Date de commercialisation : août 2002 / Date de l'essai : juillet 2002
La famille Mazda6 s'agrandit ! A la berline 4 portes vient s'ajouter une berline 5 portes, équipée comme il se doit du hayon qui plaît tant aux automobilistes français, ainsi qu'une autre version "à 5 portes", un très élégant break baptisé FastWagon.
Sport Wagon chez Alfa, FastWagon chez Mazda ! L'analogie entre ces deux appellations n'est pas si troublante que ça. D'abord Mazda a toujours pris soin de soigner une image sportive et de haute technicité, comme Alfa !
Et puis, suivant en cela une tendance "lourde", le nouveau break japonais semble plus soigner son look que son volume de charge... comme le break Alfa 156.
Mais en apparence seulement car les concepteurs de la marque japonaise n'ont pas poussé le bouchon aussi loin que leurs homologues italiens. Le coffre à bagages de la Mazda6 offre une capacité de 505 dm3 (le record dans sa catégorie) tandis que l'italienne se contente de 240 dm3. Banquette arrière repliée, et chargée jusqu'au plafond, la Mazda6 FastWagon "enfourne" 1.712 dm3. 1180 dm3 seulement pour l'Alfa ! Y'a pas photo ! En dépit de ses lignes sportives, le break japonais pourra plus facilement jouer les déménageurs que l'italien.
Au premier regard, on mesure à quel point la Mazda6 FastWagon a soigné son look sportif. De face, la belle calandre pentagonale, les grandes entrées d'air du bouclier et les fins projecteurs à glace lisse débordant subtilement sur les flancs se chargent de donner le ton. De côté, la ceinture de caisse ascendante et la ligne de toit descendante s'unissent pour dynamiser un profil affiné par des montants de pavillon noirs.
Résultat, bien qu'allongé de 20 mm par rapport aux berlines 4 et 5 portes, le FastWagon paraît encore plus ramassé et plus agressif qu'elles, à condition d'être équipé des jantes alliage chaussées de pneus à profil bas qui donnent une belle assise à la voiture... mais auxquelles n'a pas droit la finition de base "Harmonie".
L'essai de la Mazda6 4 portes nous ayant déjà donné l'occasion d'essayer les moteurs essence, toutes les FastWagon présentes à l'occasion des premiers essais presse abritaient sous leur capot les nouvelles motorisations Diesel. Rien d'étonnant à cela puisque nous apprendrons par la suite que les break Mazda6 ne seront proposés qu'en Diesel, sur le marché français en tous cas.
Nous avons ainsi pu prendre le volant d'une version "Harmonie" puis d'une version "Performance" qui représentent respectivement le bas et le haut de la gamme FastWagon.
L'essai de la première nous apporte déjà la preuve que Mazda n'a pas mégoté sur les équipements de série :
Un mot en passant sur la très pratique banquette arrière. Mazda la baptise poétiquement "Karakuri", du nom du système qui permet de la replier en un seul mouvement pour former un vaste compartiment de charge totalement plat. L'espace disponible mesure alors 1,906 m de long sur 1,365 m de large. De plus, le recours à une suspension arrière multibras permet de bénéficier d'une largeur entre les passages de roue supérieure à 1 m. De quoi offrir alors un volume utilisable de 1,712 m3. Pas mal pour un break aux lignes aussi élancées !
Après le niveau Harmonie qui n'est proposé qu'avec le moins puissant des moteurs Diesel, on accède au niveau Elégance qui permet de bénéficier (en plus du moteur 136 ch) :
Ajoutez 1.900 € et vous obtenez une Elégance Pack avec :
Le top du top est atteint avec la finition Performance qui ajoute à tout ça :
Pour Mazda, il était impératif que les Mazda6 animées par les motorisations Diesel offrent le même plaisir de conduite que celles équipées des 4 cylindres essence. Le groupe qui sert de base aux deux turbo Diesel 120 et 136 ch bénéficie ainsi de toutes les avancées technologiques que peuvent recevoir aujourd'hui les moteurs fonctionnant au gazole.
Ne manque plus qu'un filtre à particules (à l'étude !) ce qui n'empêche pas les deux moteurs de satisfaire à la sévère norme antipollution Euro III.
Il n'y a plus que sur les autoroutes allemandes où il est possible d'adopter une telle allure de croisière, l'aiguille du compteur rivée sur un chiffre qui a de fortes chances de sembler de plus en plus magique à ceux qui tiennent à conserver quelques points sur leur permis. A cette allure, le MZR-CD (c'est le nom du moteur !) de 136 ch est encore loin de la zone rouge et le passager a le sentiment de rouler 60 km/h moins vite ! Le travail des motoristes a porté ses fruits et les émissions sonores du moteur sont couvertes par le bruit des pneus et quelques sifflements aérodynamiques, bien discrets compte tenu de la vitesse. Pas de quoi hausser le ton pour discuter !
La Mazda6 FastWagon MZR-CD 136 (ouf !) atteint sa vitesse de ponte avec facilité bien aidée par un couple conséquent (310 mm à 2.000 tr/min) qui s'étale sur une très large plage de régime. On n'éprouve ainsi aucune peine à s'insérer dans le rapide trafic autoroutier en débouchant d'une bretelle d'accès.
Une bretelle dont on aura pu négocier la courbe à bonne allure. En effet, tout comme la berline, le break fait preuve d'un comportement aussi vif que facile. Le train avant conserve la même précision, la direction reste légère mais incisive... et le train arrière suit sans broncher. Le tout est obtenu sans nuire au confort malgré le typage relativement ferme de l'amortissement.
Mais ce comportement très dynamique est avant tout l'apanage des versions 136 ch équipées de pneus à profil bas. La Mazda6 FastWagon MZR-CD 120 (re-ouf !) perd un peu en précision ce qu'elle gagne en confort, les flancs de ses pneus, plus souples, absorbant mieux les petites irrégularités de la route. Cette version 120 ch offre, sur la route, des prestations très proches de celles de la 136 ch. Normal compte tenu du fait que les deux moteurs délivrent un couple maxi identique, la seule différence se situant au niveau de la courbe de ce couple qui redescend à un régime moins élevé sur le 120 ch que sur le 136 ch. Au final, le 120 ch perd 2 km/h en vitesse de pointe (194 km/h au lieu de 196) et 4 dixième de seconde en accélérant de 0 à 100 km/h. Profitant de sa courbe de couple plus étalée, le 136 ch se montre un tout petit peu moins gourmand : 2 décilitres de moins au 100 km en utilisation mixte !
En conclusion, force est d'admettre que Mazda a fort bien travaillé. La seule petite critique ira à la commande de boîte dont la précision n'est pas en cause, mais dont les verrouillages sont un peu caoutchouteux. La Mazda6 possède donc tous les atouts pour se battre avec des rivales qui, à équipement égal, sont le plus souvent sensiblement plus onéreuses. Reste à Mazda a étoffer son réseau pour que sa "6" connaisse la diffusion qu'elle mérite.
Mazda 6 FastWagon
>> Cote - fiche technique Mazda 6 FastWagon 2002
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Mazda 6
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