Dossier : Conseils de conduite

Moto : pour que rouler à deux soit toujours un plaisir

 

A moto, une certaine « communion » entre pilote et passager est indispensable pour que la moindre petite balade ne se transforme pas en punition pour l’un ou pour l’autre, et au final… pour les deux !

 
 
 
Comportement passager moto_2
Moto d’égoïste ou moto conviviale ?
Si quelques rares motos se prêtent tout particulièrement à une utilisation en duo en offrant au passager, ou à la passagère, un véritable fauteuil dans lequel il, ou elle, peut s’enfoncer douillettement (BMW K 1200 LT, Honda GoldWing, Harley-Davidson Ultra Classic Electra Glide, Kawasaki VN 1700 Voyager), il n’en va pas de même pour la majorité des autres machines, et en particulier pour les sportives dont le petit strapontin haut perché n’a de selle passager que le nom !
Au moment de choisir votre future moto, mieux vaut donc savoir si vous allez être amené à rouler toujours seul ou, parfois et même souvent, à deux. Et à vous de décider alors si vous allez craquer pour une moto d’égoïste totalement dédiée au plaisir de son seul pilote ou si vous allez laisser parler votre cœur en optant pour une machine plus conviviale sur laquelle votre passagère n’aura pas l’impression (vite douloureuse) de n’être qu’une intruse. Un choix cornélien dont peut dépendre la longévité d’une liaison amoureuse !
Soit dit en passant, si pour des raisons de commodité de style nous n’allons plus parler que de passagère, il va de soi que tous les conseils qui suivent s’appliquent aussi aux passagers mâles, qu’ils grimpent derrière leur père, derrière un copain ou derrière leur copine (ou leur femme légitime), ce qui est, hélas, encore fort rare.
 
 


Le comportement du pilote
 
 
Comportement passager moto_3
Si votre passagère n’a jamais fait de moto, il sera très facile de la dégoûter à vie de pratiquer avec vous l’un de vos plaisirs favoris… et quelques autres aussi !
Pour sa première balade, il vous faudra opter pour une conduite « cool » bannissant les accélérations brutales et les freinages au panneau « trop tard ». Limitez également les grosses prises d’angles, les slaloms entre les files de voiture, les roues arrière et autres joyeusetés « free-style », bref tout ce qui est susceptible de susciter des réactions paniques pouvant mettre à mal la stabilité de la moto ou la pureté de vos trajectoires.
La règle d’or est de ne pas essayer pas par tous les moyens de lui prouver vos talents de pilote. C’est le plus sûr moyen de récolter un « sale c… ! » en guise de compliment… et d’adieu ! J’en connais qui ont vécu cette douloureuse expérience.
Mieux vaut donc, avant d’aider votre passagère à enfiler son casque, tenter de vaincre ses appréhensions en lui expliquant que ce n’est pas la moto qui est dangereuse mais plutôt la façon dont elle est utilisée par son pilote et que vous, justement, vous vous classez dans la catégorie des pilotes raisonnables. Une affirmation à ne pas oublier après quelques kilomètres !
Toujours avant de partir, vous pourrez aussi lui faire un rapide résumé des conseils qui suivent, et effectuer une petite piqure de rappel dès la première pause… si cela s’impose.
 
 


Le comportement du passager
 
 
Comportement passager moto_4
C’est malheureux à dire, mais la passagère idéale est celle qui sait se faire oublier ! Elle ne doit donc pas contrarier les mouvements du pilote mais au contraire, les « épouser » au maximum. L’une des erreurs majeures des passagers débutants est en effet de tenter de rester droit lorsque la moto penche ! Au début, vous lui demanderez donc de se serrer au maximum contre vous et de vous tenir par la taille.
Et comme vous aurez sans doute plus de difficulté à exiger la même chose d’un passager, vous lui demanderez au moins de ne pas se tenir droit comme un « i » sur le bout du bout de la selle et de se tenir aux poignées latérales… s’il y en a !
Se tenir le plus près possible du pilote présente aussi un autre avantage, celui d’éviter que de désagréables turbulences n’apparaissent à grande vitesse entre vous et votre passagère. C’est très vite fatiguant et cela rend particulièrement pénibles les longues étapes autoroutières qui ne sont déjà pas follement amusantes en moto.
Et à propos de fatigue, il est bon de s’arrêtez souvent en moto. Si vous n’êtes pas équipé d’un intercom, convenez d’un code simple avec votre passagère : une tape sur l’épaule pour un arrêt, deux ou trois pour rouler moins vite… et une grosse claque sur le casque si vous n’obéissez pas !
Lorsque vous avez passé votre permis moto, votre moniteur a sûrement insisté sur le fait qu’il fallait serrer au maximum le réservoir avec les genoux, bref rouler les jambes le moins écartées possible pour bien « sentir » la moto. Ce qui est vrai pour le pilote l’est aussi pour la passagère. Faites-en l’expérience en faisant des huit à petite vitesse sur un parking. Vous mesurerez à quel point votre moto perdra, ou gagnera, en stabilité selon que votre passagère aura les jambes écartées ou serrées.
 
 


Et sur les petites routes ?
 
 
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S’il est facile d’avoir une conduite « cool » sur les grands axes, les petites routes du réseau secondaire et, en particulier, celle des régions montagneuses, imposent forcément un pilotage plus « actif ». Certes il sera toujours possible « d’enrouler » calmement pour secouer au minimum votre passagère mais vous ne pourrez éviter d’avoir à réaliser quelques freinages appuyés à l’approche d’une épingle, de mettre du gros gaz pour dépasser, entre deux virages, le camping-car qui vous bouche l’horizon depuis deux kilomètres, ou de balancer vivement la moto d’un angle sur l’autre pour négocier une enfilade de virages serrés.
Dans ces conditions, il est important que le pilote conserve toute sa liberté de mouvement. Si la passagère est serrée contre lui et le tient par la taille tout ira bien dans les virages mais les freinages deviendront vite un supplice pour le pilote surtout si sa machine lui impose déjà un fort appui sur les poignets. A chaque ralentissement appuyé, la passagère va glisser en avant et s’écraser contre le dos du pilote qui va devoir tendre et raidir ses bras pour ne pas glisser lui aussi vers l’avant. Certes, le réservoir est un frein efficace contre cette « fuite en avant », mais un frein qui peut s’avérer particulièrement douloureux pour l’anatomie masculine.
L’idéal dans ces conditions est que la passagère tienne d’une main l’une des poignées de maintien et, de l’autre, prenne appui sur le réservoir. De cette façon, il lui sera possible de contrôler elle-même les mouvements de son buste aussi bien durant les accélérations que lors des phases de freinage. Vous pouvez également lui demander de décaler sa tête à droite de votre casque dans les virages à droite, et à gauche dans les virages à gauche. Cela l’aidera à ne pas résister lorsque la moto s’incline, mais aussi à mieux « vivre » la route. Bon, c’est plus physique qu’une balade en cabriolet, mais la vie d’une passagère moto n’est pas un long fleuve tranquille !
 
 


La moto idéale pour rouler à deux
 
 
Comportement passager moto_1
L’idéal n’est pas de ce monde car ici bas tout est souvent affaire de compromis ! Dès lors, hormis les quelques machines citées plus haut, rares sont les motos pensées dès l’origine pour une utilisation (confortable) en duo.
De plus, contrairement à une automobile dont les sièges peuvent être réglés en fonction de la taille de ceux qui les occupent, les motos imposent d’office une seule position de conduite, à l’exception de celles qui disposent d’une selle réglable en hauteur, mais en règle générale uniquement pour le pilote.
La moto idéale pour le duo devrait donc disposer d’une selle passager large, bien rembourrée et pas trop surélevée par rapport à celle du pilote, être équipée au minimum d’un tête de fourche pour limiter les turbulences au niveau du casque, bénéficier de repose-pied passager qui ne soient pas implantés trop haut et posséder des poignées de maintien, de préférence latérales, suffisamment grandes pour pouvoir être tenues sans problème avec de gros gants d’hiver.
A propos de poignées, il en existe de très pratiques qui se fixent sur le réservoir et qui se révèlent particulièrement agréables pour les passagers et passagères de motos hyper sportives.
Conçues et fabriquées en Suisse, les poignées Vinxxgrip répondent aux sévères normes d’homologation germaniques (Tüv) et existent actuellement pour la plupart des motos sportives de plus de 600 cm3. Le kit s’installe en quelques secondes et seule la bride de fixation reste fixée à demeure sur la trappe du réservoir d’essence. Uniquement vendues par correspondance via le site www.vinxxgrip.ch, ces poignées vous seront facturées près de 450 € (taxes et frais de port inclus), un prix relativement élevé certes, mais qui s’explique par le sérieux du produit, son homologation, son pays de fabrication et son matériau, de l’alu taillé dans la masse !
 

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