Dossier : Voitures propres et de demain

J'ai conduit la première voiture de course électrique

 

ParuVendu a eu le privilège de prendre le volant des bolides engagés dans le premier Trophée Andros Electrique. Direction Val-Thorens et son circuit sur glace pour un essai « survolté ».

 
 
 
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Val Thorens, le 6 décembre 2009. Christian Estrosi, ministre de l’Industrie, donne le départ de la première course automobile électrique de l’histoire. Une course respectueuse de l’environnement, sans émissions de CO2... et silencieuse !
Cinq années de recherche et de développement ont été nécessaires à Andros pour mettre au point les huit autos qui composent le plateau de cette course 100 % électrique.
Ces voitures de course, ainsi que le Trophée dans lequel elles sont inscrites, sont nées de la volonté de Frédéric Gervoson, le président de la société Andros. L’homme qui, avec son complice Max Mamers, est à l’origine des célèbres courses sur glace, voulait lancer une forme de compétition automobile qui colle au mieux à l’image de respect de la nature véhiculée par sa marque. Et quoi de mieux que des voitures « zéro émissions » pour atteindre ce but.

 

 
 


 
 
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Cinq années de développement

Reste qu’il fallait partir d’une feuille blanche et tout inventer. Après une Andros Car 01 et une Andros Car 02 engagées face à des Sprint Car thermiques et pilotées par Elodie Gossuin (2006/2007) puis par Franck Lagorce (2007/2008) qui gagnera à deux reprises, la saison 2008/2009 voit l’arrivée de deux véhicules silhouettes électriques de dernière génération.
Ils préfigurent la 1re série monotype 100% électrique dont les huit représentantes ont couru cette année le 1er Trophée Andros Electrique.

 
 


 
 
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800 kg dont 200 kg de batteries
Construites par Exagon Engineering, les Andros Car 03 / Evo 2 ont bénéficié de nombreuses améliorations qui ont essentiellement porté sur les performances et l’autonomie. Le moteur mis au point par Siemens développe 122 ch constants (plus de 220 ch en pointe) et les batteries lithium-ion conçues par Saft sont 100% recyclables... et françaises. Ces batteries, qui (cocorico !) sont, à l’heure actuelle, les plus performantes au monde, permettent aux Andros de parcourir 17 tours d’un circuit de 2,5 km... contre 7 tours l’année dernière ! La transmission fait appel à un différentiel autobloquant et les « watts » passent par les seules roues arrière. Les suspensions avant et arrière triangulées sont entièrement réglables et quatre freins à disques permettent de littéralement « planter » les clous dans la glace.
Ainsi équipées les Andros passent de 0 à 100 km/h en 6 s et atteignent 160 km/h.

 
 


 
 
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Un habitacle spartiate

Quelques tours en passager en compagnie de Franck Lagorce me donnent un premier aperçu du potentiel de la voiture. J’en profite aussi pour tenter d’enregistrer les subtilités de la piste que l’on regarde plus souvent par les vitres latérales que par le pare-brise !
Arrêt au stand et changement de pilote. Solidement sanglé dans mon baquet, je me familiarise vite avec les commandes. Un interrupteur permet de choisir entre drive, point mort et marche arrière. Le moteur étant en prise constante, il n’y a pas de levier de vitesses. Pour contrôler la voiture, un volant, une pédale d’accélérateur, une pédale de frein que l’on actionne du pied gauche et... c’est tout !

 
 


 
 
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Silence, on glisse !

L’une des qualités du moteur électrique est de délivrer toute sa puissance instantanément. Même en ligne droite, il convient donc de doser l’accélération si l’on ne veut pas se retrouver « en vrac » dès les premiers mètres. Idem dans les virages où un tout petit peu trop de « gaz » se solde immanquablement par un joli tête-à-queue ! Pour attaquer les courbes, il faut taper dans les freins, ce qui déleste le train arrière. On balance la voiture d’un coup de volant volontaire, l’arrière chasse, et le volant pratiquement contrebraqué à fond, c’est à l’accélérateur que l’on entretient la dérive. La encore, et bien plus encore qu’en ligne droite, un dosage précis s’impose. A ce petit jeu, on oublie bien vite que l’on est au volant d’une voiture électrique et seul le sifflement de la mécanique est là pour vous le rappeler.
Aligner tours sur tours épuise plus vite le pilote que la voiture qui, en dépit d’un moteur extrêmement sollicité, étonne par son autonomie. Comme nous l’a confié Nicolas Prost, mêmes les spécialistes « électriques » de Peugeot et de Renault qui sont venus regarder de (très, très) près les Andros ont été bluffés par leur technicité et leur efficacité.

 
 



 

 
 

Une petite conversation sur le bord
de la piste avec Nicolas Prost,
vainqueur du 1er Trophée Andros Electrique

 
 
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ParuVendu. Nicolas, la glace c’est une découverte pour vous ?
Nicolas Prost. Je n’avais jamais conduit sur la glace jusqu’à ce début d’année et, honnêtement, j’y ai pris un plaisir incroyable.

 

PV. Surtout avec une première saison couronnée par une victoire...
N.P. Et une victoire super sympa avec beaucoup de poles (1ère place aux essais qualificatifs) et de podiums,... Une saison de rêve vraiment.

 

PV . Cette première expérience de la glace se doublait d’une première expérience de la voiture électrique ?
N.P. Quand on m’a parlé de courses de voitures électriques sur la glace, j’avoue que j’étais un peu sceptique. Aujourd’hui, le premier mot qui me vient à l’esprit, c’est « bluffant » ! Aussi bien pour le niveau de qualité de la voiture que pour ses performances et ses capacités à évoluer sur la glace.

 

PV . Au niveau des sensations au volant, y-a-t-il beaucoup de différences entre une voiture thermique et une voiture électrique ?
N.P. Honnêtement pour ma part, il n’y a pas d’énormes différences. Comparée à une voiture à moteur thermique, l’électrique dispose d’un moteur très linéaire et le couple est intégralement disponible dès les plus bas régimes. Mais une fois sanglé dans mon baquet, j’oublie que je suis dans une voiture électrique.


 
 
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PV . Nicolas, je vous ai entendu dire tout à l’heure que le Trophée Andros Electrique était plus proche d’un sport de glisse que d’un sport mécanique.
N.P. Vous savez, j’habite à la campagne et j’adore la nature. J’aime beaucoup le vélo, le ski alpin, le ski de fond. Et durant les courses du Trophée, le fait qu’il n’y ait pas de bruit, que l’on entende la neige crisser sous les pneus, que la voiture ne soit pas violente mais tout de même très fine à piloter, tout cela constitue autant de liens entre le sport motorisé et le sport de glisse.

 

 

PV. Alors, c’est parti pour une deuxième saison ?
N.P. Oh oui. J’ai pris tellement de plaisir cette saison. Et puis c’est assez gratifiant de participer à cette aventure. On critique souvent le sport automobile alors que je reste convaincu que c’est un super laboratoire technologique. Il faut continuer à développer la voiture de course électrique. Je suis vraiment intéressé de voir ce que tout cela va donner dans le futur. Ca ne serait vraiment pas bien de m’arrêter en chemin.

 

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