Banlieue des 20 minutes : la région de la baie de San Francisco va adopter le concept

Le concept de la banlieue des 20 minutes émerge aux USA. Il met en avant les avantages d’habiter à une distance ville idéale, tout en bénéficiant d’un aménagement urbain attractif et de transport pratique pour se rendre facilement vers les métropoles voisines pour une meilleure qualité de vie au quotidien.

La banlieue de 20 minutes : une nouvelle approche centrée sur la qualité de vie et la mobilité douce

L’agence d’architectes américaine Skidmore, Owings & Merrill (SOM) propose une alternative à l’extension urbaine en lançant le concept de « banlieue des 20 minutes ». Cette approche vise à créer des quartiers de vie où il est possible de faire. L’idée est d’habiter à une distance de la ville raisonnable tout en ayant accès à tous les services publics et commerces sans avoir à se déplacer loin et pendant une longue durée. L'objectif étant de pouvoir tout réaliser par différents moyens de transport doux comme la marche à pied ou le vélo ou encore encourager l’usage des transports en commun. Ce concept favorise ainsi l’aménagement urbain de proximité en favorisant des modes de déplacement propres plutôt que la voiture. Cette vision met en avant la proximité et la qualité de vie, tout en limitant les déplacements motorisés polluants. La banlieue des 20 minutes pourrait ainsi être une solution pour repenser l’habitat en périphérie des grandes métropoles pour celles et ceux qui veulent habiter en ville, en répondant aux besoins des citadins souhaitant profiter d’un cadre de vie plus agréable, moins coûteux et respectueux de l’environnement.

Habiter et vivre à proximité des services essentiels : plusieurs grandes villes sont sur la voie

Avec le concept de banlieue des 20 minutes, SOM s’inspire de l’idée de la ville du quart d’heure en proposant une alternative urbaine plus réaliste. Ce type d’approche se développe de plus en plus dans les grandes métropoles à travers le monde. En effet, l’agence a identifié que les déplacements en quartier périphérique sont souvent contraints par la distance de la ville. Ce qui nécessite souvent des moyens de transport individualisés et motorisés pour accéder à ces équipements. Pour cela, SOM a étudié toute la région de la baie de San Francisco pour déterminer les zones où la mise en place d’une banlieue de 20 minutes serait envisageable. Cette approche pourrait permettre de réduire la dépendance des automobilistes à la voiture individuelle et encourager les citoyens à se déplacer en marchant, à vélo ou en prenant les transports en commun, tout en limitant les temps de trajet et en renforçant le lien social dans ces quartiers à taille humaine.

Réduire la distance ville implique une réforme au niveau des infrastructures locales

La mise en place de la banlieue des 20 minutes implique une véritable réforme de l’aménagement urbain tel qu’on le connaît aujourd’hui, notamment en ce qui concerne le zonage unifamilial. En effet, ce type de zonage consiste à multiplier les habitations réservées à une seule famille, ce qui se traduit aux États-Unis par de grandes étendues de maisons individuelles, parfois isolées et la plupart du temps agrémentées d’une parcelle de gazon. Or, cette vision typique de « l'American way of life » est aujourd’hui remise en cause, notamment en raison de la croissance démographique et de l’augmentation de la migration des villes vers les banlieues.

Repenser les métropoles pour répondre aux défis actuels

Dans un contexte de forte urbanisation, il est urgent de réinventer les formes d’habitats pour répondre aux besoins des populations actuelles. Le développement de la banlieue des 20 minutes offre une perspective révolutionnaire en favorisant un meilleur cadre de vie. Dans ce sens, l’État de Californie a récemment adopté une réforme du zonage pour encourager la construction de nouveaux logements sur des terrains déjà habités, ainsi que la reconversion de bâtiments commerciaux en habitats. Cette politique vise à densifier les zones urbaines, tout en offrant des logements abordables et adaptés aux modes de vie contemporains.

Un aménagement propice à une bonne mixité sociale

En plus de proposer une alternative à l’expansion urbaine, la banlieue des 20 minutes prône également une réorientation des services publics et des aménagements urbains. Ainsi, le cabinet d’architectes SOM recommande l’ouverture de lieux destinés à la garde d’enfants et de centres communautaires, plutôt que la construction de nouveaux restaurants ou commerces de détail. Cette approche d’aménagement urbain vise à faciliter le quotidien des habitants tout en contribuant au développement de lieux de rencontre et d’échange au sein du quartier. Cela renforce la cohésion sociale et contribue à l’épanouissement des habitants, quel que soit leur âge ou leur situation familiale. Cette idée est très intéressante et s’inscrit dans une logique de développement durable, en favorisant une utilisation optimale des ressources publiques et en créant des espaces de vie agréables et conviviaux pour tous.

Une réorganisation en matière de transport s’impose pour une mobilité durable

La banlieue des 20 minutes de SOM va encore plus loin en promouvant une réforme en matière de transport. En effet, pour que ce concept fonctionne, il est essentiel de faciliter l’accès aux principaux services et sites commerciaux d’un quartier grâce à des modes de transport à moindre impact sur l’environnement. Cela pourrait prendre la forme de la création ou du détournement de lignes de bus assurant les liaisons entre les différents quartiers ; la révision des plans du réseau de transports en commun, notamment des itinéraires, des terminus et des arrêts de bus, par exemple. Il est également important de repenser l’aménagement des rues, en les transformant en pistes cyclables ou en voies piétonnes, afin de soutenir le dynamisme au sein de la localité, et de permettre l’ouverture de nouvelles enseignes.

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Avec ETX / DailyUp