Les voitures électriques constituent près de 80% des ventes en Norvège

Le marché des voitures électriques se porte de mieux en mieux en Norvège. Le pays scandinave a établi un nouveau record mondial de vente des véhicules zéro émission en 2022, avec le modèle Y de Tesla en tête du podium. Cette expansion rapide est grâce à la fiscalité en vigueur. Voilà qui annonce la fin du moteur thermique en Europe ?

Voitures électriques : de plus en plus de véhicules neufs immatriculés

En 2022, les voitures électriques ont gagné du terrain. Dans l’union européenne, les nouvelles immatriculations de véhicule électrique représentent 8,6% des ventes notamment pour les neuf premiers mois. Selon le Conseil d'information sur le trafic routier (OFV), l’automobile zéro émission représente 79,3% de l’ensemble des ventes pour la Norvège seule. Il s’agit là d’un nouveau record pour cet Etat scandinave qui, pour rappel, a réalisé 64,5% de ventes sur le secteur de l’automobile électrique. Cette explosion rapide du marché de l’auto verte s’explique par la fiscalité avantageuse adoptée par le gouvernement rendant l’achat beaucoup plus facile et moins onéreux. Encore en décembre 2022, les chiffres ont encore grimpé Les ventes de voitures électriques ont atteint les 82,8%. Cette hausse soudaine est en effet due à un éventuel changement de système fiscal annoncé par les autorités locales.

Le modèle Y de Tesla en tête du classement de vente en Norvège

Il n’y a pas de doute ! La marque américaine de voitures électriques Tesla domine le marché automobile en Norvège. Pour l’année 2022 entre autres, c’est son modèle Y qui s’impose avec plus de 17.000 exemplaires commercialisés. Comme si cela ne suffisait pas, ce même modèle bat également un vieux record de vente auto neuves du pays, celui de la Volkswagen Coccinelle depuis 1969.

Vu la domination de l’industrie électrique dans le classement de vente automobile du pays, c’est sans surprise que deux autres modèles de véhicule zéro émission se retrouvent en deuxième et troisième place juste après la Tesla Model Y, dont la Volkswagen ID.4 avec 11 561 exemplaires vendus et le Skoda Enyaq avec 7 133. La BMW iX (6 127), la Volvo XC40 (5 279), l’Hyundai IONIQ 5 (5 044), l’Audi Q4 e-tron (4 928), l’Audi e-tron (4 740), la Polestar 2 (4 692) et la Ford Mustang Mach-E (4226) font également partie du top 10 des voitures électriques les plus vendues au Pays du soleil de Minuit.

Fiscalité : l’Etat norvégien supprime l’exonération de TVA

C’est grâce à une fiscalité des plus favorables que la Norvège a pu réaliser un record de ventes de voitures électriques en Europe et aussi dans le monde. Ce qui a rendu cette transition énergétique vers l’auto verte beaucoup plus rapide en facilitant l’acquisition pour les ménages. A l’heure actuelle, une automobile sur cinq circulant sur les routes norvégiennes est tout-électrique. L’Etat espère d’ailleurs que d’ici 2025, toutes ses nouvelles immatriculations soient constituées de véhicules zéro émission, 100% ou à hydrogène. Cependant, la mise en application d’un système fiscal pareil a des impacts conséquents sur les comptes publics. En 2022, l’Etat comptabilisait un manque s’élevant à 40 milliards de couronnes environ en rentrées fiscales, soit 3,8 milliards d'euros. Pour pallier cela, le gouvernement décide de supprimer certains avantages. Ainsi, lors de l’achat d’un véhicule électrique, l’exemption de TVA ne s’applique plus que dans la limite d'un prix d'achat de 500.000 couronnes. Cette nouvelle fiscalité est mise en vigueur depuis le 1er janvier 2023.

Le pays scandinave vise le zéro émission pour 2025

La secrétaire générale de l'Association norvégienne des voitures électriques, Christina Bu note : "Huit personnes sur dix qui optent pour du tout-électrique plutôt que des moteurs à combustion, cela constitue un pas considérable pour que la Norvège atteigne son objectif climatique de 100% de ventes de voitures électriques à batteries ou BEV en 2025". Le contexte climatologique actuel étant d’ordre mondial, Mme Bu incite tous les autres pays à suivre la même voie qu'eux. Elle souligne le fait qu’il ne devrait plus y avoir d'excuse pour tolérer la pollution inutile générée par les moteurs à combustion interne alors qu'il est urgent de résoudre la crise climatique.

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Avec ETX / DailyUp