Immobilier : le blocage serait dû aux banques disent les Français !

Les taux de crédit sont à un niveau historiquement bas, et pourtant, le marché ne semble pas pouvoir sortir de sa torpeur ! Au sein du réseau Orpi, les ventes de logements ont chuté de 10,5 % depuis début 2014, tandis que les délais de vente s’allongent. Que se passe-t-il ? Interrogés par Ipsos pour Orpi, les Français pointent du doigt les banques en tant que premier facteur de blocage du marché immobilier. Pourquoi ?

Les Français sont d’avis que les banques sont moins prêteuses, raison pour laquelle elles sont en partie responsables du blocage du marché immobilier. Selon les sondés, les banques ont un grand pouvoir, car pour 49 % d’entre eux, il s’agit de « l’acteur qui a le plus d’influence » sur le marché. Ensuite seulement viennent le gouvernement, avec 15 % des voies, les agents immobiliers (15 %), les acheteurs (14 %) et les vendeurs (7 %). Ces derniers commencent d’ailleurs à fournir des efforts pour s’ajuster à la réalité.

Alors que les taux de prêt sont tombés à 2,68 % moyennement (hors assurance) en août dernier, niveau jamais atteint depuis 70 ans, 59 % des personnes sondées trouvent que les institutions bancaires sont devenues de plus en plus sévères et sélectives quand il s’agit d’accorder un crédit. Bernard Cadeau, président d’Orpi, explique que « la donne a changé en quelques semestres pour les candidats à l’achat immobilier, auxquels les banques demandent un apport personnel plus conséquent ».

D’autre part, 45 % des personnes sondées sont d’avis que les banques sont les mieux placées pour fluidifier le marché immobilier, devant l’État, pour 34 % des sondés, et les vendeurs, pour 9 %. Néanmoins, une question se pose. Est-ce que les banques pourront être moins sélectives et exigeantes dans les mois à venir, celles-ci étant soumises à de nouvelles règles internationales plus « contraignantes » ?

Entre temps, selon Orpi, les primo-accédants et les familles modestes ne trouvent plus leur place sur le marché immobilier. Dû au manque d’acheteurs, les logements de moins bonne qualité restent sur le marché. Les demandes de location, elles, augmentent à une allure ahurissante, +50 % au premier semestre sur un an.