Logement : le gel des APL en 2014 pourrait affecter les étudiants !

Normalement, l’aide personnalisée au logement (APL) est majorée au début de chaque année, soit en janvier. Cette revalorisation se fait en suivant la tendance des loyers, leur prédisposition haussière pour être plus précis. Cependant, un changement aura lieu au début de 2014. Cette revalorisation n’aura pas lieu, a annoncé l’État, alors même que le budget global pour ce dispositif se retrouvera à la hausse. Et les étudiants dans tout cela ?

Alors que les tarifs de logement augmentent un peu partout dans l’Hexagone, les aides à l’habitation se retrouvent gelées. En effet, cette mesure est la seule aide accordée à tous les étudiants, peu importe les salaires de leurs parents. Suite à cette annonce, les syndicats de l’UNEF et l’UNI ont déclaré que les conditions de vie déjà précaires des étudiants se verront encore une fois fragilisées, alors que le pouvoir d’achat des non-boursiers est déjà en déclin de 2% depuis le mois de janvier.

« Le budget étudiant est tellement faible qu'il est fait de renoncements. On renonce à se soigner, à acheter des livres universitaires, à se nourrir correctement », tels sont les propos d’Emmanuel Zemmour, président de l’UNEF. De son côté, Jean-Rémi Costa, délégué national de l’UNI, réagit en disant que ce gel des aides au logement portera préjudice aux étudiants de la classe moyenne et des démunis. « Le gel des APL s’inscrit dans une suite de différentes mesures qui nuisent aux classes moyennes… ».

Selon les associations étudiantes, ce gel des aides au logement aura des répercussions graves sur le quotidien des étudiants qui bénéficient des aides au logement, dont le nombre s’élève à 700 000 environ. La vice-présidente de l’UNEF dénonce les conséquences de cette mesure à double tranchant : soit les jeunes renoncent au logement, soit ils négligent d’autres dépenses comme celles liées à la santé.

Pour expliquer ce gel, l’État avance que ce serait la meilleure solution pour combiner « économies et justices sociales ». En effet, cette mesure devrait permettre d’économiser une somme de 177 millions d’euros pour le budget 2014. Quoi qu’il en soit, les étudiants seront affectés, car 50% de leur budget va dans les loyers.