Lutte contre le bruit : les motos et autres transports terrestres bruyants seront détectés © LÉO PIERRARD / AFPTV / AFP
Pour contrecarrer la pollution sonore associée aux véhicules, certaines grandes villes comme Paris ont annoncé l’installation de radars. Pour le moment, il s’agit encore de tests sans verbalisation.
Vous voulez vous déplacer plus rapidement et recherchez des motos ou autres véhicules à acheter ? Avant de vous jeter à l’eau, il est important de savoir si le deux-roues ou la voiture que vous convoitez est bruyant et ainsi susceptible de causer de la pollution sonore. En effet, pour venir à bout des bruits causés par certains engins motorisés, Paris fait partie de sept villes (Nice, Toulouse, Bron, Rueil-Malmaison, Villeneuve-le-Roi, Haute Vallée de Chevreuse) participant à une expérimentation nationale sans verbalisation pour réduire la pollution sonore, qui durera 3 mois.
Découvrez l’objectif de ces radars pour réduire les nuisances sonores
Inscrite dans le Code de l’environnement, la pollution sonore est une réelle problématique en France. Afin de permettre aux industriels voulant proposer des solutions de contrôle à créer un dossier pour l’homologation de leurs véhicules (dont les achats de motos) et pour détecter les transports trop bruyants, cette expérimentation pour la lutte contre le bruit a donc été mise en place. Dans le cadre de ces tests sur la pollution sonore, les 8 radars
Fanny Mietlicki, Directrice de l’Observatoire du bruit en Ile-de-France (qui a fabriqué un radar placé à la rue d’Avron), explique que « les poids lourds, par exemple, sont autorisés à émettre jusqu’à 84 décibels ». Jusqu’à l’heure, les niveaux sonores étaient propres à chaque véhicule et inscrits sur la carte grise (certificat d’immatriculation). Après la phase expérimentale, les propriétaires de véhicules avec ces émissions sonores trop bruyantes devront s’acquitter d’une amende de 135 euros pour cause de pollution sonore.
La lutte contre le bruit est une priorité dans l’Hexagone, puisque la pollution sonore liée au trafic routier est un enjeu de santé publique et une grande gêne pour le voisinage. Dan Lert, adjoint de la maire de Paris Anne Hidalgo en charge de la transition écologique indique que « le bruit routier représente une perte de huit mois d'espérance de vie en bonne santé pour tous les Parisiens, une moto débridée qui circule la nuit peut réveiller jusqu'à 10.000 Parisiens ». De son côté, Nicolas Nordman, adjoint à la sécurité, explique que ce sont surtout les deux-roues (motos) motorisés, « souvent débridés », qui sont à l’origine de la pollution sonore.
Avec l’ETX Studio/AFP
