Essai Citroën C-Zéro 2010 : une vraie auto ?

 
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Conduire une voiture électrique en ville, c’est facile et c’est logique. Mais pousser dans ses derniers retranchements une Citroën C-Zéro 100% électrique sur de jolies petites routes de campagne reste une expérience... déroutante !

 

Date de commercialisation : décembre 2010 / Date de l'essai : octobre 2010

Ca y est, on peut enfin s’acheter une vraie voiture électrique et c’est PSA Peugeot Citroën qui tire le premier en commercialisant la iOn pour Peugeot et la C-Zéro pour Citroën. C’est cette dernière que nous avons eu le plaisir d’essayer sur les jolies routes des environs de Rambouillet qui mêlent forêts ombragées, longues lignes droites, jolis villages... et jolis virages.



Puce rouge UNE CITROËN TRÈS JAPONAISE

 
Essai Citroën C-Zéro 2010 (1)
 
 

Comme la Peugeot iOn, la Citroën C-Zéro dérive plus qu’étroitement de la Mitsubishi i-Miev que nous avions eu l’occasion d’essayer sur quelques kilomètres seulement et sur un parcours exclusivement urbain. Elle en reprend en effet toute la carrosserie ainsi que les trains roulants ainsi que ses composants mécaniques (batteries, moteur électrique de 64 ch), optimisés toutefois par PSA pour offrir un (tout petit) peu plus d’autonomie.


Comparée à la japonaise, le Citroën C-Zéro se démarque par sa calandre spécifique frappée du double chevron bien sûr, mais aussi par sa présentation intérieure.

 

Les commandes de la climatisation et du chauffage (qu’il vaut mieux ne pas utiliser pour préserver l’autonomie !) prennent ainsi place verticalement sur une fine console alors qu’elles s’alignent sous la console centrale sur la i-Miev.

Petit changement aussi pour le sélecteur de marche qui prend place sur le tunnel central. Il n’offre plus qu’une seule position « D » (Drive) alors que la Mitsubishi offrait jusqu’à trois modes : « D » pour une conduite normale exploitant tout le potentiel de la voiture, « ECO » avec limitation du couple afin de réduire la consommation d’électricité (en ville par exemple) et « B », position destinée à simuler le frein moteur tout en augmentant la récupération d’énergie au freinage.


Citroën a simplifié tout ça avec un accélérateur qui, dans la première partie de sa course permet d’adopter une conduite économique et qui, sur la seconde partie de course donne accès à toute la réserve de puissance et de couple de la voiture. La récupération d’énergie se fait automatiquement à chaque fois que l’on relève le pied de l’accélérateur et elle s’accentue évidemment si l’on a recours à la pédale de frein pour ralentir la voiture.
 

 



Puce rouge SILENCE, ON ROULE !

 
Essai Citroën C-Zéro 2010
 
 

Une fois assis (relativement en hauteur), on prend le temps de noter la richesse de l’équipement (vitres et rétroviseurs électriques, radio CD, 6 airbags...) qui paraît normale compte tenu du tarif, ainsi que la présentation soignée (qui paraît normale... bis !) d’un habitacle égayé de plastiques laqués « noir piano ».

 

Ensuite, il suffit de tourner classiquement la clé de contact jusqu’à l’apparition d’un bip sonore et l’allumage d’un témoin vert « READY » dans le combiné d’instrument, de positionner le levier de vitesses sur « D » et d’appuyer légèrement sur la pédale d’accélérateur pour décoller.

 

Les premiers mètres sont toujours aussi surprenants. Le silence est presque total, juste perturbé par le crissement des pneus sur les graviers du parking. Les quelques manœuvres nécessaires font apprécier le rayon de braquage extrêmement court ainsi que la légèreté de la direction.

 



Puce rouge GARE AUX PIÉTONS ET AUX VÉLOS !

 
Essai Citroën C-Zéro 2010 (2)
 
 

En milieu urbain, la Citroën C-Zéro prend tout son sens. Le couple immédiatement disponible de son moteur électrique permet de griller tout le monde au feu vert tandis que son étroitesse vous pousse à vous faufiler comme une anguille dans le trafic. Il faut juste faire preuve de prudence lorsqu’on arrive à hauteur des piétons ou des cyclistes car ils ne vous entendent pas arriver !


Une fois sur la route, le tableau se gâte un peu. Haute et très étroite, la Citroën C-Zéro est particulièrement sensible au vent latéral, et si elle atteint avec facilité sa vitesse maximale de 130 km/h, elle réclame alors une bonne dose de concentration pour maintenir le cap. Idem dans les virages serrés où, en dépit de ses roues arrière motrices (comme les Citroën d’avant-guerre !) et malgré le montage en série d’un ESP, la C-Zéro se révèle particulièrement sous-vireuse.


Sur une boucle de 25 kilomètres, parcourue dans le plus strict respect du code de la route en ville, en prenant quelques libertés avec les limitations de vitesse sitôt franchi les panneaux de sorties d’agglomération et en dépassant trois ou quatre automobilistes en sollicitant à fond les capacités du moteur, j’ai « consommé » quatre barrettes de la jauge d’autonomie qui en compte seize. Si mes calculs sont bons, l’autonomie serait alors beaucoup plus proche des 100 km que des 150 promis.
Citroën ne cherche d’ailleurs pas à cacher que ce chiffre constitue un maximum et qu’il ne peut être obtenu qu’en adoptant une conduite paisible et sans utiliser des équipements particulièrement voraces en électricité comme le chauffage ou la climatisation.

 



Puce rouge UNE VOITURE POUR LES LOUEURS ET LES SOCIÉTÉS

 
Essai Citroën C-Zéro 2010 (3)
 
 

Au vu de tout ce qui précède, la Citroën C-Zéro est une voiture idéale pour la ville mais pour la ville seulement. Une auto qu’il sera très agréable de louer dans certaines capitales européennes où sont d’ores et déjà instaurés des péages urbains et des tarifs de parking prohibitifs auxquels ne sont pas soumis les véhicules électriques.

 

Quant à investir 30 000 € (prime gouvernementale de 5.000 € déduite) ou à lâcher 459 € par mois (dans le cadre d’un leasing de quatre ans) pour avoir une Citroën C-Zéro, une iOn ou une i-Miev à soi, seuls les particuliers les plus motivés (et les plus fortunés ?) franchiront le pas. Un peu moins de 20 % seulement selon Citroën.

 

La grosse majorité des 4.000 Citroën C-Zéro que la marque compte commercialiser en 2011 (15.000 en 2013) grossiront donc les parcs des sociétés désireuses d’afficher une image citoyenne et ceux des loueurs courte durée qui ne peuvent manquer de profiter de l’aubaine qui leur est offerte de proposer à des clients curieux la possibilité de conduire des voitures qu’ils n’achèteront sans doute jamais.

 

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