De plus en plus de télétravailleurs franciliens souhaitent aujourd’hui déménager hors de la ville. Cette tendance est surtout accentuée par le besoin des habitants d’Île-de-France d’un logement plus adapté au travail à distance et à la mobilité douce.
Télétravailleurs franciliens : 39 % envisagent de quitter la région d’ici cinq ans
Le think tank « Forum Vies Mobiles », soutenu par la SNCF, a récemment étudié l’impact de la révolution des professions sur les déménagements de la population française. Pour mener à bien cette étude, ils 9000 habitants de l’Hexagone âgés de 18 à 64 ans furent interrogés. Parmi les personnes interrogées, 1000 sont des télétravailleurs franciliens à la fois actifs employés dans des entreprises situées en Île-de-France.
Les résultats de cette étude sont sans équivoque : de nombreux télétravailleurs franciliens souhaitent profiter de la généralisation du travail à distance pour déménager. Oui, 39 % envisagent fortement de quitter la ville dans les cinq prochaines années, et environ la moitié souhaitent quitter l’Île-de-France.
Déménager hors du pôle urbain pour une meilleure qualité de vie qu’en centre-ville
Ce projet de déménager vers des régions plus éloignées de l’Île-de-France est en grande partie motivé par la volonté de fuir la vie trépidante de la ville et de profiter de la qualité de vie offerte par les zones périurbaines et les villes intermédiaires. Les télétravailleurs franciliens voient dans le déménagement une opportunité de favoriser la proximité avec la nature et de vivre une vie paisible, tout en continuant à exercer leur emploi à distance.
Exode urbain en Île-de-France : 16 % des habitants ont sauté le pas
Le téléworking a, certes, bouleversé les habitudes professionnelles des Franciliens, mais va-t-il réellement inciter les salariés à déménager vers la campagne ? D’après l’enquête du Forum Vies Mobiles, seulement 16 % des employés et télétravailleurs franciliens ont quitté la région depuis le début de la pandémie. Malgré un nombre de déménagements à l’éloignement du centre de l’Île-de-France relativement faible, il est indéniable que la tendance se dessine. La majorité des déménagements recensés concernent bien les habitants de la métropole du grand Paris qui se sont installés en banlieue, ou les résidents de la petite couronne parisienne qui se sont éloignés en grande couronne pour habiter en Essonne, dans les Yvelines, dans le Val-d’Oise et en Seine-et-Marne.
En quête d’un logement spacieux et idyllique, les régions rurales sont privilégiées
Davantage de télétravailleurs franciliens veulent déménager pour trouver un logement spacieux, donc un nouvel espace de travail et travailler dans de bonnes conditions. Leur choix se porte souvent vers les régions rurales telles que la Nouvelle-Aquitaine, la Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Bretagne, l’Occitanie ou encore le Pays de la Loire, où ils peuvent trouver des résidences avec un jardin ou une terrasse et échapper à la frénésie de la ville.
De plus en plus d’entreprises du secteur privé favorisent le travail à distance
Le travail à distance commence à avoir le vent en poupe auprès de nombreuses entreprises en Île-de-France. La preuve, 46 % de leurs salariés en région parisienne travaillent chez eux à temps partiel, ce qui constitue environ 2,5 millions d’actifs. Les modèles hybrides d’emploi, combinant la présence physique dans les locaux de l’entreprise et le teleworking, sont devenus la norme pour de nombreux Français. Cela signifie que les télétravailleurs franciliens considèrent que c’est devenu tout à fait normal de passer plus de temps à la maison qu’au bureau durant la semaine, comme en témoigne le fait que 71 % partagent cette opinion. Cette nouvelle forme d’emploi est d’autant plus favorable au bien-être et performance au travail et permet de répondre aux attentes des salariés qui recherchent un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.
La mobilité douce gagne du terrain grâce au téléworking
La mise en place du télétravail a un impact considérable sur les mobilités et les modes de transport des habitants de l’Île-de-France. Selon le rapport du Forum Vies Mobiles, cette amélioration des conditions de travail contribue à la démotorisation de la région parisienne et de ses environs. En effet, de nombreux télétravailleurs travaillant dans la capitale sont davantage enclins à utiliser des moyens de mobilité douce tels que le vélo pour leurs déplacements quotidiens, avec un taux de 33 % contre seulement 16 % pour les voitures. Ce phénomène est largement influencé par plusieurs facteurs, notamment la réduction significative des déplacements professionnels en région parisienne.
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Avec ETX / DailyUp
Florence Dupré le 02/03/2023
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