Le HCSF met un frein à la ruée vers le crédit immobilier. Avec des taux d’intérêt au plus bas, les banques vont durcir les conditions d’emprunt !
L'HCSF veut un accès au crédit immobilier plus strict © Schluesseldienst de Pixabay
Crédit immobilier : le HCSF veut réduire les risques
2019 a été une année prolifique pour le crédit immobilier. Dynamisée par des taux d’intérêt très bas (moyenne à 1,12 %) et une durée de remboursement rallongée, la demande des prêts immobiliers était effectivement très forte. 1,3 million de crédits ont été accordés l’année dernière ! Afin de faire face aux risques liés à l’immobilier résidentiel, le HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) a suggéré aux banques, de revoir leurs conditions d’emprunt.
Les conditions d’emprunt des banques revues
Faisant suite aux recommandations du HCSF, un ralentissement net des volumes de crédits a été noté. Une situation qui ne devrait pas changer d’aussitôt, même si le taux d’intérêt du crédit immobilier reste plutôt bas. Les banques sont désormais plus strictes et ralentissent la cadence prise en 2019. Il est donc plus difficile pour les emprunteurs, surtout les primo-accédants, les seniors et les ménages modestes, de financer leur achat (résidence principale, immobilier locatif, etc.).
Rembourser le crédit immobilier en moins de temps
Parmi les mesures suggérées par le HCSF pour revoir les conditions d’emprunt du crédit immobilier, deux d’entre elles sortent du lot :
• Une durée de remboursement n’excédant pas 25 ans
• Un taux d’endettement ne dépassant pas 33 %
Les changements s’opèrent déjà : à titre d’exemple, la durée moyenne de remboursement passe de 232 mois en décembre 2019, à 227 mois en janvier 2020.
Un apport personnel d’au moins 10 %, couvrant les frais de notaire et de garantie pour l’emprunteur ou encore les frais de dossier au compte de l’acquéreur, sont quelques autres des normes du HCSF appliquées.
Se tourner vers l’épargne ou aux prêts bancaires spéciaux
Malgré le durcissement des règles demandé par le HCSF pour stabiliser le crédit immobilier, il est toujours possible de profiter des taux d’intérêt bas. Épargner pour pouvoir présenter un apport personnel raisonnable et être capable de couvrir les coûts du notaire et de garantie en est un moyen. Certains suggèrent un professionnel du crédit pour convenir du meilleur prêt aidé (PTZ, etc.) adapté à chacun.
Guillaume Chauvard