Essai Toyota Land Cruiser 2002 : civilisé mais toujours aventurier

 
Marque     Modèle
 
 

(Date de l'essai : févier 2003)     Contrairement à ces nouveaux véhicules de loisirs qui, derrière l'appellation SUV, dissimulent leur incapacité à sortir des sentiers battus, le nouveau Land Cruiser continue à revendiquer son appartenance au clan des 4x4 "purs et durs". Ce qui ne l'empêche pas de réussir aujourd'hui la difficile synthèse entre routière haut de gamme et "vrai" tout-terrain. 
 

 
 
C'est un fait reconnu. En France, 90% des 4x4 ne quittent pratiquement jamais le bitume ! Mais parmi les 10% d'irréductibles qui osent encore s'aventurer en tout-terrain, que ce soit pour des raisons professionnelles ou pour le "fun", vous pouvez être sûr de compter un bon paquet de Land Cruiser. Et c'est le même constat qui prévaut dans tous les pays dits civilisés. D'où le dilemme de Toyota, contraint d'améliorer les qualités routières et le confort du Land Cruiser pour lui permettre de résister aux assauts des 4x4 "routiers", tout en conservant intactes ses qualités de robustesse et de fiabilité en tout-terrain. Impossible en effet pour la marque japonaise de se couper de ceux qui, en sillonnant les pistes du monde entier, ont forgé au fil des ans la réputation du "Toy", le "roi des 4x4" !
 
 
Landcruiser_2
Un peu d'histoire
Le Land Cruiser (55 ans d'existence !) est presque aussi ancien que la marque Toyota elle-même. Initialement développé pour un usage militaire, le Land Cruiser de première génération, appelé BJ, eut pour premier client l'Agence Nationale de la Police japonaise. Désireux de remplacer leurs vielles Jeep américaines, les représentants de la maréchaussée furent définitivement convaincus par les capacités du BJ après qu'ils eurent assisté, en 1951, à un test au cours duquel le pilote d'essai Toyota Ichiro réussit à faire grimper le prototype du Land Cruiser sur le Mont Fuji jusqu'au checkpoint 6, un exploit jamais réalisé auparavant.
Acteur majeur de l'expansion de l'entreprise japonaise, le Land Cruiser va ensuite être la première Toyota exportée (1952) avant de devenir la première Toyota fabriquée "à l'étranger". En 1959, le Land Cruiser est en effet produit au Brésil où il prend le nom de "Bandeirante".
Aujourd'hui, alors que sa production totale avoisine les quatre millions d'exemplaires, le 4x4 fétiche de Toyota est fabriqué dans neuf pays et exporté vers 127 nations. Présent sur les cinq continents, ce baroudeur taillable et corvéable à merci est très certainement la voiture qui a parcouru le plus grand nombre de routes et de pistes défoncées dans le monde.
Le nouveau Land Cruiser, 11ème du nom, a bien sûr considérablement évolué au fil des ans. Il s'est civilisé, est devenu aussi confortable qu'une berline de luxe, mais conserve toujours dans ses gênes l'esprit pionner des premières générations.
Sauf qu'aujourd'hui, il n'est même plus nécessaire d'être un pro du franchissement pour le faire passer littéralement partout. Mais un peu de patience, on garde le meilleur pour la fin !
 
 
Landcruiser_6
Un patrimoine génétique conservé
Dessiné par le bureau de style européen de Toyota implanté sur la Côte d'Azur, à Sophia Antipolis, le nouveau Land Cruiser se veut une "évolution contemporaine de la puissance et de la robustesse traditionnelle" de ses nombreux prédécesseurs (10 générations, 37 variantes !).
Du modèle précédent, le nouveau conserve l'allure générale et quelques traits caractéristiques comme la calandre aux dents chromées ou la découpe inférieure des vitres de custode arrière. Mais, plus long et plus large, il apparaît du coup moins étroit et moins haut, bref mieux proportionné.
Mais, ce qu'on remarque le plus, ce sont ses nouveaux phares qui débordent largement sur les flancs du capot. Du coup, le nouveau Land Cruiser adopte le même langage expressif que les dernières nouveautés de la marque également conçues en Europe, Yaris, Corolla et Avensis Verso sans oublier la nouvelle Avensis que nous vous ferons découvrir bientôt.
La face arrière est plus banale mais elle peut adopter deux physionomies différentes. Les versions GX et VX reçoivent une roue de secours classiquement (pour un 4x4 s'entend) fixée sur le hayon, tandis que les versions VXE 5 portes dissimulent cette dernière sous le plancher, histoire d'avoir plus l'air d'un grand break que d'un véritable 4x4. Curieusement c'est pourtant cette dernière version très haut de gamme qui est la seule à recevoir de série les aides électroniques qui font sans doute du Land Cruiser le "crapahuteur" le plus efficace et le plus "facile" du marché !  
 
 
Landcruiser_1
Beaucoup de place dans un intérieur soigné
Grâce à un empattement majoré (+ 12,5 cm pour le 5 portes, + 9 cm pour le 3 portes), le nouveau Land Cruiser offre beaucoup de place à l'intérieur. Par rapport au modèle précédent, le 5 portes offre ainsi un dégagement aux jambes supérieur de 40 mm à l'avant et de 15 mm à l'arrière. L'espace aux épaules est désormais plus généreux de 30 mm, à l'avant comme à l'arrière, tandis que la garde au toit est supérieure de 15 mm à l'arrière.
Ne quittons pas Le Land Cruiser 5 portes sans signaler qu'il est le seul dans sa catégorie à pouvoir proposer jusqu'à huit places grâce à une troisième rangée de sièges face à la route. Facilement escamotables par un système de basculement simplifié dont bénéficie aussi la seconde rangée, les trois derniers sièges (en option sur VX, de série sur VXE) bénéficient chacun d'une ceinture trois points et d'un appui-tête.
La planche de bord, garnie de plastiques agréables au toucher, gagne en finesse et se pare d'une console centrale sertie de deux bandeaux verticaux en alu mat. Quant aux inserts "façon" bois (de série sur VX et VXE), ils se chargent d'apporter l'ultime petite touche de luxe dans un habitacle très soigneusement isolé de toutes vibrations et autres nuisances sonores.
 
 
Landcruiser_3
Un seul moteur... pour l'instant !
Dans le segment du Land Cruiser, les ventes de 4x4 essence sont anecdotiques. Toyota France n'est donc pas trop peiné de ne proposer pour l'instant qu'un seul moteur turbo Diesel, excellent au demeurant. Les rares allergiques au "mazout" devront attendre l'arrivée d'un tout nouveau V6 à essence de 4.0 l qui devrait être disponible dans le courant de l'année 2003.
En attendant, on retrouve sous le capot du nouveau Land, le 4 cylindres D-4D qui équipait déjà la précédente version. Equipé d'une injection directe par rampe commune et d'un turbo à géométrie variable, ce moteur 3,0 l fort de 163 ch délivre un couple particulièrement généreux de 343 Nm disponible sur une très large plage de régime, en l'occurrence de 1.600 à 3.200 tr/min. Ce moteur est accouplé à une boîte mécanique à 5 rapports (GX et VX) ou à une boîte automatique à 4 rapports (en option sur VX, de série sur VXE). Le Land cruiser atteint 165 km/h avec la première et 170 km/h avec la seconde en raison d'une petite différence de rapport de pont. 
 
 
 
Landcruiser_5
Une transmission sophistiquée
Tous les Land Cruiser sont des 4x4 permanents. Ils reçoivent pour cela un différentiel central à glissement limité de type Torsen qui, sur route sèche, distribue 40% du couple sur l'essieu avant et 60% sur l'essieu arrière, histoire d'assurer plus de dynamisme au comportement routier. Mais si les roues avant se mettent à patiner, le couple est automatiquement redistribué vers l'arrière (29% / 71% au maximum) ; en revanche, si les roues arrière perdent de l'adhérence, le couple repart vers l'avant (53% / 47% au maximum).
Pour affronter les terrains sablonneux, boueux ou enneigés, ce différentiel central reçoit un blocage qui, une fois activé, permet de conserver un taux de répartition de couple fixe entre les deux essieux. Ce blocage, commandé au tableau de bord sur les versions VX et VXE, est disponible que l'on soit en gamme courte ou longue. En revanche, sur le GX, il entre systématiquement en fonction dès que l'on passe en vitesses courtes. Pour les situations particulièrement délicates, le Land Cruiser dispose également d'un différentiel arrière dont le blocage est commandé au tableau de bord sur le GX alors que c'est l'électronique qui s'en charge sur les VX et VXE.
 
 
Landcruiser_4
Des puces... expertes en franchissement
Les pros du tout-terrain n'aime pas l'ABS qui peut parfois s'avérer piégeux sur sol très glissant et qui les empêche de bien sentir le seuil de blocage des roues. C'est pour eux que Toyota commercialise une version de base GX dépourvue de ce système qui reste toutefois disponible en option. Les Land Cruiser VX et VXE reçoivent l'ABS de série, secondé sur ces deux versions par une aide au freinage d'urgence BA et par un répartiteur électronique de la puissance de freinage. EBD. Un contrôle actif de motricité est également proposé de série sur les VX et VXE. Baptisé A-TRC, il se distingue des contrôle de motricité classiques par sa faculté de reconnaître l'état du revêtement en fonction des signaux qui lui sont envoyés par les capteurs de vitesse de roues et par le capteur d'accélération. Sur revêtement glissant, l'A-TRC n'agit que sur le papillon des gaz. En revanche, en tout-terrain et lorsque la boîte est sur les rapports courts, le système n'intervient pas au niveau du papillon des gaz mais freine avec discernement les roues qui patinent.
Avec son solide châssis séparé, ses suspensions à grand débattement, la disponibilité de son moteur et les aides électroniques citées plus haut, le Land Cruiser est déjà redoutablement efficace en tout-terrain. Et entre des mains expertes, il peut venir à bout des pires difficultés. Des difficultés que pourront affronter sans crainte les néophytes s'ils optent pour la boîte automatique (option sur VX ; série sur VXE). Elle donne droit à deux autres aides électroniques baptisées DAC et HAC qui font du franchissement extrême un véritable jeu d'enfant.
 
 
landcruiser_7
DAC et HAC : le nec plus ultra en tout-terrain
L'assistance en descente est un système déjà proposé sur de nombreux tout-terrain. Il permet de contenir la vitesse de la voiture dans les plus fortes descentes quand le frein moteur se révèle insuffisant. Comme les systèmes déjà existants, le DAC de Toyota assure une régulation du freinage sur les 4 roues et contient la vitesse entre 5 et 7 km/h. L'avantage qu'il présente sur les autres systèmes c'est qu'il fonctionne aussi bien en marche avant qu'en marche arrière.
Le HAC est une assistance au démarrage en côte qui s'avère particulièrement rassurante lorsque on est contraint de démarrer sur une pente abrupte et glissante. Dans ce cas-là, le véhicule est susceptible de reculer au moment ou vous allez lâcher la pédale de frein pour passer sur l'accélérateur. Avec une boîte auto, vous pouvez tourner la difficulté à condition de savoir doser votre freinage du pied gauche... ce qui devient plus difficile avec une boîte manuelle qui exigerait un troisième pied pour doser finement l'embrayage !
Plus de problème avec l'assistance HAC qui, en appliquant temporairement (5 secondes maximum) les freins sur les 4 roues, rend les démarrages en côte les plus scabreux particulièrement faciles.
Sur les pistes très glissantes de notre terrain d'essai, nous avons été littéralement bluffé par l'efficacité du Land Cruiser. Même dans les descentes les plus vertigineuses, il suffit de se concentrer sur le placement de ses roues avant, le plus dur étant de s'en remettre totalement aux systèmes électronique en ne touchant ni aux freins ni à l'accélérateur !
 

Trouvez votre voiture

ou Vendre sa voiture d'occasion

D.ALLIGNOL

173 062 annonces auto

Peugeot 2008

Voir l'annonce

Opel Meriva

Voir l'annonce

Peugeot 208

Voir l'annonce

Renault Clio IV

Voir l'annonce

Mercedes Classe GLA

Voir l'annonce
 

Envoyer cet article à un ami

Essai Toyota Land Cruiser 2002 : civilisé mais toujours aventurier

Essai : Toyota Land Cruiser D-4D. Notre spécialiste a testé pour vous le toyota Land cruiser D4-D. Février 2003