La sécurité, une option ?
Les étoiles EuroNCAP sont attribuées à des modèles équipés des systèmes de sécurité recommandés par les constructeurs, ce qui revient à dire qu’ils bénéficient de TOUS les systèmes disponibles dans la gamme. Ainsi, la craquante
Fiat 500, la plus petite voiture à avoir reçu la note maximale (bravo !), a été testée en version POP équipée de sept airbags. La version de base, facturée 1.000 € de moins, se contente de deux airbags frontaux, ce qui laisse supposer une note inférieure au crash-test latéral, et sans doute une étoile en moins. Les exemples similaires sont nombreux chez les petites citadines !
Dans les segments immédiatement supérieurs, le prix des voitures est suffisamment conséquent pour absorber discrètement le surcoût de la sécurité. Ainsi la Renault Mégane II, tout comme la
Citroën C4 ou la
Peugeot 308 disposent toutes de série de 8 airbags.
Et il en va de même pour la sécurité active, celle qui fait en sorte que l’accident n’arrive pas. L’ABS qui empêche le blocage des roues au freinage a donné naissance à l’ESP qui maintient le véhicule sur la bonne trajectoire en cas de dérapage. On estime que si tous les véhicules en circulation disposaient de ce système, le nombre des blessés graves diminuerait d’un quart. Proposé de série sur la plupart des
berlines familiales, des grandes routières et des
4x4, l’ESP se fait beaucoup plus rare dans les catégories inférieures (berlines et
monospaces compacts) où il faut débourser au minimum 500 € pour l’obtenir en option. Et sur nombre de petites voitures, il est carrément indisponible. Sera-t-il bientôt obligatoire ? Certainement pas dans l’immédiat, mais gardons espoir. Monté pour la première fois en 1978 sur une luxueuse
Mercedes Classe S, l’ABS est aujourd’hui présent sur toutes nos autos neuves. Il y a 20 ans, c’était une option à 13.000 F !