Voitures de luxe : l'Afrique devient une véritable manne financière

 
Malgré cette barrière tarifaire, le marché des voitures de luxe en Afrique recèle d’un potentiel de croissance encore inexploité. Par exemple, la firme allemande Porsche affirme que ses ventes récentes de véhicules sont en hausse de 40 % à l’échelle du continent africain. La filiale de voitures de luxe du groupe Volkswagen poursuit son expansion en s’établissant en Angola et au Nigeria. Ses concurrents Mercedes et BMW partagent également cet optimisme commercial pour l’Afrique. La marque à l’hélice a ainsi réussi à écouler 34 000 exemplaires en 2013, soit une progression annuelle de 15 %.

L’émergence d’une classe moyenne en Afrique est déterminante pour alimenter la demande de véhicules abordables. En revanche, bien entendu, seuls les conducteurs les plus riches peuvent acquérir les voitures de luxe à l’état neuf. Pour rappel, la rémunération de base en Côte d’Ivoire n’est que de 60 000 francs CFA soit près de 90 euros. Un bien durable comme une automobile requiert donc plusieurs dizaines d’années d’épargne pour la majorité de la population. Les fabricants axent donc leur stratégie de communication sur la minorité possédant le pouvoir d’achat le plus fort.

En termes de volume, les grandes marques de voitures de luxe possèdent 3 % des parts de marché en Côte d’Ivoire. Comme dans le reste du monde, les SUV et crossovers sont actuellement très prisés par les automobilistes en Afrique. En plus de l’effet de mode, ces véhicules sont plus adaptés aux routes à peine carrossables qui sont encore la norme dans bien des agglomérations.

Au nord comme au sud du Sahara, les 4x4 citadins sont aussi des signes extérieurs de richesse. Le marché des voitures de luxe de seconde main se développe également en Afrique. Les constructeurs automobiles vont continuer à se battre pour se faire une place sur ce marché lucratif.