Automobile : les matériaux naturels ont la cote

Les matériaux naturels se retrouvent de plus en plus dans le milieu automobile. L’objectif : aller graduellement vers le 100% naturel pour diminuer l’impact de la pollution.

L’essor des matériaux naturels en automobile

Les matériaux naturels sont à la mode dans le monde de l’automobile : elles sont recyclables, plus légères et reviennent au même prix que les produits issus de l’hydrocarbure. Barb Whalen, responsable des matériaux chez Ford, confie que « c'est la bonne chose à faire pour l'environnement, pour nos clients et pour nous, même si le pétrole est moins cher ». À titre d’exemple, chez Ford, l’on utilise des bouteilles en plastiques recyclées pour la sellerie. Pour l’automobile électrique rechargeable, les matières naturelles sont présentes à 100 %.

Le matériau naturel trouve sa place dans les automobiles

Pour sa part, Faurecia, spécialisé dans l'ingénierie et la production d'équipements pour automobiles, s’est tourné vers le bio pour créer ses pièces pour automobile. Pierre Demortain, responsable des ventes de la coentreprise de Faurecia APM, avance que les matériaux naturels comme les fibres naturelles vont graduellement remplacer les fibres synthétiques. Il cite le chanvre, « une plante qui ne demande pas d'irrigation, pas de phytosanitaires, qui a d'excellentes propriétés ». Ce matériau est recyclable, mais pas biodégradable, ce qui assure la longévité de l’automobile, selon l’expert.

Un objectif plus dur à atteindre en pneumatique

M. Demortain s’enthousiasme à l’idée d’avoir des plastiques 100 % naturels dans l’automobile, mais du côté de la pneumatique ce n’est pas tâche facile. À ce jour, les pneus sont constitués de 75% de produits pétroliers et de 25% de caoutchouc naturel. Toutefois, malgré la difficulté de passer aux matériaux naturels, plusieurs manufacturiers automobiles planchent sur cette option. C’est le cas de Michelin qui planche sur du sucre provenant de la biomasse qui est transformé en caoutchouc synthétique. D’autres manufacturiers, ont choisi des matériaux naturels comme le « Taraxacum », qui se rapproche du latex, ou encore le guayule mexicain.

Le naturel pourrait remplacer le synthétique

M. Willer explique que les experts en automobile recherchent la qualité de la matière finale. Il avance que si les matériaux naturels assurent les mêmes performances que ceux issus de l’hydrocarbure, ils seront exploités en automobile.