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Alors que l’encadrement des loyers devait initialement être instauré qu’à Paris à titre expérimental, Lille a fait part de son désir que ses tarifs soient également encadrés. Ainsi, selon l’Adil du Nord (Agence départementale pour l’information sur le logement), l’encadrement des loyers pourrait s’étendre au marché lillois au début de 2016.
En effet, l’Agence a été chargée d’établir un loyer lillois moyen via un décret, avec le projet de mettre sur pied un décret préfectoral. En se basant sur cette moyenne établie par l’Adil, le décret préfectoral établira l’encadrement des loyers. Pour ce faire, une dizaine d’enquêteurs seront chargés de collecter des informations auprès de 2000 propriétaires, tandis que 8000 professionnels de l’immobilier devraient mettre à disposition des baux.
Selon les informations disponibles, cet encadrement sera distingué conformément à quatre tranches. Les experts précisent que ces dernières ne concerneront pas nécessairement des secteurs géographiques avoisinants. Cette collecte d’informations pour mettre sur pied l’encadrement des loyers devrait commencer le 18 mai prochain, pour se terminer au début de juillet.
Cette décision tombe à pic quand l’on sait que les loyers lillois sont les deuxièmes plus élevés derrière Paris, par rapport au revenu fiscal par habitant le plus faible de toutes les grandes communes de France. D’ailleurs, Martine Aubry, maire de la ville, avait déclaré que « l'encadrement des loyers dans ma ville, c'est une nécessité absolue ». Aussi, comme l’avait récemment démontré un récent sondage, 56% des Français souhaitent que cette mesure phare de la loi Alur soit étendue au maximum des grandes communes.
Finalement, le directeur de l’Adil a tenu à rassurer les professionnels de l’immobilier. Il souligne que ces derniers n’ont pas à craindre l’encadrement des loyers, car ils sont déjà sur le marché et louent « au juste prix ». Pour rappel, si la mesure se concrétise, elle devrait être mise en place début 2016.
Guillaume chauvard
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