Marseille : 100 000 personnes concernées par le logement indigne

Le mal logement continue à sévir en France, notamment à Marseille ! C’est ce qu’indique un rapport alarmant réalisé pour le ministère du Logement. Ainsi, dans la cité phocéenne, ce seraient 100 000 personnes qui vivraient dans des habitations susceptibles d’affecter leur santé et de nuire à leur sécurité.

Cette étude a été délivrée par Christian Nicol, l’ancien directeur de l’habitat et du logement de la ville de Paris. Des 20 000 copropriétés recensées à Marseille, 6000 sont considérées comme étant fragiles. Le logement indigne concerne donc près d’une personne sur huit à Marseille, et ce, dans 40 400 habitations. Cela représente 13 % du parc de résidences principales dans la ville.

Selon le rapport, les personnes souffrant de logement indigne habitent principalement dans les petites copropriétés, qui ont été construites avant 1949 dans le centre-ville de Marseille. Les grands bâtiments datant des années 1950-1970 situés dans les régions du Nord sont également concernés par cette plaie. À 14 000, le nombre de copropriétés jugées fragiles dans la Communauté urbaine de Marseille est dix fois plus élevé qu’à Bordeaux.

Comment donc expliquer cette situation alarmante du logement dans la cité phocéenne ? L’une des raisons évoquées est la précarisation financière des Marseillais. Le revenu brut des ménages s’élève à seulement 16 951 euros par an, ce qui fait de Marseille l’une des régions de la PACA où le salaire annuel est le plus faible. Ainsi, certains propriétaires n’ont pas les moyens de payer leurs charges, tandis que les locataires se trouvent dans l’obligation de se tourner vers le privé dégradé pour se loger à moindre coût.

Pour faire face à ce problème de logement indigne, le rapport conseille de mettre « un plan d’action exceptionnel » sur pied. Celui-ci devrait « fustiger » les « méthodes et moyens de traitements déficients » à Marseille.