Afin de maintenir le taux de fréquentation, d’assurer leurs profits et le financement d’équipements, les stations de ski produisent toujours plus d’habitations neuves, et ce, depuis des années. Résultat ? Il y a trop de logements neufs dans l’immobilier touristique en montagne ! Selon l’Association nationale des maires de stations de montagne, ces « lits froids » représentent entre 30 et 40 % des cinq millions de lits touristiques des massifs montagneux de France.
En effet, Hélène Masson-Maret (UMP) et André Vairetto (PS), auteurs du rapport, expliquent que « l'immobilier a été le moteur économique de développement des grandes stations intégrées de sports d'hiver, caractéristiques notamment du département de la Savoie ». Cependant, ces hébergements neufs poussent comme des champignons et le parc ancien se dégrade. Dans certaines régions, des jachères touristiques abandonnées prennent place.
D’autre part, l’immobilier touristique en montagne fait face à un autre gros problème, un taux de fréquentation à la baisse. Les clients n’affluent plus, inquiets par le temps incertain. Aussi, les vacances dans les massifs français sont souvent perçues comme inaccessibles par de nombreuses personnes. Pour pallier ce problème, les sénateurs proposent de revoir la réglementation afin d’éviter une surproduction d’hébergements neufs.
Les sénateurs font donc appel à un « Grenelle de l’immobilier touristique en montagne » afin de trouver des « solutions durables ». Ils demandent à ce que les mesures fiscales ayant avantagé l’accroissement des résidences de tourisme soient supprimées. Au contraire, selon eux, l’on devrait établir un dispositif fiscal « incitant à la réhabilitation du parc locatif existant ».Enfin, d’autres mesures ont été proposées, comme autoriser les communes à fluctuer la taxe foncière à partir du taux de fréquentation à chaque saison.
Guillaume Chauvard
À lire également