La lutte contre les particules fines et les oxydes d'azote

 

Les pics de pollution sont de plus en plus fréquents dans les grandes villes. La saturation de l'air en particules fines et en oxydes d'azote (NOx) commence à être considérée comme un véritable problème de santé publique. L'Union Européenne s'est donc penchée sur la question en mettant en place une nouvelle norme pour les constructeurs automobiles. En France, l'Assemblée Nationale s'est elle aussi emparée du problème, la question principale étant, qui payera pour améliorer la qualité de notre air ?

 
 
pollution
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En France

Aujourd’hui en France, le dispositif de bonus-malus écologique ne concerne que les émissions de gaz à effet de serre. Les rejets de particules fines ou d’oxydes d’azote d’un véhicule ne sont pas pris en compte dans le calcul de cette taxe. Une carence que la sénatrice écologiste Aline Archimbaud souhaiterait rectifier. Après avoir tenté sans succès de faire voter une loi très dure à l’encontre des véhicules diesel, les élus écologistes, Mme Archimbaud en tête, se sont rabattus sur l’intégration des particules fines et des oxydes d’azote dans le calcul du bonus-malus écologique.

 

 

Finalement, cette seconde proposition a elle aussi été rejetée en novembre dernier. Mais le débat a d’avantage tourné autour de la forme que du fond. Autrement dit, la nécessité de réduire les émissions de particules fines et d’oxydes d’azote n’est pas contestée par l’Assemblé. Aussi ne fait-il aucun doute que d’ici quelques mois, une mesure sera adoptée pour s’attaquer à ce problème. Un poids supplémentaire sur le portefeuille des automobilistes.

 

En Europe : La norme Euro 6

Entrée en vigueur en septembre dernier, cette sixième version de la norme Euro, pour Norme Européenne d’émission, vise cette fois les émissions d’oxydes d’azote des véhicules diesel. L’objectif affiché étant de ramener les émissions des véhicules diesel au même niveau que celles des véhicules essence.

 

 

Concrètement, cette norme rend obligatoire l’installation d’un dispositif de réduction catalytique sélective également appelé SCR ou d’un piège à NOx sur les véhicule sortant d’usine. Dès avril dernier, les constructeurs ont commencé à lancer des véhicules respectant la norme Euro 6. PSA, BMW ou encore Volkswagen ont adopté la SCR. Une technologie coûteuse mais qui présente deux avantages : elle ne tire pas vers le bas le rendement du moteur et donc ne fait pas grimper les émissions de CO2, elle a également une plus grande longévité. Pour Renault ce sera le piège à oxydes d’azote, moins coûteux mais qu’il faudra remplacer plus régulièrement.

 

 

Et finalement, c’est bien là le principal problème de cette nouvelle norme Euro 6. Elle occasionnera une augmentation des coûts de fabrication des véhicules qui sera, au moins en partie, répercutée sur le consommateur. Dans une étude réalisée au début de l’année 2014, CM – CIC estimait le surcoût de la SCR à 700 € par véhicule contre 500 € par véhicule pour le piège à NOx. Selon les industriels, la facture se verrait même augmentée de 600 à 1 000 €.

 

Comme souvent, le poids financier du virage amorcé par l’industrie automobile pèsera sur le consommateur. Pour le moment rien de définitif, il faudra encore attendre pour connaître le montant de la facture. En attendant, si vous envisagez de vous offrir une nouvelle voiture, optez plutôt pour des modèles essences, hybrides ou électriques qui seront moins touchés par ces mesures que les moteurs diesel.

 

 

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A.VEROT le 21/12/2021

 

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La lutte contre les particules fines et les oxydes d'azote

L'air des villes est saturé par la pollution, il s'agit d'un véritable problème de santé publique. Des mesures sont en marche mais qui devra les payer ?