La précarité énergétique, touchant des milliers de foyers en Europe, se manifeste aussi pendant l’été, révèle un rapport récent de la Fondation Abbé Pierre. Les passoires énergétiques, combinées à la chaleur estivale, mettent en évidence l’urgence d’améliorer l’isolation de ces types de logements.
Dans son rapport récemment publié, la Fondation Abbé Pierre met en lumière un aspect souvent négligé de la précarité énergétique : son impact pendant la saison estivale. Selon l’organisation, les passoires énergétiques, habituellement associées aux frimas hivernaux, deviennent de véritables bouilloires en été. La situation de précarité énergétique est généralement perçue comme étant liée uniquement à la sensation de froid dans les habitations, alors qu’elle est également exacerbée par les vagues de chaleur. Cette réalité méconnue souligne l’urgence d’élargir la perception de cette réalité pour inclure ses conséquences sur l’inconfort et l’inhabitabilité des logements durant les périodes de canicule.
Des mesures comme la réhabilitation thermique des logements et des bâtiments se révèlent nécessaires pour un meilleur confort toute l'année. Investir dans des programmes immobiliers neufs est une option durable et avantageuse pour profiter de structure à répondant aux normes actuelles en termes de performances énergétiques. Dans tous les cas, la Fondation Abbé Pierre appelle ainsi à une prise de conscience collective pour lutter contre la précarité énergétique annuelle qui est un problème persistant.
Les résidents français face à une atmosphère difficile au sein de leur habitation en été
La précarité énergétique pendant l’été est une réalité de plus en plus préoccupante, selon la Fondation Abbé Pierre. Cette dernière souligne les effets néfastes du changement climatique et des vagues de chaleur extrêmes au sein des anciennes habitations. Les conséquences sur la santé peuvent parfois être dramatiques. Bien que les chiffres précis sur le nombre de personnes touchées restent difficiles à établir, le rapport de la Fondation s’appuie sur des sondages réalisés ces dernières années pour démontrer que les Français sont de plus en plus affectés par la hausse des températures. Cette situation montre la nécessité d’agir de manière urgente pour prévenir et atténuer les risques liés à la précarité énergétique estivale.
Passoires énergétiques : des habitations vulnérables face à la canicule
En juin 2022, lors de la vague de chaleur précoce en France, près de 59 % des occupants de passoires énergétiques ont ressenti une chaleur étouffante pendant au moins 24 heures, selon le Baromètre énergie-info. Ce chiffre représente une augmentation de 8 points par rapport à 2020. Alors que la majorité attribue cet inconfort à la canicule, 19 % des sondés pointent du doigt la précarité énergétique, dont une mauvaise isolation et une ventilation insuffisante de leur logement.
Ces données proviennent d’un sondage révélant également que 30 % des citoyens souffrent de précarité énergétique d’été de manière de plus en plus fréquente, d’après une étude réalisée par Ifop pour le groupement Actibaie. Ces résultats mettent en évidence les conséquences néfastes des passoires énergétiques sur le confort thermique des habitants, les exposant à des températures trop élevées et à des conditions de vie inconfortables. Les habitants de maisons neuves et récentes ne sont cependant pas concernés par ce qu’elles ont été construites aux normes RT2012 pou RT2020. Il est impératif de prendre des mesures pour améliorer l’isolation des logements, habiter mieux et garantir des conditions de vie plus saines pendant les périodes de chaleur intense.
Les vagues de chaleur, l’urbanisation, le dérèglement climatique… sont pointés du doigt
D’après un sondage réalisé par OpinionWay pour France Énergie en 2021, les jeunes (54 % des 18-24 ans) et les personnes âgées sont les plus touchés par la précarité énergétique. Cela les rend particulièrement vulnérables lors des épisodes de canicule. Le rapport souligne que le phénomène de précarité énergétique estival est exacerbé par la multiplication des vagues de chaleur et ne fera qu’empirer avec le dérèglement climatique, l’urbanisation et le vieillissement de la population. L’augmentation de la température devient ainsi un facteur aggravant de la précarité énergétique, mettant en évidence la nécessité d’agir de manière urgente pour atténuer les effets d’une telle condition climatique sur les populations les plus fragiles et renforcer les mesures d’adaptation face aux conditions météorologiques extrêmes.
L’isolation des bâtiments, rempart contre les effets néfastes de la hausse extrême de la température
Le rapport confirme que l’augmentation prévue en fréquence et en intensité des vagues de chaleur d’ici à 2050 rend la question de l’isolation tout aussi préoccupante que la précarité énergétique hivernale. Cette évolution a des conséquences significatives sur les plans sanitaire, social, économique et environnemental. Face à ce constat, il devient impératif de prendre des mesures de rénovation thermique pour améliorer l’isolation des bâtiments, afin de protéger les habitants des effets néfastes de la chaleur excessive. L’accent doit être mis sur l’adaptation des infrastructures et des politiques de construction (maison avec jardin et arbres pour avoir de l’ombre naturelle, appartements avec terrasse, utilisation de matériaux performants…) pour résoudre de manière durable les problèmes liés aux situations de précarité énergétique. D’autant plus que des aides en matière de rénovation thermique ont été mises en place afin d’accompagner les ménages dans leur transition (MaPrimeRénov entre autres).
Températures intenables : quelles solutions pour rafraîchir les logements ?
D’après le sondage Ifop mentionné précédemment, 88 % des Français sont d’avis qu’il est impératif de trouver une solution pour réduire la température à l’intérieur des logements. Le rapport souligne justement plusieurs mesures préconisées, en commençant par l’isolation thermique des bâtiments anciens. Les interventions les plus efficaces consistent à isoler le toit et à revêtir les murs avec des matériaux isolants qui permettent de limiter les pertes de chaleur en hiver tout en réduisant les apports en été (suppression des ponts thermiques et de l’effet passoire). Idéalement, cela devrait être réalisé en procédant à l’isolation par l’extérieur et en utilisant des peintures spécifiques. Ces solutions sont essentielles pour améliorer le confort thermique des habitations, réduire la dépendance en matière d’énergie et améliorer le confort intérieur dans les logements.
Auvents, stores, volets, balcons… les mesures préconisées pour des intérieurs confortables
La Fondation souligne qu’en plus de l’isolation thermique, l’installation de protections solaires dans les pièces exposées à la lumière directe peut contribuer à réduire la température ambiante. Parmi les options recommandées figurent les pare-soleils horizontaux ou verticaux intégrés à l’architecture du bâtiment, les brise-soleils orientables et réfléchissants, les auvents, les volets et les stores. La Fondation suggère également que la création de balcons suffisamment profonds peut être une alternative viable. Les terrasses et espaces extérieurs peuvent en effet jouer le rôle de brise-soleil tout en accueillant de la végétation. Les balcons peuvent être transformés en véritables jardins d’hiver, créant ainsi une zone tampon qui régule la température à l’intérieur du logement, offrant un confort thermique appréciable. Ces mesures permettent de solutionner la précarité énergétique et d’améliorer les conditions de vie dans les habitations, offrant ainsi des solutions pratiques pour faire face aux défis de la précarité énergétique estivale.
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Avec ETX / DailyUp
Florence Dupré le 31/08/2023
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