L’hôtel particulier de Jacques Servier est sur le point d’être reconverti en HLM. Le terrassement du bâtiment, qui se situe dans la commune de Neuilly-sur-Seine, s’inscrit dans le cadre de l’essor du logement social. Zoom sur ce projet de grande envergure…
Le prestigieux hôtel fait place aux HLM
L’hôtel devrait être détruit afin d’ériger 30 HLM. L’immeuble comporterait 3 ou 4 étages. Les résidences devraient être plutôt spacieuses, variant entre 40 et 60 mètres carrés. Le bien n’est pas classé au patrimoine mondial, ce qui fait que le gouvernement peut tout à fait procéder à sa démolition pour construire des HLM. Toutefois, la destruction de l’hôtel inquiète les résidents de ce quartier huppé…
Pourquoi transformer des hôtels pour édifier des logements sociaux ?
Le dessein à venir s’explique par le faible taux de HLM présents au sein de la ville. Alors que la loi SRU impose un barème minimal de 25 %, les logements sociaux ne comptent que pour 5 % dans cette commune parisienne. Ainsi, le gouvernement n’a pas tardé à faire valoir le droit de préemption. À savoir que cette démarche inscrit l’État comme acquéreur prioritaire de l’hôtel par rapport à toutes autres personnes issues du domaine public ou privé.
La démolition du bâtiment hôtelier inquiète
En effet, les riverains ne voient pas la démarche d’un bon œil. Non habitués à ce type de chantier, ils craignent l’arrivée de nouveaux voisins, mais aussi la perte d’un patrimoine immobilier plutôt symbolique à leurs yeux. Neuilly-sur-Seine est, en outre, une agglomération très chic qui réunit des habitants plutôt bourgeois. La fondation Vuitton est à proximité de l’hôtel et le bois de Boulogne n’est pas loin non plus. La construction des HLM risque de déplaire.
L’édification de l’immeuble défendue par le maire
Jean-Christophe Fromentin soutient que l’agglomération ne lésine pas sur les moyens. Il affirme que d’autres arrondissements parisiens sont plus mauvais élèves en la matière. Espérons que la métamorphose de l’hôtel en HLM encouragera la multiplication de ce type de logis au sein de la ville.
Source : lefigaro.fr/bienpublic.com
Florence Dupré