Immobilier : l'embellie du neuf est-elle un facteur de reprise suffisant ?

Parmi les secteurs les plus surveillés, le marché immobilier l’est encore plus cette année, car certaines mesures semblent porter leurs fruits. En effet, après des années de morosité qui se sont soldées par des prix en baisse, les ventes repartent dans le neuf, et les particuliers sont de retour sur le marché de l’habitat. Cependant, la question se pose : est-ce suffisant pour obtenir une reprise ?

Si l’on s’en tient aux chiffres de ventes d’immobilier neuf, on constate une amélioration. Dans l’ensemble des régions de France, la tendance est à la hausse avec une progression de 10,4 % des échanges dans le neuf. L’intérêt, et la volonté des particuliers d’investir sont, bien là, mus par un ensemble de facteurs favorables. On peut citer un taux de crédit historiquement bas, ainsi que le dispositif de loi Pinel pour l’immobilier.

Cet engouement du marché du neuf est cependant limité par d’autres éléments. D’une part, la construction est encore en berne, avec des chiffres qui tempèrent l’optimisme des promoteurs. En effet, les mises en chantier de logement neuf accusent un nouveau repli. Avec seulement 86 100 logements sortis de terre, le recul de l’immobilier dans ce secteur est de 7,4 % au second trimestre.

Afin de garantir une reprise solide de l’immobilier, neuf comme ancien, le gouvernement a décidé d’une nouvelle aide pour la construction, durement touchée. Le budget de 2016 inclura une enveloppe spéciale de 1 milliard d’euros pour l’immobilier, qui compensera le retrait des dotations des collectivités locales. Cela permettra de développer des solutions pour le secteur du bâtiment.

L’actuelle reprise de l’immobilier est plus un frémissement qu’un véritable redémarrage malgré l’optimisme relatif des promoteurs. Si les ventes de logements dans le neuf, grâce,notamment, à la loi Pinel, connaissent une belle augmentation en 2015, il n’en va pas de même dans le bâtiment. En effet, les mises en chantier continuent malgré tout de reculer.