Autosolisme : de plus en plus d'automobilistes français privilégient la mobilité individuelle

 
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Une femme d'age mure conduisant seule sa voiture

D’après les données d’un baromètre publié par Vinci Autoroutes fin 2022, l’autosolisme devient un mode de déplacement tendance auprès des Français pour aller travailler le matin. Cela, malgré les aides mises en place par le gouvernement pour favoriser le covoiturage et l’autopartage afin de réduire les émissions de C02 dans l’air.


L’autosolisme gagne du terrain en France

Malgré la hausse récente de l’autopartage et du covoiturage, les résultats de l’étude menée par Vinci entre septembre et novembre 2022 démontrent la nouvelle tendance en matière de transport en France. Selon les données reçues, près de 85 % des Français préfèrent l’autosolisme. Cela signifie qu’ils se déplacent seuls dans leur voiture personnelle pour effectuer leurs trajets quotidiens, sans aucun passager à bord autre que le conducteur. Cette proportion d’autosolisme en hausse de 2,5 points par rapport à l’année précédente, témoigne d’une tendance croissante vers ce mode de déplacement prônant l’individualisme, qui s’intensifie dans toutes les régions françaises.

Circuler seul dans son véhicule : de plus en plus d’automobilistes français en sont adeptes

Sur certaines portions d’autoroutes, comme l’A11 dans l’agglomération nantaise, le taux d’autosolisme atteint des niveaux records, avec 98,9 % des véhicules transportant uniquement leur conducteur, qu’il conduise de petites autos (citadine) ou de gros véhicules type SUV. Il en va de même sur l’A10 en Île-de-France, où les chiffres de l’autosolisme sont particulièrement élevés, en augmentant de 12 points en un an. Les chercheurs ont mené des analyses approfondies et les résultats sont sans appel : le degré d’occupation moyen par véhicule des Français est de seulement 1,24 passager, bien en deçà de l’objectif fixé par la Stratégie nationale bas carbone pour 2035 qui est de 1,75 passager. Si cette tendance d’autosolisme persiste, les rues et autoroutes françaises risquent de se transformer en véritables déserts de voitures, chacune ne transportant qu’un seul passager, ce qui aurait des conséquences notoires sur l’environnement, les embouteillages et la qualité de vie de tous les citoyens.

Les conséquences sur l’environnement de ce mode de déplacement

L’augmentation de l’autosolisme dans l’Hexagone pourrait avoir de nombreuses conséquences, notamment sur l’environnement, la congestion routière et la santé publique. L’utilisation accrue de véhicules personnels pourrait entraîner une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, ce qui pourrait contribuer au changement climatique. En outre, la congestion routière pourrait entraîner une augmentation du temps de déplacement urbain pour les automobilistes, ainsi que des coûts supplémentaires pour les entreprises qui utilisent des camions pour transporter des marchandises. La santé publique pourrait également en être affectée, car les émissions de gaz d’échappement peuvent avoir des effets négatifs sur la qualité de l’air et la santé respiratoire des personnes vivant à proximité des routes très fréquentées.

Le covoiturage : une pratique encore peu répandue, mais en expansion

Pour de nombreuses raisons, dont la réduction de l’empreinte carbone liée au transport routier ou pour fluidifier les déplacements urbains, le gouvernement français a mis en place une politique de mobilité durable qui consiste en des aides au covoiturage depuis le 1er janvier 2023 pour diminuer l’autosolisme. Cette initiative a pour objectif d’encourager les automobilistes à privilégier ce mode de transport collectif et de réduire l’impact environnemental de la mobilité en ville.


Cependant, les chiffres actuels montrent que le nombre de trajets en autopartage reste encore très faible, avec environ 900 000 trajets par jour, soit seulement un tiers de l’objectif fixé à 3 millions de trajets par jour. Si cet objectif était atteint, cela permettrait d’économiser l’équivalent de 4,5 millions de tonnes de CO2 émis chaque année, soit 1 % des émissions de gaz à effet de serre du pays. D’autres mesures ont également été adoptées dans d’autres villes hexagonales pour lutter contre l’autosolisme, comme l’aménagement de voies réservées aux transports collectifs, où la circulation est plus fluide, ce qui devrait peut-être attirer les automobilistes, du moins pour les trajets domicile-travail.


Pour réaliser cette étude, plus de 700 000 véhicules sont analysés entre 7 h et 10 h, hors périodes scolaires, à proximité de 11 grandes agglomérations en France, à l’aide de la technologie développée par Cyclope.ai. Les images capturées par les caméras sont soumises à analyse par un logiciel d’intelligence artificielle pour déterminer le nombre de personnes à bord de chaque véhicule.


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Avec ETX / DailyUp

 

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Isabelle Henry le 20/03/2023

 

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Decouvrez l'autosolisme, le mode de deplacement prefere des Français, une tendance aupres des automobilistes malgre les aides au covoiturage.