Une étude publiée sur la plateforme Moral Machine laisse réfléchir quant aux défaillances des véhicules sans conducteur. En cas de problème technique au sein de la voiture autonome, qui épargner ?
Alors que les experts parlent de la fiabilité d’une voiture autonome par rapport aux erreurs humaines, la question d’une soudaine défaillance se pose. Une étude met l’accent sur cette problématique et identifie trois critères moraux : faudra-t-il préserver des vies humaines au détriment des animaux, tenter de sauver le plus grand nombre de personnes, ou encore privilégier les jeunes plutôt que les personnes âgées ?
Cette étude réalisée par des chercheurs issus du Massachusetts Institute of Technology, d’Harvard, de l’Université de Toulouse ou encore de Colombie-Britannique a été conduite à l’échelle mondiale. Selon elle, ceux qui seront les plus épargnés en cas de défaillances d’une voiture autonome sont les bébés en poussette, les femmes enceintes, ou encore les enfants. D’après les résultats, les Français sont ceux qui préserveraient le plus les plus jeunes.
Avec cette étude, les scientifiques ont pour objectif de sensibiliser les gouvernements, qui sont appelés à réglementer la voiture autonome, mais aussi les industriels, qui travaillent sur leur programmation. Il était aussi question d’avoir une vision globale des préférences morales des citoyens, tout en essayant au maximum d’atteindre le niveau de risque zéro.
Selon des statistiques, les erreurs humaines sont en cause dans 81 % des accidents. Les véhicules sans conducteur pourraient donc être plus sécurisés, car ils intègrent un système contrôlé par un ordinateur. Celui-ci se baserait sur des algorithmes pour déterminer les distances et aurait un temps de réaction plus rapide que celui des humains.
David Lefebvre