GRAND CHEROKEE

 
 

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