Dacia, la filiale low cost de Renault, séduit les consommateurs dans les pays émergents. Certaines de ses voitures sont les plus vendues auprès des Européen sur le marché automobile.
Sur les huit premiers mois de 2018, ce sont 370 000 voitures qui ont été immatriculées par Dacia. Ce chiffre représente une augmentation de 17 % au sein de l’Union Européenne. À ce rythme, les experts indiquent que les livraisons augmentent trois fois plus vite que la moyenne, pour une marque occupant 3,4 % de part sur le marché automobile. Avec ces résultats, la société roumaine est devenue une arme pour Renault, sa maison mère.
Selon les statistiques, la citadine Sandero de Dacia, affiliée à Renault, se présente comme la voiture la plus prisée des particuliers en Europe, devant les Volkswagen Polo et Golf. Cependant, ces résultats ne sont pas beaucoup médiatisés, car les chiffres d’immatriculations prennent aussi en considération les commercialisations aux sociétés, qui englobent 50 % du marché automobile. Du côté des SUV de loisirs, c’est le Duster de Dacia qui rencontre le plus de succès, devant le Tiguan.
Sylvain Coursimault, Directeur du marketing produit pour la gamme Global Access de Renault, explique que « le phénomène d’achat malin s’étend dans la société ». En effet, selon lui, les gens ne veulent pas surconsommer et surpayer, et délaissent donc au « toujours plus haut ». Alors que le véhicule moyen a gagné 15 cm, 160 kg, 25 chevaux et 8 000 euros en 15 ans, M. Coursimault indique que « Dacia a inventé et a su garder un positionnement à contre-courant ».
Les experts du marché de l’automobile expliquent que c’est le prix que les potentiels acheteurs considèrent en premier quand il s’agit d’acquérir une auto. Dacia propose des voitures avec des équipements de base, déjà testés sur les modèles Renault, et a réussi à fidéliser ses clients. De son côté, Renault a été enrichi par cette expérience et propose désormais un modèle « ultra low cost », le Kwid, en Inde.
Martine Bonnet