Si l’inspection de la machine à l’arrêt permet déjà de se faire une petite idée de son état général, seul un essai dynamique permet de révéler des problèmes provenant du moteur, de la boîte de vitesses et de la partie-cycle.
Une moto démarre plus facilement à chaud qu’à froid. Le vendeur peut donc avoir déjà fait tourner le moteur pour dissimuler des démarrages laborieux à froid. Mieux vaut donc discuter un petit moment avec lui (et en profiter pour inspecter la machine !) avant de démarrer, vous-même, la moto.
A froid, starter tiré (si la moto ne bénéficie pas de l’injection), le moteur doit démarrer du premier coup. Après quelques dizaines de secondes, repoussez le starter. Le moteur doit tourner sur son régime de ralenti sans saccades… sauf s’il s’agit d’un bicylindre en V de Harley-Davidson dont le ralenti irrégulier est l’une des caractéristiques…déposée !
Une fois le moteur en température (et jamais avant !) donnez un grand coup de gaz. Le moteur ne doit pas s’étouffer mais prendre ses tours franchement.
Après vous être assuré qu’il n’y a personne derrière, testez séparément le frein avant et le frein arrière. Les commandes ne doivent pas être spongieuses.
Attention, sur certaines machines sportives, l’attaque du frein avant peut être assez violente. Méfiance si vous essayez la moto sous la pluie !
La garde du levier d’embrayage doit être d’environ 10 mm. A l’arrêt, montez et descendez les rapports qui doivent passer sans craquements. Ne pas confondre un petit claquement qui peut être normal au passage de la première avec des craquements prolongés au passage de chacun des rapports, signes d’un embrayage « rincé » ou d’une boîte de vitesses bien fatiguée.
Pour savoir si l’embrayage est réellement usé, le plus simple est de vous caler à 5.000 tr/min sur le 5ème ou le 6ème rapport et d’accélérez à fond. Si l’aiguille du compte-tours grimpe comme une folle vers la zone rouge alors que la moto n’accélère pas franchement, cela signifie que les garnitures de l’embrayage sont hors de service ou, pire, que la cloche d’embrayage a souffert.
La moto doit bien entendu freiner « en ligne » et la fourche avant ne doit pas s’écraser exagérément sur un freinage appuyé.
Sur une route dégagée, faites un petit test de slalom, comme celui du permis. La mise sur l’angle doit se faire aussi aisément en virant à droite qu’en virant à gauche.
Et pour finir, sur une chaussé pas trop bombée, lâchez le guidon sur quelques dizaines de mètres. La moto doit rouler droit et aucun « shimmy » ne doit animer le guidon.
Check-list des points à vérifier