Essai Peugeot 307 HDI 136 ch 2004 : sus à la Golf

 
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Fruit d'une fructueuse collaboration entre PSA et Ford, le nouveau turbo Diesel de la 307 ne se contente pas de coiffer une gamme "mazout" riche désormais de quatre HDi. Il offre à la compacte de Peugeot le niveau de performance qui lui manquait pour rivaliser avec les plus puissantes turbo-Diesel du segment. 
 

 

Date de commercialisation : avril 2004 / Date de l'essai : février 2004

 
Essai Peugeot 307 HDI 136 2004
 
 

Sur les 600 000 307 que Peugeot produit annuellement, plus de 70 % sortent des chaînes avec un moteur turbo-Diesel sous leur capot ! C'est dire l'importance que revêt l'arrivée de ce nouveau 2.0 litres HDI qui, avec ses 136 ch, chapeaute une palette de motorisations turbo Diesel dans laquelle on trouve déjà un "petit" 1.4 HDi de 70 ch, un 2.0 l HDi de 90 ch et un autre 2.0 HDi de 110 ch.

 

110 ch, c'est un peu juste pour jouer au turbo Diesel de pointe à l'heure où la Volkswagen Golf V, ainsi que l'évolution de l'Alfa Romeo 147, disposent respectivement d'un 2.0 l et d'un 1,9 l qui en délivrent 140.

 

Avec son nouveau 2.0 HDi, la Peugeot 307 semble disposer désormais d'une arme efficace pour contrer ces deux rivales… en attendant de voir ce qu'auront dans le ventre la future Renault Mégane II 1.9 dCi 140 ch et, surtout, l'Opel Astra dont le 1.9 CDTi sera, avec ses 150 ch, la motorisation turbo Diesel la plus puissante du segment des compactes.

 



Puce rouge PLUS DE CHEVAUX ET BEAUCOUP PLUS DE COUPLE

 
Essai Peugeot 307 HDI 136 2004 (3)
 
 

Le 2.0 HDi 136 dérive naturellement du 2.0 HDi 110 ch. Il s'en différencie néanmoins profondément par la greffe d'un turbo à géométrie variable, d'une culasse en aluminium à 16 soupapes et d'une alimentation confiée à un système d'injection Common Rail de deuxième génération mis au point par Siemens. Capable de générer des pressions d'injection pouvant aller jusqu'à 1.650 bars, ce système très élaboré alimente les chambres de combustion par le biais d'injecteurs de type piezo électriques pouvant assurer jusqu'à six injections distinctes par cycle : deux injections pilote destinées à lisser le bruit de combustion, deux injections principales qui assurent la puissance et favorisent le couple et deux post-injections qui gèrent la régénération du filtre à particules FAP chargé de retenir puis d'éliminer les vilaines particules.

 

Résultat, le 2.0 HDi 136 ne se contente pas d'offrir 26 ch de plus que le 2.0 HDi 110, il bénéficie également d'un couple conséquent de 320 Nm dès 2.000 tr/min alors que le 110 ch se contente de 250 Nm. De plus, la fonction Overboost, si chère à Ford, est ici présente. Elle permet, à l'occasion d'un dépassement par exemple, de disposer de 20 Nm supplémentaire durant quelques secondes lorsque le moteur est à pleine charge, entre 1.750 et 3.200 tr/min. Précisons en passant qu'afin d'épargner la transmission et de ne pas affecter la motricité, la fonction Overboost n'est disponible que sur les 4 derniers rapports de la nouvelle boîte 6 vitesses à laquelle est accouplé le 2.0 HDi 136.

 



Puce rouge UNE SÉRIE SPÉCIALE POUR LE LANCEMENT

 
Essai Peugeot 307 HDI 136 2004 (2)
 
 

Sur le marché français, la Peugeot 307 HDi 136 n'est disponible pour l'instant qu'en série spéciale "Sport". Mais ça, c'est uniquement pour son lancement. Plus tard arriveront des versions "normales", sans doute en finition XSi (Climatisation et ESP de série), déjà en vente sur certains autres marchés européens. Quant à la version SW, elle est proposée en finition SW Pack ou Griffe et l'on sait que le break classique n'aura pas droit au 2.0 HDi 136.

 

Mais revenons à la berline. Elle offre le choix entre 3 ou 5 portes, deux carrosseries que 500 € séparent. L'appellation "Sport" confère à la Peugeot 307 HDi un équipement particulièrement complet typé à la fois dynamique et confort. De série, on bénéficie :

  • d'une climatisation régulée ;
  • d'un volant cuir ;
  • d'un autoradio RD3 ;
  • d'un capteur de pluie ;
  • d'un allumage automatique des phares ;
  • d'un rétroviseur intérieur électrochrome ;
  • de phares antibrouillard ;
  • de jantes alliage de 17" ;
  • ainsi que de baguettes latérales et de bandeaux couleur carrosserie.

L'ensemble reste donc particulièrement sobre.

 

Dans l'habitacle, dont on apprécie toujours le généreux espace procuré par la carrosserie haute, on prend place dans des sièges au garnissage mi-cuir mi-tissu qui, à l'avant, assurent un excellent maintien latéral. La petite touche sportive est apportée par des décors métalliques et des seuils de porte avant en aluminium.

 



Puce rouge QUAND SPORTIVITÉ RIME AVEC SOBRIÉTÉ

 
Essai Peugeot 307 HDI 136 2004 (1)
 
 

La Peugeot 307 HDi 136 enfonce la HDi 110 ! Elle la dépasse de 20 km/h en vitesse maxi (202 km/h contre 182 km/h) et a besoin de 2,1 secondes de moins sur le 1.000 m départ arrêté (31,5 s au lieu de 33,6 s). Avec son moteur "à mazout" la nouvelle 307 HDI 136 ferait presque rougir de honte la plus affûtée des Peugeot 307 essence ! Les temps changent !

 

Disponible dès les plus bas régime et associé à une boîte 6 parfaitement étagée, le 2.0 HDi reprend toujours avec une réjouissante vigueur. Sa souplesse permet d'exploiter le sixième rapport même sur la route aux vitesse légales, au plus grand bénéfice de la consommation qui se maintient alors aux environ de 6 l/100 km. Et on a du mal à dépasser les 7,5 l/100 km lorsqu'on exploite tout le potentiel de la voiture. Et Dieu sait s'il est élevé !

 

Les excellents Pirelli Pzero Rosso garantissent une motricité sans faille et les trains roulants, sensiblement modifiés, contiennent admirablement roulis et tangage. L'amortissement et la flexibilité des ressorts avant ont été adaptés pour faire face aux 30 kg supplémentaire du HDi 136 mais aussi, et surtout, pour apporter un peu plus de dynamisme encore au comportement routier déjà exemplaire des autres Peugeot 307.

 

Hyper précise en courbe, hyper stable en ligne droite à grande vitesse, la 307 HDi 136 colle obstinément à la route. Toujours confortable sur les grandes ondulations où les mouvements de caisse sont parfaitement maîtrisés, elle accuse cependant un léger déficit en confort sur les petites irrégularités. Elles entraînent des percussions auxquelles les autres Peugeot 307 ne sont pas sujettes. La rançon à payer pour l'exécution "sport" et ses pneus à profil bas. Ceux qui veulent une Peugeot 307 HDi 136 plus typée "routière familiale" que "compacte sportive" attendront les prochaines versions dont les réglages seront sans aucun doute un peu moins extrêmes.

 

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