L’industrie des voitures électriques peine à démarrer ; les consommateurs ont sans doute encore des appréhensions sur ces modèles rechargeables et sans essence. Cependant, une étude coordonnée par IFP Energies nouvelles révèle que les ventes de voitures électriques (dans le secteur neuf) pourraient représenter 20 à 30 % du marché européen.
L’étude a été baptisée Scénarios pour l’électrification du transport (SCelecTRA). Il en ressort qu’en 2030, soit d’ici 15 ans, les ventes de voitures électriques représenteraient dans le meilleur des cas 30 %, et dans une vision plus réaliste 20 % du marché européen. Ce sera divisé à parts égales entre les voitures électriques et les hybrides (carburant-électricité), toujours selon l’étude.
Avec ces prévisions, on estime que l’industrie atteindra donc les 2,5 millions d’immatriculations écoulées en 2030, dont 400 000 en France, alors que le nombre de ventes n’est qu’à 2 250 chez nous, d’après les chiffres de septembre. Sur l’année, on a recensé 15 000 ventes. On est encore loin du compte, sachant aussi que la part des voitures électriques dans les ventes de véhicules neufs est à moins de 1 % dans l’Union européenne.
Les mesures prises pour booster ces ventes ? Cela commencera par l’effet psychologique. En fait, des bornes vont être placées un peu partout sur les routes, pour montrer que les voitures électriques se diffusent. Cela permettra également aux consommateurs de recharger leur véhicule partout. Quant au gouvernement, il devra multiplier les aides à la casse et à l’achat, car le coût est encore une barrière pour la plupart des conducteurs.
Si gonfler les ventes des voitures électriques est important aujourd’hui, c’est d’abord pour le côté écologique de ces engins. Les constructeurs créent de plus en plus de modèles, conscients des vertus de ces véhicules. Reste maintenant à sensibiliser les consommateurs pour atteindre l’objectif de 2030…
David Lefebvre
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