L’industrie automobile est ancienne, tout comme le sont les constructeurs historiques. Au fil du temps, ils se sont constitué une image, sorte de prestigieuse garantie. Pour Renault, par contre, cette image peut représenter un handicap, dans la mesure où la firme au losange est réputée pour fabriquer des voitures populaires, ce qui nuit à ses velléités de haut de gamme.
Assez récemment, l’automobile française avec Renault accueillait un nouveau vaisseau amiral pour remplacer la Laguna vieillissante. La nouvelle venue, baptisée Talisman, est plus imposante avec 4,85 m de long contre les 4,69 m de l’actuelle grande familiale. La collaboration avec Nissan a apporté son lot de nouveautés pour l’automobile au losange, dont des bases communes de développement pour les deux marques.
Malgré la difficulté que représente le segment automobile du haut de gamme, Renault a des ambitions. Les motivations sont dues au fait que c’est celui qui génère le plus de profits, mais comment détrôner Mercedes par exemple ? L’objectif final de Renault n’est pas la Talisman pour conquérir cette catégorie automobile. Au-delà, ce sont les SUV qui feront la différence en matière de véhicule premium.
Il faut reconnaître que l’automobile haut de gamme n’a jamais été synonyme de succès pour Renault. Seule la R25 au milieu des années 1980 a pu tirer son épingle du jeu. La dernière vraie voiture de ce segment pour Renault a été la Vel Satis en 2001. La taille moyenne de l’automobile du plus grand segment tend à se réduire qui plus est. Preuve en est avec Citroën qui a également stoppé la production de la C6 en 2012.
Il faut reconnaître que Renault ne manque pas de détermination pour conquérir un segment automobile à la fois prestigieux et disputé. La catégorie des véhicules de luxe n’a jamais vraiment réussi à la marque au losange, à l’image de la Vel Satis, pourtant réussie. Cette fois, avec Nissan, le constructeur Renault n’est pas seul et affiche des ambitions certaines.
Isabelle Henry
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