Essai Audi Allroad Quattro 2000 : luxueuse et tout-terrain

 
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Sous ses airs de break luxueux, l'Audi Allroad Quattro cache de vrais talents de baroudeur. Son arme secrète : une suspension pneumatique à hauteur variable qui lui permet de narguer tous ces soi-disant 4x4 qui n'osent plus s'aventurer que sur de gentils petits chemins.

 

Date de commercialisation : mai 2000 / Date de l'essai : juin 2000

 
Essai Audi Allroad Quattro 2000
 
 
 

A la fois break de luxe, grande routière et tout-terrain friand de grands espaces, l'Audi Allroad Quattro est aussi à l'aise « à fond » sur une autoroute allemande qu'au pas sur une piste complètement défoncée. Difficile de faire voiture plus polyvalente !

 

S'il avait suivi la tendance actuelle, Audi aurait pu se contenter de prendre un break Audi A6 équipé de la transmission intégrale Quattro disponible sur toutes les versions (berlines et breaks Avant) de la gamme, de le chausser de grandes roues et de l'affubler de quelques protections en plastique pour « viriliser » et protéger sa belle carrosserie. Oui mais voilà, Audi a voulu aller plus loin en concevant, non pas un simple « tous-chemins », mais un « tous-chemins difficiles ».

 



Puce rouge LA PREUVE PAR L'ÉPREUVE !

 
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Pour nous prouver que l'Audi Allroad Quattro n'a (presque) pas à rougir face à un vrai 4x4 de franchissement, Audi n'a pas hésité à nous faire découvrir tout son potentiel sur les exigeantes pistes du domaine de Château Lastours, au cœur du massif des Corbières, là où sont testés les bolides des écuries de pointe du Dakar et autres rallyes-raids africains.

 

Quelle curieuse sensation de se retrouver face à une descente vertigineuse copieusement ravinée, immédiatement suivie d'une montée bien escarpée semée de pierres tranchantes qui roulent sous vos roues, avec la voiture au volant de laquelle, quelques minutes plus tôt, vous rouliez pied à la planche sur l'autoroute, dans le silence quasi religieux d'un habitacle tendu de cuir et de bois précieux ! Pour venir à bout de toutes les difficultés qui vont jalonner notre parcours d'essai, l'Audi Allroad Quattro réclame tout de même quelques préparatifs qui n'ont rien de bien méchants puisqu'ils se limitent à appuyer sur deux boutons.

 

Le premier est un petit bouton rouge positionné sur le côté du levier de vitesses. Il permet d'enclencher la boîte transfert qui vous offre 5 rapports supplémentaires judicieusement réductés. La démultiplication courte « Low Range » peut être activée en roulant jusqu'à une vitesse de 30 km/h. Une fois activée, elle reste opérationnelle jusqu'à 50 km/h. Au-delà, un signal sonore retentit, le témoin « Low Range » qui s'affiche sur l'écran de la centrale de contrôle clignote et, à partir de 70 km/h, l'électronique se charge de freiner la voiture.

 

Cette démultiplication courte, un « accessoire » généralement réservé aux seuls véritables véhicules tout-terrain, est proposée en option sur les versions équipées de la boîte manuelle 6 vitesses et ne peut être accolée à la boîte automatique Tiptronic. Dommage quand on sait à quel point une boîte automatique se révèle agréable en tout-terrain. 

 



Puce rouge LA GROSSE BÊTE QUI MONTE, QUI MONTE...

 
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Le second bouton sur lequel il ne faut pas oublier d'appuyer commande la fameuse suspension à hauteur variable. Ce système exclusif conçu par le spécialiste autrichien Steyr Daimler Puch permet à l'Audi Allroad Quattro de combiner les avantages de deux types de véhicules (tout terrain et berline) sans en reprendre les inconvénients.

Car si les véhicules tout-terrain traditionnels possèdent une garde au sol importante, indispensable sur sol inégal, leur centre de gravité élevé nuit à leur stabilité à grande vitesse et affecte leur coefficient de pénétration dans l'air. A l'inverse, le centre de gravité abaissé d'une grande routière n'est pas compatible avec un usage tout-terrain. Pour faire de l'Audi Allroad un véritable véhicule polyvalent, une seule solution s'imposait donc, l'équiper d'une garde au sol variable.

 

Le système, installé sur les deux trains roulants permet de moduler la hauteur de la voiture selon 4 niveaux prédéfinis.

Sur une simple pression, on peut donc faire passer la garde au sol de 142 à 208 mm.

La position la plus haute, strictement réservée au franchissement, peut être conservée jusqu'à 35 km/h. Au-delà, le système repasse sur le premier pallier supérieur (192 mm). Ce niveau, lui, est utilisable jusqu'à 80 km/h, seuil à partir duquel la suspension retrouve son niveau normal (167 mm) correspondant à un usage sur route jusqu'à 120 km/h. Passé cette limite, l‘Audi Allroad s'abaisse encore de 25mm (142 mm) offrant ainsi une stabilité optimum tout en pénétrant mieux dans l'air, ce qui améliore considérablement la consommation par rapport à un 4x4 traditionnel.  

 



Puce rouge DES PNEUMATIQUES SPÉCIFIQUES

 
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En franchissement, le rôle des pneumatiques est essentiel. Mais comme Audi ne pouvait se contenter d'équiper son Audi Allroad de véritables pneus tout-terrain peu performants sur l'asphalte, il s'est adressé à Goodyear et Pirelli pour concevoir des pneus spécifiques offrant la largeur indispensable pour rouler à grande vitesse et des flancs renforcés d'une hauteur supérieure à celle que l'on trouve habituellement sur des pneus large pour ne pas craindre les pierres coupantes.

 

Les roues en alliage léger ont également été conçues spécialement pour l'Audi Allroad Quattro. Elles se présentent de série avec un motif à 5 branches et, sur le niveau Pack Plus, avec 5 branches doubles. Il s'agit en fait d'un second voile amovible facilement interchangeable qui permet de ne pas avoir à changer une roue complète en cas de bobo. Ainsi correctement chaussée, boîte courte enclenchée et position haute sélectionnée, l'Audi Allroad est parée pour la grande aventure.

 



Puce rouge BLUFFANTE EN TOUT-TERRAIN

 
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Sur la piste, et même en position haute, l'amortissement reste suffisamment souple pour absorber littéralement toutes les irrégularités. Si la piste est très roulante, on dépasse alors bien vite 35 km/h. La voiture redescend automatiquement au troisième niveau. A l'assaut des premières véritables difficultés, il convient donc de réappuyer sur le bouton pour bénéficier à nouveau de la garde au sol maximale, opération qui prend une petite trentaine de secondes pour ne pas donner aux passagers l'impression de rouler dans un ascenseur.

 

Notre voiture d'essai est équipée de la version la plus puissante du V6 TDi qui équipe les Audi A6 et Audi A8 depuis l'année 2000. Si sa puissance (180 ch) est plus que respectable, son couple est plus impressionnant encore puisqu'il offre 370 Nm sur une plage de régime allant de 1.500 à 2.500 tr/mn. Une telle valeur permet à l‘Audi Allroad Quattro de véritablement « grimper aux arbres » et même dans les montées les plus abruptes, il est inutile de faire hurler le moteur à plein régime. Tout se passe en douceur !

 

En descente, on se cale en première courte pour profiter du frein moteur et l'on se contente de « lécher » de temps en temps la pédale de frein pour ne pas prendre trop de vitesse. Signalons à ce propos que la sensibilité de l'ABS, dont est équipée de série l' Audi Allroad, est réglée pour un usage en tout-terrain. Il est donc beaucoup moins sensible qu'un système classique.

 

Rien, si ce n'est la peur d'abîmer une si belle (et si chère !) auto, ne semble pouvoir stopper ce grand break. Il faut toutefois composer avec la longueur de l'empattement qui limite l'angle ventral au passage d'une crête et avec le grand capot qui vous donne l'impression de plonger dans l'inconnu à l'attaque d'une rampe bien pentue.  

 



Puce rouge SUR LA ROUTE, TOUTES LES QUALITÉS D'UNE QUATTRO

 
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Imperturbable sur l'autoroute où il est possible de soutenir des vitesses hautement répréhensibles sans même s'en apercevoir (gare au permis !), l'Audi Allroad Quattro se comporte également fort bien sur les petites routes de montagne. Parfaitement sécurisante et légèrement sous-vireuse à la limite, elle se révèle tout de même très légèrement moins incisive qu'une A6 « normale » sans doute à cause des flancs plus haut de ses pneumatiques. Là aussi, on profite du souffle inépuisable du V6 TDi qui permet des dépassements éclairs. L'Audi Allroad Quattro V6 TDi passe en effet de 0 à 100 km/h en 9,5 secondes et de 60 à 120 km/h en 15,7 secondes. Sa vitesse de pointe est de 207 km/h.

 

L'autre motorisation proposée sur l'Audi Allroad Quattro n'est autre que le V6 2,7 l essence biturbo qui équipe déjà les S6 et A6 sur lesquelles il développe respectivement 265 et 230 ch. Sur l'Audi Allroad, sa puissance a été portée (ou rabaissée !) à 250 ch. Quant au couple, pratiquement équivalent à celui du V6 TDi, il culmine à 350 Nm de 1.800 à 4.500 r/mn. De quoi couvrir le 0 à 100 km/h en 7,4 secondes et la reprise de 60 à 120 km/h (en sixième s'il vous plaît !) en 13,7 secondes seulement. Si l'on ajoute à ces valeurs une vitesse de pointe de 236 km/h force est d'admettre qu'en attendant le futur SUV de Porsche, seule le BMW X5 est actuellement capable de rivaliser en performance, en confort et en équipement (voir la fiche technique) avec l'Audi Allroad Quattro.

 

Bien sûr tout cela se paie au prix fort. L'Audi Allroad Quattro n'est pas spécialement bradée mais, compte tenu de son impressionnante polyvalence, de son équipement hyper luxueux, de son très haut niveau de performances et de son extrême polyvalence, on lui pardonnera volontiers ce seul et unique défaut.

 



Puce rouge UNE FINITION HORS NORMES

 
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Comme toujours chez Audi, la qualité des matériaux qui composent l'habitacle est parfaite. Quant à l'équipement, il est digne d'une voiture de luxe :

  • sièges cuir (chauffants en option) ;
  • airbags frontaux et latéraux ;
  • climatisation automatique ;
  • volant réglable dans les deux plans ;
  • rétroviseurs et vitres électriques ;
  • verrouillage centralisé à télécommande ;
  • projecteurs au Xénon ;
  • lave-phares ;
  • jantes alu...

Tout est pratiquement de série, à l'exception de l'équipement audio.

 

Littéralement « serti » dans votre bolide grâce à l'excellent maintien offert par des sièges baquets très bien dessinés, vous faites face à une planche de bord d'aspect très sportif qui marrie avec une rare élégance des garnitures uniformément noires à la froideur high-tech d'éléments en aluminium comme les aérateurs ou le cerclage des compteurs et du puit de levier des vitesses.

 



Puce rouge UN TURBO QUI SOUFFLE FORT

 
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Pour motoriser les TT, Audi a retenu le quatre cylindres 1.781 cm3 qui équipait déjà l'Audi A3 1,8 T et la Golf GTI. Les modifications apportées au turbo, à la gestion électronique et aux tubulures d'admission ont fait passer sa puissance de 150 à 180 ch sur la deux roues motrices et à 225 ch sur la version Quattro qui fait l'objet de cet essai.

 

En dépit de sa faible cylindrée, le moteur de notre Audi Allroad semble disposer d(un souffle inépuisable. En sixième, à 170 km/h, une pression sur l'accélérateur vous colle encore au siège. Autant dire que les dépassement ne posent guère de problème. Ce fort caractère ne nuit pourtant en rien à la souplesse d'un propulseur qui sait se montrer parfaitement civilisé, même en ville.

 



Puce rouge TOUTES LES FICHES TECHNIQUES ET COTES DE L'AUDI ALLROAD

 
 

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