Essai Jeep Cherokee 2001 : le retour de l'indien

 
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Même si son vrai nom est Liberty, le nouveau Jeep Cherokee qui n'a plus rien à voir avec celui qu'il remplace, conserve chez nous son nom évocateur de grands espaces. Suivez nous sur la piste de l'Indien.

 
 

Date de commercialisation : septembre 2001 / Date de l'essai : octobre 2001


La mythique Jeep, qui débarqua sur les plages de Normandie un certain 6 juin 1944, peut être fière de sa dernière descendante. Elle arbore fièrement une subtile interprétation de sa face avant si caractéristique avec ces deux petits phares ronds encadrant l'inimitable calandre percée de sept ouïes verticales. De plus Jeep n'a pas succombé au syndrome "tout-chemin" et son nouveau Jeep Cherokee reste une vraie voiture de baroudeur capable de venir à bout de tous les pièges des pistes les plus reculées.  

 



Puce rouge TOUT CHANGE, SAUF LE NOM !

 
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Lancé en 1983 et produit depuis à plus de 3 millions d'exemplaires, l'ancien Jeep Cherokee possédait un véritable fan-club. Ses inconditionnels appréciaient, et apprécieront d'ailleurs encore longtemps, son look de break compact surélevé et sa relative rusticité, cette dernière allant cependant de pair avec un très honnête confort.

 

Jeep aurait donc pu se contenter de faire évoluer en douceur son best-seller. Il n'en est rien ! Le nouveau Jeep Cherokee n'a strictement plus rien à voir avec son prédécesseur. C'en est fini des lignes tracées à grands coups de règle. La carrosserie du nouveau Jeep Cherokee gagne des courbes élégantes (mais pas molles !) virilisées par d'imposantes extensions d'ailes en composite, grises sur les versions Sport et Jamboree qui seront commercialisées début 2002, ton caisse sur les versions Limited d'ores et déjà disponibles.

 

Si la caisse de la nouvelle version est légèrement plus courte que l'ancienne (4,20 m au lieu de 4,24 m), la longueur hors tout passe néanmoins à 4,50 m en raison d'une roue de secours désormais positionnée sur le hayon. Une solution qui "fait" plus 4x4 et qui a l'immense mérite de dégager le compartiment à bagages.

 



Puce rouge UN HABITACLE "GRAND ESPACE"

 
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On a toujours reproché à l'ancien Jeep Cherokee son habitacle exigu. Plus haut d'une bonne vingtaine de centimètres, le nouveau Jeep Cherokee rend cette critique définitivement caduque. La sensation d'espace est bien réelle et se double d'un confort qui n'a rien à envier au luxueux Jeep Grand Cherokee.

 

Sur les versions Limited que nous avons pu essayer, rien ne manque à bord, de la sellerie cuir à l'autoradio CD avec commandes au volant, de l'ordinateur de bord au régulateur de vitesse, tout est de série.

 

A l'avant, les sièges électriques (et chauffants !) permettent au passager de prendre ses aises et au pilote d'ajuster idéalement sa position de conduite, le volant cuir étant de plus réglable en hauteur.

 

La planche de bord séduit par la modernité de son dessin et par la petite touche de sportivité qu'apportent les compteurs à fond blanc et la finition en métal brossé de la console centrale. Le "côté 4x4" n'apparaît en fait qu'au pied de cette console où, à gauche de la commande des vitesses, prend place un second levier commandant le passage en 4 roues motrices et en rapports courts.

 



Puce rouge DEUX NOUVEAUX MOTEURS

 
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En attendant un 4 cylindres essence 2.4 l de 145 ch qui remplacera avantageusement l'ancien 4 cylindres 2.5 l de 118 ch, le Jeep Cherokee débarque chez nous avec deux nouvelles motorisations, un 2.5 l CRD construit en Italie chez VM - qui appartient à Detroit Diesel, qui appartient à DaimlerChrysler - et un V6 3.7 l de 211 ch qui remplace le six en ligne de l'ancienne version.

 

Avec sa culasse 16 soupapes, son double arbre à cames en tête, son injection directe par "Common Rail" et ses deux arbres contrarotatifs d'équilibrage, le 2.5 CRD fait appel aux solutions techniques les plus modernes, ce qui lui permet d'offrir un couple conséquent de 343 Nm à 2.000 tr/min.

 

De plus, il possède une cartographie spéciale qui lui permet, sur les rapports courts, de fonctionner avec une parfaite régularité à très bas régime. Un avantage de taille dans les franchissements scabreux !
Le V6 3.5 l se contente de deux soupapes par cylindre et d'un seul arbre à cames en tête par rangée de cylindre.

 

Cela ne l'empêche pas de développer une petite quarantaine de chevaux de plus que le "vieux" 4.0 l en ligne (211 ch au lieu de 173 ch). Il est accouplé exclusivement à une boîte automatique à 4 rapports, le 2.5 CRD ayant droit à une boîte manuelle à 5 rapports 
 

 



Puce rouge UN COMPORTEMENT ROUTIER PLUS QUE SATISFAISANT

 
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Une caisse très rigide, un train avant à roues indépendantes, un pont arrière toujours rigide mais efficacement guidé, de solides barres stabilisatrices, des voies particulièrement larges... voilà qui suffit à donner au Jeep Cherokee une tenue de route beaucoup plus proche de celle d'une berline que d'un 4x4 classique. Evidemment, il oppose un peu plus d'inertie dans les changements de cap brutaux, mais sa direction précise et idéalement assistée ne se fait jamais pesante dans ce genre d'exercice.
Le confort est d'un excellent niveau et il n'y a que sur les très mauvais revêtement où l'on note un brin de désaccord entre le train avant plutôt souple et le train arrière forcément plus... rigide.

 

Equipé du 2.5 CRD, le Jeep Cherokee se montre suffisamment nerveux pour faire bonne figure sur route et autoroute. Il faut simplement s'efforcer de ne pas laisser le régime tomber en dessous de 2.000 tr/min, les reprises s'avérant alors un peu laborieuses. On est donc obligé de jouer du levier de vitesses dont le maniement mériterait d'être moins "viril".

 

Avec le V6, le Jeep Cherokee peut donner sa pleine mesure. Très souple à mi-régime, même si son couple est inférieur au turbo-Diesel, le 3.5 l devient carrément sauvage lorsqu'on le pousse dans les tours, ce qu'il accepte avec une évidente bonne volonté.

 

Alors que le 2.5 CRD doit se contenter de ses seules roues arrière motrices pour affronter le bitume, le Jeep Cherokee 3.5 V6, grâce à son différentiel central, peut rouler aussi bien en propulsion qu'en intégral. Un avantage certain lorsque la chaussée est humide.

 



Puce rouge DE SOLIDES APTITUDES AU FRANCHISSEMENT

 
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Bon sang ne saurait mentir ! En tout-terrain, le Jeep Cherokee mérite le titre de baroudeur. Ses très faibles porte-à-faux se révèlent de précieux atouts pour faire front aux obstacles. Mais on aimerait parfois disposer de quelques centimètres supplémentaires en garde au sol, ce que les adeptes du tout-terrain "pur et dur" obtiendront facilement en chaussant des pneus spécifiques aux flancs majorés.

 

Bien que beaucoup plus haut que son prédécesseur, le Jeep Cherokee accepte de bonne grâce les plus forts dévers grâce à la largeur de ses voies. En rapports courts, le Diesel profite du changement de sa cartographie d'alimentation pour évoluer en souplesse sur un filet de gaz. En outre, la très forte réduction des rapports courts lui permet de grimper aux arbres.

 

Dans les mêmes cas de figures, le V6 ne démérite pas, loin de là. La boîte auto permet de se concentrer sur le pilotage et il n'y a que dans les grosses descentes que la différence entre les deux versions se fait sentir. Alors que le turbo-Diesel profite de son formidable frein moteur, le V6 impose au pilote de "lécher" de temps en temps les freins pour ne pas prendre trop de vitesse. Dans ces conditions, et à plus forte raison sur un revêtement boueux et glissant, ou sur des pierres roulantes, un ABS non déconnectable a souvent tendance à s'affoler et à vous priver carrément de frein. Normal puisque le système relâche la pression de freinage chaque fois qu'il détecte l'amorce de blocage d'une roue.

 

Mais là encore, en vrai spécialiste du 4x4 qu'il est, Jeep a pensé à tout. L'ABS du Jeep Cherokee adopte un calibrage différent quand les quatre roues sont motrices. Il autorise alors le blocage temporaire d'une ou plusieurs roues, ce qui constitue dans les conditions évoquées plus haut, le seul moyen de ralentir la voiture.  

 



Puce rouge DES TARIFS ÉTUDIÉS

 

A peine plus cher dans sa version de base (qui sera commercialisée début 2002) que certains tout-chemin beaucoup moins puissants que lui, le Jeep Cherokee ne devrait éprouver aucune difficulté à faire aussi bien que son prédécesseur et à trouver la place qu'il mérite sur un marché en continuelle expansion.

 

Quant aux versions CRD et V6 disponibles aujourd'hui en finition haute "Limited" uniquement, Jeep tente le pari de les commercialiser au même tarif. Une volonté de promotionner le V6 qui n'aurait pas été possible du temps de la vignette. Reste l'obstacle du prix à acquitter à la pompe. Mais depuis le temps qu'on nous promet que le Diesel va augmenter !

 



Puce rouge TOUTES LES FICHES TECHNIQUES ET COTES DE LA JEEP CHEROKEE

 
 

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