Logement Lille et Lyon : des disparités géographiques entre les habitants

 
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À Lille, les riches et les pauvres vivent dans des quartiers d'habitation très différents. - Photography benkrut / Getty images ©

D’après une étude de l’Insee, la disparité géographique entre les quartiers aisés et pauvres est plus prononcée à Lille qu’à Lyon. Cette répartition des habitations s’explique par le développement urbain et les fortes inégalités de revenus de la population.

 

La disparité géographique selon le niveau de vie ne date pas d’hier dans la capitale des Flandres

La ville de Lille est touchée par les phénomènes de disparité géographique qui remonte au 19e siècle. C’est d’ailleurs l’une des métropoles de la France où l’écart de niveau de vie est le plus évident. En effet, la bourgeoisie de l’époque souhaitait éviter toutes formes de mixité sociale, comme vivre dans les quartiers ouvriers, craignant les troubles sociaux et la pollution. Les classes supérieures ont ainsi créé leurs propres quartiers d’habitation à Lille tels que Barbieux à Roubaix, autour de l’hippodrome à Lambersart ou encore à Marcq-en-Barœul, a rappelé Yoann Miot, maître de conférences à l’Université Gustave Eiffel.

La précarité des classes marginales a renforcé cet isolement

Depuis les années 1960 et l’effondrement de l’industrie textile, l’économie de la ville de Lille s’est tertiairisée, engendrant une fragilité des classes populaires, notamment des ouvriers. Cette situation a conduit à la fragmentation de la population, notamment l’exclusion des plus modestes du marché classique du logement pour les concentrer dans le parc social, selon les observations du chercheur. Ainsi, la disparité géographique s’est intensifiée à Lille, avec des quartiers davantage cloisonnés et une polarisation de la ville entre les zones plus ou moins favorisées. Les habitants des quartiers populaires sont confrontés à des problèmes de chômage, de pauvreté et d’insécurité.

À chaque rang social ses zones résidentielles et quartiers d’habitation

À Lille, on observe une concentration de plus en plus forte des ménages défavorisés dans les quartiers les plus pauvres, tandis que les populations à hauts revenus se regroupent dans les zones les plus aisées. Selon Yoann Miot, maître de conférences à l’Université Gustave Eiffel, cette disparité géographique est d’autant plus flagrante dans ces localités florissantes, avec en banlieue des « lotissements de cadres structurés autour de golfs » qui ont vu le jour. En revanche, la convergence des populations les plus démunies se limite à « l’unique endroit où le marché reste accessible, c’est-à-dire autour de Roubaix », explique le chercheur.

Dans certaines localités, l'habitat social est attribué aux ménages favorisés

Lorsque des logements sociaux sont construits dans des communes plus prospères, comme Bondues, ils sont souvent attribués à des ménages fortunés, selon M. Miot. Cela entraîne donc l’embourgeoisement et la gentrification dans certains quartiers. En effet, une partie des attributions des habitations sociales reste sous le contrôle de la commune, ce qui limite l’accès à ces logements pour les personnes les plus démunies. Ainsi, l’écart socio-spatial continue de se renforcer à Lille, avec des disparités croissantes entre les quartiers favorisés et les plus pauvres de la ville. Cette situation soulève des questions sur la cohésion sociale et la capacité de la ville à offrir des opportunités équitables à tous ses habitants.

À Lyon, les inégalités de revenu sont moins apparentes

Contrairement à Lille, la métropole de Lyon est l’une des villes où le phénomène de disparité géographique est moins manifeste. En effet, cette ville se distingue par une plus grande homogénéité dans la répartition de l’habitat. Pour Jean-Yves Authier, professeur de sociologie à l’Université Lumière Lyon 2, cette disparité géographique en partie par des inégalités de revenus moins importantes à Lyon qu’à Paris ou Marseille. De plus, le marché immobilier lyonnais, bien que tendu, reste plus accessible que son homologue parisien. Enfin, il faut aussi souligner la présence plus importante de logements sociaux dans le centre-ville et la politique de rénovation urbaine menée dans les quartiers de La Duchère, Mermoz ainsi que dans les communes populaires de l’Est contribuent à atténuer les écarts sociaux en réduisant la part de logements sociaux.

Le développement urbain est un enjeu de taille dans de nombreuses villes françaises

Malgré les efforts de développement urbain et de réduction des inégalités, la question de la disparité géographique reste un enjeu majeur dans de nombreuses villes françaises. L’agglomération lyonnaise présente des écarts de revenus « extrêmement conséquents, à la fois à l’intérieur de Lyon et en proche banlieue », comme le rappelle Jean-Yves Authier, professeur de sociologie à l’Université Lumière Lyon 2. En effet, la ville est caractérisée par une opposition nette entre les quartiers nord-ouest et ouest, très aisés, et celles de l’est, beaucoup plus marginales. Bien que la ville détient des positions intermédiaires entre les banlieues ouest et est en matière des revenus, Lyon ne connaît pas la même disparité géographique si l’on considère les niveaux de diplômes. Il faut noter que c’est la ville avec des classes intellectuelles supérieures de sur l’ensemble de l’agglomération. La disparité géographique est aussi connue par ceux qui cherchent à habiter sur le littoral français et dans de nombreuses autres régions de France.

 

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Avec ETX / DailyUp

 

 

 

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