Obligation hivernale : la température du logement a-t-elle été respectée ?

Les Français ont respecté la température du logement de 19 degrés au maximum, d’après Homeys, spécialiste de données énergétiques. Plusieurs ménages ont tenté de faire baisser leur facture d’électricité en limitant l’utilisation du chauffage et en réduisant les températures intérieures avec un thermostat.

La température du logement en France : un enjeu de confort et d’économies d’énergie

La température du logement en France peut varier considérablement en fonction des saisons et des régions. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), le niveau de chauffage recommandé pour une habitation en hiver est de 19 °C dans les pièces de vie et de 16 °C dans les chambres, mais cette recommandation peut varier en fonction du niveau d’activité et des préférences de chacun. Toutefois, de nombreux foyers, notamment les anciens bâtiments, ont du mal à maintenir une température du logement confortable en raison d’une mauvaise isolation thermique ou de systèmes de chauffage inefficaces, ce qui peut entraîner une surconsommation d’énergie et des factures élevées. Ce qui est tout à fait le contraire pour les maisons neuves qui sont surtout moins énergivores du fait de leur construction moderne et de leur confort thermique exceptionnel (construction avec les normes RT 2012 et RT2020).

La consigne des 19 degrés respectée en France ? Les données énergétiques analysées

Automne 2022, la consigne était claire et directe : pour faire face à la crise énergétique, les Français ne devaient pas chauffer leur logement à plus de 19 degrés. Alors que l’hiver arrive à son terme, la start-up Homeys, spécialisée dans la collecte de données énergétiques, a mené une étude pour savoir si cette consigne avait été respectée. En analysant les données de 2 810 logements résidentiels équipés d’un système de chauffage collectif, sur une période de quatre mois, ils ont pu dresser un bilan précis de la température du logement dans le pays. Les résultats ont révélé que plus de la moitié des foyers étudiés avaient respecté la consigne, mais que certains avaient maintenu des températures bien supérieures, allant jusqu’à 23 degrés en moyenne. En comparant les données énergétiques entre les différentes régions, l’étude a également mis en évidence des différences significatives dans les habitudes de chauffage.

Homeys révèle les tendances pour l’hiver 2022-2023

Selon l’étude réalisée par Homeys, la température du logement était en moyenne de 20,2 °C pendant l’hiver 2022-2023, ce qui est significativement en baisse par rapport à l’année précédente qui avait enregistré une moyenne de 21,1 °C. Cette baisse pourrait être due aux campagnes de sensibilisation menées par le gouvernement et à l’augmentation des prix de l’énergie. Cependant, les données montrent également que près de 30 % des logements ont été chauffés à une température supérieure à 22 °C, soulignant l’importance de continuer à sensibiliser les citoyens sur la nécessité d’économiser l’énergie.

Le chauffage collectif dans les bâtiments activé plus tard en France cet hiver

L’analyse sur la température du logement a également révélé que le chauffage collectif dans les bâtiments a été activé quinze jours plus tard que l’année dernière, le 17 octobre au lieu du 6 octobre. Cette différence peut être attribuée aux températures plus douces enregistrées en début d’automne. Dans un communiqué, Henri de Noblens, co-fondateur de Homeys, a souligné que les communications du gouvernement ont encouragé les gestionnaires à revoir les températures de consigne à la baisse cet hiver. Cela a conduit tout le monde à être plus attentif au réglage du niveau de chaleur ainsi qu’à son suivi. Ces tendances soulignent l’importance de continuer à surveiller la température du logement en France afin d’encourager l’économie d’énergie et de lutter contre le changement climatique.

Réduction du thermostat : entre limiter sa consommation d’énergie et préserver sa santé mentale

La température du logement est un sujet de préoccupation majeure dans le contexte actuel de crise énergétique. Depuis plusieurs années, les Français cherchent à réduire leur facture d’électricité en jouant sur le thermostat de leur habitat. En effet, le thermostat est un régulateur thermique pour chaque pièce, en fonction de ses besoins et de son mode de vie. Des applications permettent même de contrôler son chauffage à distance pour adapter le climat intérieur en fonction de ses horaires de travail ou de ses déplacements. Une étude de l’institut Odoxa en 2019 a même montré que 71 % d’entre eux retardaient l’allumage de leurs radiateurs pour économiser de l’argent. Mais cette précarité énergétique peut avoir des conséquences sur la santé mentale. Une étude récente menée en Angleterre a mis en évidence le stress et la détresse psychologique causés par l’inconfort dans une maison non chauffée.

Certains ménages vont plus loin pour faire baisser leur facture d’électricité

Malgré une moyenne des ménages français respectant la règle des 19 °C pour leur température du logement, certains ont choisi des solutions plus extrêmes pour éviter de voir leur facture d’électricité exploser en hiver. Certaines personnes vont même jusqu’à vivre sans chauffage, une décision qui peut sembler drastique, mais qui devient de plus en plus répandue. Pour preuve, en Belgique, un projet de sciences citoyennes a été lancé pour étudier ce mode de vie. Toutefois, il existe d’autres moyens plus raisonnables pour réduire sa facture d’électricité tout en maintenant une bonne température du logement. Parmi cela, l’installation d’un thermostat intelligent et programmable qui permet la régulation la température du logement en fonction des habitudes et des horaires de chacun peut être une alternative fiable. Des gestes simples, comme l’isolation des fenêtres et des portes, peuvent également aider à réaliser des économies d’énergie.

Retrouvez-nous sur la page Facebook de ParuVendu pour encore plus d’actualités sur la consommation énergétique dans la maison.

Avec ETX / DailyUp