Julliard
1961.-
Dessins
de
Moisan
Tout
comme
les
pilules
qui
s'avalent
mieux
quand
elles
sont
dorées,
la
satire
s'accommode
d'une
certaine
fantaisie
dans
les
barbelures
de
ses
flèches
mais,
si
André
Ribaud
a
choisi
de
pasticher
les
mémorialistes
du
Grand
Siècle
pour
commenter
l'actualité
du
nôtre,
c'est
moins
par
coquetterie
de
plume
que
par
logique
d'observateur
critique
:
depuis
le
jour
de
1958
où
le
général
de
Gaulle
a
repris
en
main
les
rênes
du
pouvoir,
n'a-t-il
pas
mené
le
pays
ad
majorem
Franciae
gloriam
-
pour
la
plus
grande
gloire
de
la
France,
certes
-
mais
selon
une
conception
purement
personnelle
où
la
démocratie
moderne
ne
retrouve
pas
son
compte?
Est-ce
là
critique
en
l'air,
u
pure
lune
de
godenot
"
(c'est-à-dire
invention
de
sottes
gens
guère
plus
fournis
en
jugeote
qu'une
figurine
d'escamoteur)
?
Il
n'est
que
de
lire
la
chronique
du
royaume
qui
débute
en
1960.
Cette
année-là,
les
Etats
barbaresques
(Algérie,
Tunisie)
sont
plus
que
jamais
brûlants,
les
généraux
s'agitent,
l'article
16
est
édicté,
les
accords
d'Evian
mis
en
discussion,
avec
émeutes,
voyagea,
réceptions
variées
et
menées
sourdes
autour
du
Roi...
C'est
d'un
oeil
malin
et
d'un
style
piquant
de
fin
lettré,
archaïsant
de
narquoise
manière,
qu'André
Ribaud
regarde
et
relate
les
événements.
La
Cour
est
la
réunion
de
ces
chroniques
spirituelles
parues
de
1960
à
1966
dans
Le
Canard
enchaîné.
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