Dossier : Conduite en hiver

Verglas et neige : gare aux pièges de l'hiver

 

Pas besoin d'habiter en montagne pour être confronté aux pièges que l'hiver tend aux automobilistes. Pour les déjouer, voici quelques conseils pratiques qui pourraient se résumer en un seul mot : anticiper !

 
 

Tous les conducteurs logés à la même enseigne !

Si les routes de montagne sont de 15 à 20 % plus dangereuses que celles situées en plaine, c’est davantage à cause des virages serrés et de leur étroitesse que par la rigueur du climat.
En effet, question intempéries, les automobilistes français sont pratiquement tous logés à la même enseigne. Et il n’est pas rare de voir les autoroutes du sud de la France bloquées par la neige ou les petites routes de l'arrière pays niçois se couvrir d’autant de verglas que celles de la Haute-Savoie, de la Normandie... ou de la banlieue parisienne.
Du coup, où que l’on soit en France, personne n’est à l’abri d’une soudaine et imposante chute de neige ou, bien pire, d’une belle pluie verglaçante qui transforme instantanément une chaussée froide en une magnifique mais très dangereuse patinoire...



Que faire en cas de verglas ?

 
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Soyez attentif à la chaussée

Le verglas est assurément le plus sournois des pièges tendus aux automobilistes.
Aussi faut-il prêter une attention toute particulière au profil de la chaussée… et, si votre voiture en est équipée, à son indicateur de température extérieure. Une aiguille qui frôle le zéro signifie danger immédiat et doit vous inciter à la plus extrême prudence car, sur une longue plaque de verglas, même le plus habile des pilotes ne peut pas faire grand-chose, sinon « rattraper » sa voiture une fois la plaque franchie. Encore faut-il avoir eu la chance de ne pas sortir de la route avant !


Sachez anticipez les zones verglassées
Il faut apprendre à "comprendre" la route et anticiper, ce qui est relativement aisé de jour et beaucoup plus complexe la nuit... Pour cela, repérez, le plus à l’avance possible, les endroits où le verglas aime à se cacher comme :

  • les zones ombragées (dures à repérer de nuit !!!) ;
  • les traversées de forêts ;
  • le fond des vallées ;
  • les bords de rivières ou d’étangs ;
  • les ponts ou les échangeurs d’autoroute ;
  • bref tous les endroits exposés aux courants d’air glacés.

 

Réduisez votre vitesse

Prenez soin de réduire votre vitesse et d'éviter les à-coups (freinage, accélération, actions brusques sur le volant).
Evitez de suivre de trop près la voiture qui vous précède.
Et tenez compte des panneaux préventifs « verglas fréquent », rarement posés au hasard...

Que faire sur une plaque de verglas ?

  • Serrer les fesses ! Si vous vous laissez surprendre par une plaque de verglas, il n’y a pratiquement rien à faire… et c’est bien ça le plus dur !
  • Conservez vos roues droites et surtout ne touchez pas aux freins. Avec un peu de chance, vous réussirez à franchir la plaque en conservant votre voiture en ligne.
  • Evidemment, vous aurez plus de chances de votre côté si votre voiture est équipée de pneus hivernaux dont la gomme plus tendre adhère mieux aux surfaces froides...
 



Que faire en cas de neige ?

 
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Ne laissez pas la confiance vous gagner

La neige est beaucoup moins traîtresse que le verglas car elle se voit et incite donc, d'instinct, à réduire sa vitesse.
Reste qu’il est facile de rouler à bonne allure en ligne droite sur de la neige bien tassée. La confiance s’installe vite… et le danger n’est pas loin ! Un virage abordé un peu trop vite et voilà votre voiture qui « tire tout droit », vous entraînant inexorablement vers le fossé.

 

Equipez-vous de pneus hivernaux et réduisez votre vitesse

Là encore, une voiture équipée de pneus hivernaux reculera de façon spectaculaire son seuil de perte d’adhérence.
Ce qui revient à dire que si elle finit tout de même par « décrocher », ce sera à plus grande vitesse. Sur la neige, réduisez votre vitesse, et anticipez.

 

Apprenez aussi à agir avec douceur sur toutes les commandes

Décomposez soigneusement vos rétrogradages, un embrayage relâché trop vite pouvant induire de micro-bloquages des roues.
A l’approche d’un virage, ralentissez suffisamment tôt pour ne pas avoir à freiner une fois la voiture inscrite dans la courbe. Si votre voiture n’est pas équipée d’un ABS, rentrez doucement un ou deux rapports (voir plus haut !) ; si elle bénéficie de cette salvatrice aide à la conduite électronique, freinez avant le virage, les roues bien droites.
Attention, avec les ABS de première génération, vos roues ne se bloqueront pas mais la distance de freinage pourra être considérablement rallongée, le principe de l’ABS consistant à libérer la pression de freinage sur la ou les roues qui se bloquent.

Que faire si la voiture dérape sur la neige ?

  • Même à basse vitesse, les roues avant peuvent se mettre à glisser, et à plus forte raison si votre voiture n’est pas équipée de pneus spéciaux. La voiture refusant de tourner, la tendance naturelle consiste alors à accentuer le braquage. Grave erreur ! Le mot magique utilisé par les moniteurs des écoles de conduite sur neige est... "débraquez". Il faut relâchez la pression sur l'accélérateur et réduire le braquage des roues qui vont retrouver, comme par magie, adhérence et pouvoir directionnel.
  • Si ce sont les roues arrière qui perdent de l’adhérence, le tête à queue n’est pas loin. Contrebraquez ! Mais pas trop car la voiture risque alors de chasser de l’autre côté, vous entraînant alors dans une successions de « figures » qu’il vous sera de plus en plus difficile à contrôler. Certains conseillent de débrayez pour que le couple moteur n’arrive plus aux roues motrices ; d’autres d’entretenir une légère pression sur l’accélérateur.
    Mais dans tous les cas, mieux vaut ne pas toucher aux freins.
  • Evidemment, avec une voiture équipée d’un ESP, les risques de dérapage sur la neige sont considérablement reculés. Mais, là encore, aucune aide électronique à la conduite ne peut venir à bout de la physique. Et si votre voiture pourtant sécurisée par son contrôle dynamique de stabilité vous échappe, c’est vraiment parce que vous rouliez trop vite.
 



Que faire en cas de pluie et routes humides ?

 
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Réduisez votre vitesse

Il faut impérativement réduire sa vitesse et augmenter la distance qui vous sépare du véhicule qui précède. Sous la pluie, les distances d’arrêt sont multipliées par deux… même avec l’ABS.
 

Attention à l’aquaplaning !

Ce dangereux phénomène apparaît lorsque les sculptures des pneus n’arrivent plus à évacuer l’eau. Le « matelas » liquide qui se forme entre le sol et les pneus rend la voiture incontrôlable.

Il faut alors garder le volant bien droit, ne surtout pas toucher aux freins et espérer que la voiture retrouve de l’adhérence… avant qu’elle ne sorte de la route !

 

Veillez au bon état de vos pneus

Vous reculerez l’arrivée de l’aquaplaning avec des pneus en parfait état ou, mieux, avec des pneus hiver qui sont plus fortement entaillés. Attention, plus un pneu est large, plus il est sensible à l’aquaplaning.
 

Non au régulateur de vitesse sur l'autoroute ou sur la pluie

Sur autoroute et sous la pluie, l’utilisation du régulateur de vitesse est à proscrire car, en cas d’aquaplaning, le moteur va s’emballer et, instinctivement vous allez freiner. C’est exactement ce qu’il ne faut pas faire !

 

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