Logements sociaux : les demandes de HLM ont connu une hausse de 25% en un an !

À Cesson-Sévigné, les demandes de logements sociaux HLM ont augmenté de façon considérable, soit de 25%, et ce, depuis le 31 décembre 2011. Toutefois, cette année, en dépit du développement constant du parc social, la ville aura à payer des amendes. Des immeubles poussent un peu partout. À l’entrée de la ville, autour du rond-point du Taillis ou encore en centre-ville, ils prennent la place d’une maison ou d’un garage automobile. Ces constructions réunissent logements privés et parc locatif social.

Du 1er janvier 2008 au 1er janvier 2013, le nombre de logements sociaux a doublé, passant de 522 à 1 057. Quant à la demande en matière d’hébergements sociaux , elle est « exponentielle », avec 2 572 demandes au 31 décembre 2011 et 3 223 demandes aujourd’hui. Isabelle Martinez, directrice de l’Action sociale et des solidarités déclare que « cette augmentation, toutes les communes de la métropole la connaissent ». Pour expliquer ce phénomène, elle parle de la « crise » et pointe du doigt les changements au niveau de la famille, à l’instar des divorces et séparations.

Cependant, malgré le nombre de promoteurs qui fleurit, « l’offre peine à suivre ». Dans la ville de Cesson-Sévigné, le pourcentage de logements sociaux est passé de 8,6 % en 2008 à 14,6 % actuellement. Ainsi, d’ici à 2020, la loi SRU exige 20% de logements locatifs sociaux à chaque commune de 3500 habitants, par rapport à son parc de résidences principales.

Ainsi, la commune doit payer des pénalités. Si ces dernières sont en partie réglées par Rennes Métropole, en fonction des efforts de la commune, Cesson-Sévigné devra encore s’acquitter de 61 700 euros. Michel Avril, conseiller municipal chargé à la commission d’attribution des logements sociaux, déclare avoir réussi à « minimiser ce coût ».

Toutefois, il semblerait que le but soit tout autre : « Notre but est d'abord de rajeunir notre population, remplir nos écoles et nos services, en permettant l'installation de jeunes couples, qu'ils soient en logement social ou non. Le logement social n'est qu'un élément pour rééquilibrer la population cessonnaise », a tenu à expliquer Michel Avril.