Immobilier : l'encadrement des loyers jugé inefficace par le MIT

En France comme dans beaucoup de pays, le secteur de l’immobilier fait partie des piliers de l’économie. Il est le baromètre de la confiance des particuliers et professionnels, dans leur volonté d’investir durablement. Pourtant, il arrive que certaines mesures n’aillent pas dans le sens voulu, comme l’encadrement des loyers assez largement décrié par les professionnels de l’immobilier.

L’immobilier en 2015 semble donner des signes encourageants. Entamé depuis le dernier trimestre 2014, un nouveau dynamisme affecte le volume des ventes de biens sur l’ensemble de l’Hexagone. Cependant, la mise en place au mois d’août de l’encadrement des loyers voulu par Cécile Duflot pour lutter contre les inégalités pourrait bien mettre à mal ce dynamisme de l’immobilier.

Afin d’avoir une vue extérieure sur l’immobilier, l’encadrement des loyers a fait l’objet d’une analyse par le célèbre Massachusetts Institute of Technology (MIT). Le verdict est sans appel, selon les Américains, la mesure est inefficace, voire nocive pour le marché du logement en France. L’étude sur l’encadrement des loyers a été faite en comparaison avec le cas de la ville de Cambridge avant l’arrêt de cette mesure en 1994.

Il ressort de cette étude de l’encadrement des loyers la possibilité que les investisseurs boudent le marché locatif immobilier. En effet, les diminutions que les propriétaires devront concéder sont importantes. Celles-ci seront de 5 % pour les petites surfaces, entre 5 et 10 % pour les deux pièces, et de 10 à 15 % pour des biens de 100 mètres carrés.

L’encadrement des loyers prévus par la loi ALUR de Cécile Duflot est sujet à controverses. Une expérience similaire dans l’immobilier américain avait été faite à Cambridge, dont l’arrêt avait été salué. Par rapport à cela, le MIT a clairement insisté sur l’absence de répercussions positives dans l’application de l’encadrement des loyers.