La conduite automobile se fait souvent en étant accompagnée d’autres personnes. Les passagers sont par ailleurs rarement passifs et ont une influence, bonne ou mauvaise, sur le conducteur du véhicule.
La conduite automobile sous surveillance
Lorsqu’ils ne sont pas occupés à la conduite, les occupants d’une automobile ont une propension à jouer un rôle de vigie. Étant donné qu’ils ne sont pas maîtres de leur moyen de transport, ils se sentent vulnérables comme le souligne Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation Vinci Autoroutes. En voiture, ils auront tendance à traquer tout comportement susceptible d’être dangereux.
Par rapport à la conduite automobile, les passagers ne sont pas passifs. En général, les membres de la famille ou les covoitureurs conservent un œil attentif sur la route. Une attitude portant atteinte à la sécurité routière sera rappelée au conducteur. Beaucoup interviennent pour un excès de vitesse (82 %) selon le baromètre annuel de la conduite responsable de la Fondation Vinci Autoroutes.
L’alcool au volant est une des causes majeures d’accidents. Dans le cas d’un chauffeur en état d’ébriété, les personnes interrogées insistent tant qu’ils peuvent pour qu’il ne démarre pas (44 %). 41 % vont même jusqu’à confisquer les clés de l’automobile. Selon l’enquête commanditée auprès de l’Ifop (Institut français d’opinion publique), les sondés interviennent même s’ils jugent leurs conducteurs fatigués (33 %).
La plupart des voyageurs font preuve de retenue envers tout ce qui concerne la conduite automobile. 15 % confessent leur passivité envers un chauffeur éméché derrière le volant. Ils auront également tendance à provoquer l’infraction au Code de la route. Par exemple, ils insistent pour garer le véhicule en double file quelques instants, ou pour arriver plus vite à destination.
Martine Bonnet