19e Salon du cabriolet : les roadsters

Alfa Romeo 8C Spider

Le spider à l'état pur
Entr’aperçue pour la première fois en 2005 dans le cadre du très huppé concours d’élégance automobile de Peeble Beach aux USA, la magnifique déclinaison spider du non moins magnifique coupé Alfa Romeo 8C s’est offerte enfin aux regards admiratifs du grand public à l’occasion du dernier Salon de Genève. Subtilement mises en valeur par le blanc nacré qui habillait sa carrosserie tout en carbone, les lignes du Spider 8C y ont forcé l’admiration par leur pureté. Pour conserver un bon coefficient de pénétration dans l’air, ainsi qu’un effet de portance négative destiné à le plaquer au sol à grande vitesse, sans avoir recours à de disgracieux ajouts du genre spoiler, becquet ou aileron, le Spider 8C a passé de longues heures en soufflerie. A ses lignes chavirantes, la 8C Spider ajoute les 450 ch de son V8 4,7 l accolé à une boîte robotisée Cambiocorsa appelée F1 chez Ferrari. Le plein d’émotions fortes cheveux au vent pour un prix supérieur de 15.000 € environ à celui du coupé dont les 500 exemplaires, facturés tout de même 160.264 € (prix de base !), ont tous été déjà vendus.

Corvette C6

Les meilleures GT européennes ne lui font pas peur !
Revue de fond en comble en ce début d’année, la sixième génération de Corvette, à laquelle il ne faut plus désormais accoler le nom de Chevrolet, est plus que jamais capable de rivaliser avec les plus prestigieuses sportives européennes… et même d’en surclasser certaines, pourtant beaucoup plus chères. Vive l’euro fort ou le dollar faible ! Pas question de faiblesse en revanche pour le V8 de 6.162 cm3 qui anime la plus emblématique des sportives américaines puisqu’il voit passer sa puissance de 404 à 437 ch et son couple, déjà fort costaud, de 546 à 585 Nm. Pour faire face à des performances forcément en hausse, la Corvette C6 2008 peaufine son châssis. Tarage des amortisseurs et flexibilité des ressorts ont été revus tandis que boîtier de direction, bras de suspension et fusées ont été redessinés afin d’accroître un peu plus encore la redoutable efficacité d’une voiture sportive parfaitement utilisable au quotidien… et sur la route, grâce au confort surprenant qu’elle procure à ses deux uniques et heureux occupants.

Daihatsu Copen

Toute petite... mais si sympa !
Née en 2004, la Daihatsu Copen ne fut d’abord disponible qu’en conduite à droite. Le comble du snobisme mais un frein conséquent à sa diffusion qui lui valut d’être retirée de la gamme Daihatsu française au début de l’année 2006. Elle nous est revenue en 2007 avec le volant du bon côté et, cerise sur le gâteau, avec un nouveau moteur quatre cylindres 1,3 l de 86 ch qui a avantageusement remplacé son ancien moteur de 68 ch seulement. Malgré son allure rigolote, la Daihatsu Copen est aussi saine qu’amusante à piloter. Bien que toute petite (3,39 m de longueur), la cabriolet ne néglige pas pour autant le confort de ses deux occupants (sièges baquets chauffants en cuir, climatisation, filet anti-remous…) qui peuvent s’abriter sous un toit rétractable commandé électriquement. Bien équipée de série, la Copen vous offre une direction assistée, des vitres et des rétroviseurs électriques, des jantes en alliage et un verrouillage centralisé.

KTM X Bow

La plus rebelle
Le constructeur autrichien de motos KTM se lance sur quatre roues avec cette X-Bow dont toutes les caractéristiques répondent à un seul et unique objectif, le plaisir, exacerbé, du pilotage. Ni portes, ni capote, ni pare-brise (casque intégral conseillé donc !) pour cette « auto » qui, bien qu’homologuée pour un usage routier, ne pourra donner sa pleine mesure que sur circuit. Grâce à sa coque entièrement en carbone… grâce aussi à l’absence des « accessoires » précédemment cités, la KTM X-Bow ne pèse que 750 kg. Dès lors, la puissance de son moteur (un 4 cylindres Audi 2,0 l turbo à injection directe) qui pourrait presque sembler « raisonnable » (240 ch tout de même !) offre à cette sportive minimaliste un rapport poids / puissance plus que favorable aux performances. La preuve ? l’X-Bow n’a besoin que de 4 secondes pour passer de 0 à 100 km/h. Un plaisir qui devrait se payer au prix fort. Comptez un peu plus de 40.000 € pour cette voiture minimaliste dont la robe reprend les couleurs traditionnelles des motos de la marque autrichienne, le noir et l’orange.

Mercedes SLK

Virilisée
Apparu en 1996 et profondément remanié huit années plus tard, le « petit » roadster de Mercedes s’offre une nouvelle remise à niveau destinée à lui permettre de rester dans le coup face à de plus jeunes rivales comme la BMW Z4 ou l’Audi TT Roadster. La Mercedes SLK, que certains jugeaient auparavant un peu trop « féminine », virilise ses lignes en adoptant une face avant dont la forme en flèche nettement accentuée fait plus que jamais référence à la Formule 1. A l’arrière, on note l’apparition d’un diffuseur qui, lui aussi, fleure bon la compétition. Mais le plus important se passe sous le capot. Le moteur qui équipe la 200 SLK Kompressor d’entrée de gamme voit sa puissance passer de 163 à 184 ch et consomme 1 litre de moins aux 100 km selon le constructeur. Puissance inchangée (231 ch) mais consommations en baisse également pour la SLK 280. Idem pour la SLK 55 AMG qui reste à 360 ch mais qui perd de son intérêt avec les modifications apportées à la SLK 350 (presque deux fois moins chère !) dont le V6 à la fabuleuse sonorité gagne 33 ch en passant de 272 à 305 ch.

Opel GT

Légèreté et puissance
Elaborée à partir du Sky et du Solstice, deux voitures construites respectivement aux Etats-Unis par Saturn et Pontiac, l’Opel GT se présente sous la forme d’un agressif roadster deux places. Comparée à l’Opel Speedster qu’elle a remplacée et qui était élaborée sur la base d’une Lotus Elise, la GT se distingue par son architecture plus classique de propulsion avec moteur à l’avant et non pas en position centrale arrière. La GT a droit à une motorisation en parfaite adéquation avec son agressive silhouette, un 2,0 litres ECOTEC Turbo de 264 ch associé à une boîte mécanique à 5 rapports. Moins radicale que sa devancière, l’Opel GT reste néanmoins une authentique sportive, facile à piloter mais généreuse en sensations. Pour mettre ses deux passagers à l’abri des intempéries, l’Opel GT dispose d’une capote en toile qu’il vous faudra manipuler à la main, un petit défaut qui s’ajoute à un coffre inexistant, mais qu’on lui pardonnera bien vite compte tenu de son excellent rapport prix / plaisir.